Cest grùce aux plumes de sa queue que le colibri émet sa sérénade. Le chant de cour de l'oiseau-mouche est en effet produit par le passage du vent entre ses plumes. Une
Étymologie COLIBRI, subst. masc. Étymol. et Hist. 1640 colibry Le PÚre J. Bouton, Relation de l'establissement des François en l'isle de la Martinique, p. 71 ds Barb. Misc. 17, no11. Orig. obsc. Malgré la localisation de ses premiÚres attest. v. König, p. 73, le mot ne semble autochtone ni en caraïbe insulaire ni en galibi Fried., pp. 199-200; König, pp. 73-74. Une dérivation de l'occitan colobro, colubro  couleuvre » en raison des subits accÚs de colÚre du colibri G. Esnault ds R. Philol. fr., t. 26, 1912, pp. 291-312, le mot ayant été véhiculé aux Antilles par les colons fr., fait difficulté des points de vue phon. et sé également la définition du Dans son Atlas de zoologie poétique Éditions Arthaud-Flammarion, 2018 Emmanuelle Pouydebat nous expose les caractéristiques du Colibri d'Anna Calypte anna, "l'oiseau de toutes les prouesses aériennes" Le colibri d'Anna, baptisé en hommage à Anna Masséna, duchesse de Rivoli et grande collectionneuse d'oiseaux, appartient à la famille des oiseaux-mouches, les plus petits oiseaux du monde. Ces minuscules créatures consomment le nectar des fleurs en utilisant leur langue longue et extensible. Ce sont également de bons défenseurs de leur territoire et des prédateurs capables de capturer des insectes en plein vol ou de les arracher aux toiles d'araignées. Mais ce n'est pas pour manger que ce colibri accomplit sa plus grande prouesse. C'est pour séduire ; séduire, toujours et encore ! Pour plaire à sa belle, le mùle colibri d'Anna réalise une étonnante parade. Il exécute un véritable plongeon dans l'air, un piqué nuptial ! La femelle a de quoi ÃÂȘtre séduite, car en se propulsant et battant des ales puis en les repliant, le mùle colibri atteinte une vitesse et une accélération incroyables, faisant vibrer les plumes de sa queue, produisant des sons beaucoup plus forts que leurs vocalisations. AprÚs avoir commencé la plongée en battant des ailes, les colibris d'Anna rabattent leurs ailes et parviennent à une vitesse maximale d'environ quatre cents fois la longueur de leur corps par seconde, soit environ 90 kilomÚtres à l'heure. Une performance incroyable qui comparativement à leur taille leur octroie la place de vertébrés les plus rapides du monde et les rend deux fois plus rapides que les faucons pÚlerins et les avions de combat ! Ils déploient ensuite leurs ailes pour remonter et encaissent des accélérations presque neuf fois plus fortes que l'accélération gravitationnelle ! A une telle vitesse, éviter les obstacles, évaluer la hauteur des objets et contourner arbres et plantes nécessitent des capacités cérébrales et motrices extraordinaires. Toujours au chapitre des records, ces petits oiseaux à l'aérodynamisme hors norme sont capables de réaliser des prouesses enviées par bon nombre d'ingénieurs en aéronautique vol stationnaire, vol en arriÚre ou sur le dos, piqués, changements rapides de vitesse de vol et d'orientation du corps, tours sur eux-mÃÂȘmes, le tout pour parfois atteindre des fleurs difficiles d'accÚs. Quel incroyable vol multidimensionnel pour le plus petit oiseau du monde ! De telles capacités imposent aux colibris un coût énergétique majeur, une production de force importante et une manÅ“uvrabilité à toute épreuve. Fort de tous ces exploits, le colibri est devenu un modÚle pour évalue différents aspects de la mécanique du vol. Sans compter ses adaptations physiologiques fascinantes, en particulier sa consommation en dioxygÚne qui est la plus élevée de tous les vertébrés, notamment pour alimenter ses muscles. Le colibri est donc un petit animal au grand cÅ“ur qui bat à mille deux cents pulsations par minute pendant le vol ! Enfin, le colibri d'Anna est doué d'un des plus magnifiques phénomÚnes que propose la nature l'iridescence ou le changement de coloration selon l'angle d'observation. Le colibri d'Anna bénéficie d'un plumage qui se colore différemment sur sa gorge selon l'angle de vue ou l'illumination. La gorge du mùle passe ainsi du rouge au vert émeraude et au rose fuchsia lorsqu'il tourne la tÃÂȘte. Il change de couleur en permanence ! Ce phénomÚne fascinant est dû à la lumiÚre qui pénÚtre deux fines couches de filaments de plumes possédant un indice de réfraction différent. Selon l'épaisseur du plumage et le volume d'air entre les plumes, le trajet de la lumiÚre et sa diffraction varient. Pensez aux bulles de savon oÃÂč les couleurs resplendissent le long de fins arc-en-ciel changeant en permanence. Les couleurs iridescentes sont spectaculaires et sont fortement impliqués dans la communication et le camouflage des colibris. Sans compter qui l'intensité de la coloration d'un oiseau trahit son état de santé. La couleur ne  ment » pas ! L'iridescence constitue donc un  signal honnÃÂȘte », émis à l'intention des femelles qui recherchent toujours les meilleurs reproducteurs. Elle représente assurément un véritable succÚs évolutif pour le groupe des colibris.  La poésie est le journal d'un animal marin qui vit sur terre et qui voudrait voler. » Carl Sandburg **Symbolisme Dans le Dictionnaire des symboles 1Úre édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982 de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on apprend que "Chez les AztÚques les ùmes des guerriers morts redescendent sur terre sous forme de colibris ou de papillons. On considÚre également le colibri comme l'auteur de la chaleur solaire. Dans un mythe des Indiens Hopi de l'Arizona - Indiens apparentés au moins linguistiquement aux AztÚques - le colibri apparaÃt comme un héros intercesseur qui sauve l'humanité de la famine en intervenant auprÚs du dieu de la germination et de la croissance. Cette mÃÂȘme valorisation positive fait que pour les Indiens Tukano de Colombie, le colibri ou oiseau-mouche, qui est censé coïter avec les fleurs, représente le pénis, l'érection, la virilité radieuse. Du reste on le nomme au Brésil l'oiseau baise-fleur passaro beja-flor." ** Selon Ted Andrews, auteur de Le Langage secret des animaux, Pouvoirs magiques et spirituels des créatures des plus petites aux plus grandes Édition originale, 1993 ; traduction française, Éditions Dervy, 2017, la chouette effraie répond aux caractéristiques suivantes Points clés Joie inextinguible et le nectar de la vie. Cycle de puissance Période diurne. Le colibri peut ÃÂȘtre le plus petit des oiseaux, mais il est aussi le plus fascinant. Tous ceux qui ont vu ce minuscule oiseau ont été emplis d'un sentiment d'émerveillement et de joie. Son nom anglais, hummingbird littéralement  oiseau fredonnant » vient de la vibration de ses ailes quand il vole ou plane 1. Nous savons tous à quel point il peut ÃÂȘtre agréable de siffler en travaillant. Mais fredonner est encore plus efficace. Le fredonnement produit un effet de massage interne, restaurant santé te équilibre C'est ce que le colibri nous rappelle de faire. Il nous invite à trouver de la joie dans ce que nous faisons, et à exprimer cette joie par le chant. Il existe plus de 300 espÚces de colibri 2. C'est extrÃÂȘmement significatif. Dans l'alphabet hébreu, la valeur numérique 300 est attribuée à la lettre shin, qui a des connexions avec le feu et les relations, le passé et le futur. Comme nous allons le voir, ces associations vont aussi ÃÂȘtre reflétées par le mouvement des ailes du colibri. Il a la capacité de les bouger en forme de 8 - un symbole d'infini et un lien avec le passé et le futur, ainsi qu'avec les lois de cause à effet. Les colibris ont de longs becs qui leur permettent d'extraire le nectar du coeur des fleurs. En réalité, ils ne pourraient vivre sans les fleurs et, inversement, de nombreuses fleurs ne pourraient vivre sans la pollinisation par les colibris. C'est encore une forme d'illustration de la loi de cause à effet que le colibri est susceptible de nous enseigner pour que nous puissions extraire nos propres nectars. Les colibris savent comment se servir des fleurs pour guérir. Cette connaissance intÚgre leurs fragrances, couleurs et qualités végétales. Ils peuvent vous apprendre comment tirer des fleurs l'essence de la vie et créer vos propres traitements médicinaux - comme dans le cas des fleurs médicinales de Bach et d'autres élixirs floraux. Ils peuvent donc vous enseigner comment utiliser les fleurs pour guérir, mais aussi pour conquérir des cÅ“urs. Le colibri est l'oiseau le lus talentueux en matiÚre de vol. Il peut planer. Il peut voler en arriÚre, en avant, latéralement. en fait, il ne peut marcher, mais il vole partout. ce qu'il nous dit, c'est que si ce que nous faisons nous met en joie, nous nous sentons aussi légers qu'une plume et notre vie se remplit de nectar. Au décollage, le colibri peut atteindre de trÚs grandes vitesses. mais il peut aussi s'immobiliser brusquement en vol, y compris lorsqu'il vole justement à grande vitesse. Oui, il est bien le maÃtre du vol et aucun prédateur ne l'effraie. Les colibris sont mÃÂȘme connus pour ÃÂȘtre capables de chasser des aigles. Aucun autre oiseau ne put voler à reculons. Symboliquement, cela traduit la capacité du colibri à aller explorer le passé et à en extraire les nectars de joie. Cet oiseau put donc vous aider à trouver de la joie et de la douceur dans toutes les situations. Sa rapidité est une invitation à saisir la joie chaque fois que vous en avez l'opportunité - aussi vite que vous le pouvez. Du fait de leurs couleurs iridescentes, le nom de certains colibris fait référence à des pierres précieuses ou semi-précieuses - par exemple, le colibri à gorge rubis ou le colibri à gorge améthyste. On a aussi associé cet oiseau au monde des fées. Une espÚce de colibri a été baptisée dryade en anglais, wood-nymph,  nymphe des bois » ; la dryade étant le nom de cette créature sylvestre dans la mythologie grecque et une autre colibri féerique en anglais, purple-crowned fairy, littéralement  fée à la couronne violette ». Du fait de ses couleurs iridescentes le colibri a aussi été associé à la pluie. Plus spécifiquement, il est souvent associé à l' arc-en-ciel de promesses » qui suit la pluie. Pour les Indiens pueblos, la coloration arc-en-ciel du colibri, sa grande puissance en vol et son omniprésence autour des fleurs ont conduit aux associations du colibri avec diverses pratiques rituelles. Des bùtons de priÚre et des cérémonies étaient utilisés pour faire venir la pluie et pour stimuler l'endurance. Les colibris sont de gros mangeurs et l'essentiel de leur alimentation est constitué de nectars sucres de fleurs, mÃÂȘme s'il peut leur arriver de consommer de petits insectes. Le colibri peut ingurgiter jusqu'à 50 - 60 repas par jour. En raison de sa petite taille et des on haut niveau d'activité, il perd trÚs rapidement des calories, donc il doit digérer ses aliments tout aussi rapidement. Les individus ayant un colibri pour totem vont devoir surveiller leur propre taux de sucre. En avez-vous trop ou pas assez ? ÃƠtes-vous hypo ou hyper-glycémique ? Obtenez-vous suffisamment de douceur dans votre vie ? Savez-vous savourer u non les bons cÎtés de l'existence, ses aspects les plus doux ? Les colibris sont trÚs joueurs. MÃÂȘme quand ils se baignent - et ils se baignent souvent -, ils jouent dans l'eau. Ils semblent aussi se bagarrer, sans qu'aucun ne soit jamais blessé. Les scientifiques s'accordent à dire aujourd'hui que ces duels ne sont que de faux combats simplement destinés à s'amuser et à faire de l'exercice. Les colibris sont par ailleurs résolument indépendants. sauf quand ils s'accouplent, ils aiment ÃÂȘtre seuls et libres, au point de paraÃtre particuliÚrement se délecter de cette liberté. Au cours du rituel de courtise, le mùle fait tout ce qu'il peut pour attirer l'attention et l'affection de la femelle. Si celle-ci choisit effectivement de s'accoupler, elle lui retourne son attention, sinon elle se contente de s'en aller. Les mÚres colibri sont de dures travailleuses. c'est indispensable car elles ne reçoivent aucune aide du mùle. Généralement, elles pondent deux Å“ufs minuscules, ce qui est de nouveau trÚs symbolique. Deux est le nombre du soi intérieur, le féminin auquel nous devons donner naissance et manifestation pour trouver notre joie. Les colibris sont aussi des maÃtres architectes. Ils construisent leurs nids avec un grand soin fonctionnel et esthétique. Certains sont trÚs complexes, mais chacun est unique. Si un colibri a élu domicile en vous, peut-ÃÂȘtre allez-vous désirer redécorer votre intérieur. Le colibri vous invite à faire quelque chose pour apporter de la joie dans votre logis. Les colibris peuvent aussi entrer dans une forme d'hivernation nocturne. Quand il fait trop froid et que a nourriture est moins disponible la nuit, ils sont capables d'abaisser leur température corporelle. Leurs plumes s'ébouriffent et ils se retrouvent dans un état de torpeur ou de quasi-léthargie Ils donnent l'impression d'ÃÂȘtre morts sur leur perchoir. Ils font cela pour empÃÂȘcher l'épuisement des réserves énergétiques dont ils ont besoin pour vivre - tout en en profitant pour se reposer. Pour ceux dont le colibri est le totem, il sera important d'avoir un sommeil régulier et profond, et de se reposer. C'est nécessaire pour ne pas se consumer soi-mÃÂȘme. Le colibri à gorge rubis est une merveille de migration. Chaque hiver, il accomplit un formidable périple. Pendant plusieurs jours, il mange et mange encore, accumulant nourriture et énergie dans son corps minuscule. Puis il vole pendant des jours pour gagner un climat plus chaud. Certains sont connus pour parcourir plus de 4 000 kilomÚtres, de l'Alaska à l'Amérique centrale. Les scientifiques n'ont pas encore vraiment identifié comment cet oiseau pouvait stocker suffisamment d'énergie pour accomplir un tel voyage. Mais ce qui est certain, c'est qu'il le fait et, pour cette raison, le colibri symbolise l'accomplissement de ce qui semble impossible. Il va vous apprendre comment trouver le secret d'une vie 1 Hummingbird peut aussi signifier  oiseau bourdonnant, ou vrombissant » ; ce qu'évoque le bruit de ses ailes et c'est également en plus de sa petite taille, l'un des explications de son surnom d'  oiseau-mouche ».2 Timothy Biel, Zoobooks 2. Hummingbirds, Wildlife Education, 1987, p. 6.** Selon les Cartes médecine, Découvrir son animal-totem édition revue 1999, traduction française 2010 de Jamie Sams et David Carson, "On associe lñ€ℱOiseau-mouche à la religion Ghost Shirt. Cette religion prÎnait quñ€ℱun certain rituel, dansé de façon appropriée, amÚnerait le retour des animaux et la disparition de lñ€ℱhomme blanc. Alors, le Peuple original connaÃtrait de nouveau la joie des anciennes coutumes. Dans la tradition maya, lñ€ℱOiseau-mouche est lié au Soleil noir et au CinquiÚme Monde. Cet oiseau peut nous fournir la médecine qui apportera la solution aux contradictions de la dualité. Par son chant qui vibre de joie pure, le Colibri éveille les fleurs de médecine. Les fleurs aiment cet oiseau qui, par son butinement, assure la reproduction de leurs familles. En effet, les plantes doivent leur leur survie à lñ€ℱaction de lñ€ℱOiseau-mouche Le Colibri vole dans toutes les directions il recule aussi élégamment quñ€ℱil avance ; il peut se déplacer verticalement et, enfin, faire du sur place tout en semblant immobile. Le Grand Esprit a créé lñ€ℱOiseau-mouche quelque peu différent des autres créatures ailées. En raison de leurs qualités magiques, on utilise, depuis des millénaires, les plumes dñ€ℱOiseaux-mouches pour en faire des amulettes dñ€ℱamour. On dit que le Colibri réussit mieux quñ€ℱaucune autre médecine à faire naÃtre lñ€ℱamour et que ses plumes ouvrent les cÅ“urs. Sans un cÅ“ur ouvert et plein dñ€ℱamour, nul ne peut goûter le nectar et le bonheur suprÃÂȘme de la vie. Pour nos sÅ“urs et frÚres Colibris, la vie est pur déliceñ€“ ils sñ€ℱenvolent prestement dñ€ℱune fleur à lñ€ℱautre, goûtant chaque essence et reflétant chaque couleur. Si vous participez à la médecine de lñ€ℱOiseau-mouche, vous aimez la vie et ses plaisirs. Votre présence apporte la joie aux autres. Vous réunissez les gens, et les liens ainsi créés font ressortir ce quñ€ℱil y a de meilleur chez chacun dñ€ℱeux. Vous savez dñ€ℱinstinct oÃÂč réside la beauté et, de prÚs ou de loin, vous poursuivez votre idéal, cheminant avec aisance dans un bel environnement et aidant les autres à goûter le succulent nectar de la vie. Lñ€ℱOiseau-mouche détient lñ€ℱArc de Beauté oÃÂč sñ€ℱincrustent des fleurs dñ€ℱor et dñ€ℱargent, des perles et des pierres précieuses. La laideur et la rudesse répugnent au Colibri ; il sñ€ℱenfuit devant la discorde et le manque dñ€ℱharmonie. Si lñ€ℱOiseau-mouche a virevolté jusquñ€ℱà vos cartes, apprÃÂȘtez-vous à résonner dñ€ℱun rire tout à fait musical et à jouir des nombreux dons du Créateur. Laissez tomber vos jugements et détendez-vous. Sans aucun doute, en se posant vivement ici, là , partout, lñ€ℱOiseau-mouche fera surgir lñ€ℱEsprit dans tout son éclat. Préparez-vous à de curieux élans dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©nergie qui feront chavirer tous vos sens et vous donneront le vertige. Lñ€ℱOiseau-mouche entend une musique céleste et il y harmonise son rythme. Le Colibri peut vous inviter à un musée dñ€ℱart ou à un concert. Cet oiseau étreint avec énergie lñ€ℱesthétisme le plus élevé. Face au Colibri, la délicatesse est de mise parce quñ€ℱil est porteur dñ€ℱune médecine fragile qui ne comprend probablement rien aux affaires mondaines. Le Colibri vise la Beauté. Il a pour mission de répandre la joie sinon il court à sa perte. En effet, lñ€ℱOiseau-mouche ne tarde pas à mourir si on le met en cage, si on lñ€ℱattrape ou si on lñ€ℱemprisonne. Suivez votre frÚre Colibri et vous serez bientÎt transporté de joie. Vous ressentirez un renouveau magique qui transformera votre vie. A lñ€ℱenvers Si lñ€ℱOiseau-mouche sñ€ℱest présenté à lñ€ℱenvers dans vos cartes, il vient sûrement parler des affaires de cÅ“ur. Comment ou pourquoi votre cÅ“ur sñ€ℱest-il fermé ? Avez-vous été à ce point insensible aux autres que ceux-ci renoncent à lñ€ℱamour quñ€ℱils avaient pour vous ? En position contraire, lñ€ℱOiseau-mouche est présage de peine. Il souligne lñ€ℱincapacité des humains à percevoir les multiples bénédictions dont ils sont lñ€ℱobjet et à voir la beauté primordiale qui les entoure. Si lñ€ℱOiseau-mouche en sens contraire chante sa triste chanson, vous devriez peut-ÃÂȘtre pénétrer au fond de votre douleur personnelle et reconnaÃtre que votre peine, cñ€ℱest lñ€ℱenvers de votre joie. Mot clef Joie* * Mots-clefs lñ€ℱÉlégance et la Souplesse, le Courage et la Sagesse, la Joie, lñ€ℱAmour, le Semeur de Vie. Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forÃÂȘt. Tous les animaux, terrifiés, atterrés, observaient, impuissants, le désastre. Seul Petit Colibri sñ€ℱactivait, allant chercher quelques gouttes dñ€ℱeau avec son bec pour les jeter sur le feu. AprÚs un moment, Tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit  Colibri, tu nñ€ℱes pas fou ? Ce nñ€ℱest pas avec ces gouttes dñ€ℱeau que tu vas éteindre le feu ! » Et Colibri lui répondit  Je le sais, mais je fais ma part ! » Lorsquñ€ℱun Oiseau-Mouche apparaÃt, la joie et la guérison suivront. PrÎne la Joie, lñ€ℱamour de la vie. Il cherche la Beauté. Il nous rappelle que nous devons nourrir tendrement notre enfant intérieur, et regarder le monde avec lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©merveillement créateur de notre bonheur. Colibri est attaché à la beauté, à lñ€ℱesthétique. Il aime les fleurs remplies de parfum, et la vie. En fait, il répand lñ€ℱamour et la joie autour de lui. Lñ€ℱenseignement de Colibri nous invite à aider les gens à développer leur joie, leur équilibre. Les personnes qui ont son énergie détestent ce qui est laid et, bien sûr, vivent dans des lieux trÚs harmonieux. Il est associé aux dieux dans les mythologies dñ€ℱAmérique Centrale et du Sud. Ses plumes y étaient utilisées dans la magie en guise de sortilÚge dñ€ℱamour. Chez les AztÚques, il existe mÃÂȘme un Dieu-Colibri, nommé Uitzilopochtli cñ€ℱest un dieu solaire et son partenaire est lñ€ℱAigle Royal Ceux qui ont Colibri comme totem ou animal de pouvoir sont invités à profiter de la douceur de vivre, à alléger la négativité et à exprimer plus dñ€ℱamour dans leur vie quotidienne. Cet oiseau fascinant est capable des exploits les plus étonnants malgré sa petite taille, tel que parcourir de grandes distances ou de voler à reculons. Par affinité avec Colibri, ceux qui se sentent proches de lñ€ℱesprit de cet Oiseau peuvent ÃÂȘtre encouragés à développer leur capacité dñ€ℱadaptation et de résilience tout en gardant une perspective ludique et optimiste. Colibri symbolise généralement la joie et lñ€ℱespiÚglerie, ainsi que lñ€ℱadaptabilité. Les significations symboliques associées à cet animal sont la légÚreté de lñ€ℱÃÂȘtre, la joie de vivre, la présence dans lñ€ℱinstant, lñ€ℱindépendance, lñ€ℱenjouement, lñ€ℱabandon de la négativité, la rapidité, la capacité à répondre rapidement aux sollicitations du moment, la résilience, lñ€ℱendurance dans lñ€ℱeffort. Si Colibri se présente dans votre vie comme animal totem, il peut vous rappeler de profiter des plaisirs simples de la vie et de prendre le temps de vous amuser davantage. La sagesse de Colibri est une invitation à profiter de la douceur de la vie, et à boire le nectar de votre propre fleur. Colibri vous guidera à vous ouvrir à lñ€ℱamour et à la légÚreté dans votre vie affective. Lorsque vous apercevez votre totem, vous ÃÂȘtes invité à ouvrir votre cÅ“ur et à vous exposer à plus de joie et plus dñ€ℱamour. Cñ€ℱest également un moment opportun pour exprimer vos sentiments à votre famille ou aux personnes qui sont proches de vous. Colibri est lñ€ℱun des oiseaux les plus fascinants en raison de son aisance à mouvoir son corps et à changer de direction rapidement et en douceur, comme glissant sans interruption dñ€ℱun endroit à un autre. Par affinité avec cet animal totem, vous pouvez ÃÂȘtre encouragé à développer une compétence similaire. Lorsque Colibri se présente dans votre vie, cela peut ÃÂȘtre une invitation à ÃÂȘtre plus flexible et à modifier le cours de vos actions afin de tenir compte des circonstances de la vie. Le message de sagesse porté par cet animal totem fait ressortir la souplesse et la légÚreté dans votre approche de lñ€ℱinattendu. Cela peut ÃÂȘtre un signe que vous pourriez avoir à vous adapter à une situation qui est un peu plus exigeante que dñ€ℱhabitude. Par affinité avec le totem Colibri, vous avez peut-ÃÂȘtre déjà développé une forte capacité dñ€ℱadaptation et ÃÂȘtes généralement prompt à répondre à toute demande. Vous pouvez également avoir une grande sensibilité et sentir tous les nuances des émotions ou des mouvements dans votre environnement. Poussée à lñ€ℱextrÃÂȘme, cette capacité peut vous conduire à une instabilité émotionnelle alors que vous passez rapidement dñ€ℱun sentiment ou dñ€ℱune humeur à une autre sans avertissement. Lñ€ℱesprit de Colibri vous encourage à apprendre comment garder votre équilibre tout en étant capable de vous mouvoir rapidement et de vous envoler dans les hauteurs, que ce soit à travers vos aspirations personnelles ou spirituelles. Ne vous laissez pas tromper par la petite taille de cet animal dñ€ℱesprit mÃÂȘme si Colibri est lñ€ℱun des plus petits oiseaux au monde, il peut parcourir des distances impressionnantes. Ceux qui ont cet oiseau comme totem se caractérisent par leur résilience et leur capacité à exécuter des tùches fastidieuses sans relùche. Inspiré par ce totem, vous serez enclin à réaliser ce qui semble impossible aux autres tout en gardant un rythme léger et agréable. La sagesse de Colibri est un moyen puissant pour égayer votre humeur quand vous vous sentez déprimé. Cet animal pouvoir est un allié utile pour insuffler plus de joie et dñ€ℱespiÚglerie dans votre quotidien. Lorsque vous ÃÂȘtes confrontés à des défis ou à un environnement en proie à la négativité, appelez Colibri pour vous aider à apporter un regard positif sur la situation et à trouver votre chemin avec optimisme. Demandez à votre totem Colibri de vous aider à analyser les problÚmes sous différents angles, et aussi à accroÃtre votre productivité. On accÚde à son pouvoir en achetant une mangeoire appropriée pour attirer ces oiseaux, et en portant sur soi des vÃÂȘtements ou objets chatoyants. Colibri corrige le déséquilibre du sucre sanguin, et favorise un métabolisme sain. En tant que gardien ou protecteur, Colibri protÚge en bombardant en piqué, et défend le Cliquet, * D'aprÚs Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guérisseurs Octopus Publishing Group 2006 ; traduction française Éditions Véga, 2006 Guide d'interprétation En tant que symbole oniriqueBeauté ; ManÅ“uvrabilité ; Gentillesse ; Joie ; Persévérance ; Endurance ; MerveilleEn tant que gardien ou protecteurProtÚge en bombardant en piqué ; Défend le jeuneEn tant que guérisseurCorrige le déséquilibre du sucre sanguin ; Favorise un métabolisme sainEn tant qu'oracle ou augureProfitez de la vie ; Conservez votre é et contes Le dieu aztÚque Quetzalcoatl était représenté sous la forme d'un serpent à plumes chatoyantes de le colibri est votre animal de pouvoir Vous portez des vÃÂȘtements colorés, éclatants. Homme, vous ÃÂȘtes un soupirant charmant qui séduit, puis fait faux bond. Quel que soit votre sexe, vous ÃÂȘtes trÚs dynamique et allez jusqu'au bout quand les autres abandonnent ou échouent. Vous ÃÂȘtes extrÃÂȘmement productif et achevez les projets en avance. Votre mobilité est visible dans votre CV, qui énumÚre des savoir-faire nombreux et variés. Votre personnalité dynamique attire les employeurs, si bien que vous trouvez toujours un travail intéressant. En cas de problÚme, vous ÃÂȘtes celui qui examine la situation sous toutes les coutures et trouve la meilleure solution pour tous ceux concernés. Vu votre dépense d'énergie, mangez correctement et surveillez votre consommation de sucre. Si vous devez affronter une faiblesse, comme une dépendance, vous en avez le au colibri de vous aiderà analyser les problÚmes sous plusieurs angles ;à accroÃtre votre productivité.Accéder au pouvoir du colibri en achetant une mangeoire à colibri pour attirer ces oiseaux ;portant quelque chose de chatoyant. Le colibri à gorge rubis, qui ne pÚse que 3 g, parcourt 3 000 km lors de sa migration depuis l'est des États-Unis pour passer l'hiver en Amérique centrale. Ne sous-estimez pas votre capacité à réaliser vos rÃÂȘves et à achever ce que vous voulez dans la vie. Élément Air."** Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal édition originale 2007 ; traduction française Éditions Contre-dires, 2018 nous délivre un Message des oiseaux de la cinquiÚme dimension Nous volons ou nageons avec des yeux reflétant notreéveil spirituel. OÃÂč que nous soyons, nous cherchons la perspective la plus élevée. Chacun d'entre nous est unique et, pourtant,nous ressentons l'unité de l'univers. Observez-nous avec unregard nouveau, car nous avons beaucoup de choses à vousapprendre, beaucoup plus que ce qui est révélé ici. restez attentifsaux messages que nous vous apportons individuellement etcollectivement du royaume angélique, car ils peuventtransformer votre vie. Ces oiseaux ont accédé à la cinquiÚme dimension et se sont individualisés Certains sont énormes alors que d'autres sont minuscules La taille n'a pas d'importance, seule l'énergie compte. Comme la plupart des gens, chaque fois que je vois un colibri, je suis enchantée. Leurs couleurs brillantes et chatoyantes reflÚtent le rayonnement des archanges. Les battements d'ailes du colibri sont tellement rapides que vous pouvez à peine les voir. Ils ont un équilibre parfait pendant qu'ils aspirent le nectar des belles fleurs. Ces petits oiseaux sont venus de Lakumay et portent la sagesse de l'ùge d'or de la Lémurie dans leurs champs énergétiques. Quand vous en voyez un, quand vous pensez à l'un d'entre eux ou quand vous en regardez une image, la connaissance et la lumiÚre de la Lémurie vous est transmise. Ils réveillent des souvenirs, chez ceux qui sont prÃÂȘts, de l'amour de la nature, de la coopération parfaite et de la coordination qui ont permis à tout ce qui existait de s'écouler facilement dans cette période dorée. VISUALISATION POUR SE CONNECTER AUX OISEAUX DE CINQUIÈME DIMENSIONAménagez un espace oÃÂč vous pourrez vous détendre sans ÃÂȘtre dérangé. Fermez les yeux et dé que vous ÃÂȘtes dans la campagne, avec un ciel bleu au-dessus de votre tÃÂȘte et les rayons doux et chauds du soleil qui vous oiseau apparaÃt et vous remarquez qu'il porte quelque chose pour vous dans son votre main gauche et il y dépose ce cadeau. C'est quelque chose d'important pour le cadeau et sentez ce que le message représente pour l'oiseau qui bouge ou s'envole, et laissez la leçon qu'il enseigne à tout le monde s'infiltrer dans votre mentalement d'ÃÂȘtre venu vers vous et, le cas échéant, placez le cadeau dans votre les yeux et commencez à voir les oiseaux sous un nouveau jour.** Dans Rencontre avec votre animal totem édition originale 2010, traduction française 2015, Phillip Kansa et Elke Kirchner nous proposent la fiche suivante sur le colibri "Caractéristiques positives Sensibilité ; Délicatesse ; Perception accrue. En quoi cet animal m'aide Le colibri t'ouvre à des vibrations supérieures, comme la beauté et la douceur de la vie. Sa présence te permet de ressentir les énergies fines qui t'entourent et qui rendent la vie si envoûtante. En tant qu'animal totem, le colibri t'aide à ouvrir ton cÅ“ur par la beauté délicate et te permet de percevoir toute chose comme un champ énergétique pulsatif, aux couleurs de l'arc-en-ciel. Comment le colibri me protÚge Le colibri te garde de passer à cÎté de la beauté de la vie. Il veille à ce que, dans la vie de tous les jours, tu ne sois pas dur avec toi-mÃÂȘme et avec les autres, mais à ce que tu ouvres ton cÅ“ur et vives ta sensibilité et ta douceur. Ce petit oiseau, dont le plumage s'irise de somptueuses couleurs, t'encourage à voir le monde avec le cÅ“ur. Il t'aide à reconnaÃtre ceci aussi ùpre que puisse parfois ÃÂȘtre la vie, tu as toujours la possibilité de te relier à l'arc-en-ciel et aux vibrations d'amour, qui te portent et t'élÚvent. L'arc-en-ciel inonde ton cÅ“ur d'une lumiÚre vibrante. Exercice pour me relier à cet animal Choisis un endroit oÃÂč tu ne seras pas dérangé. Ferme les yeux et imagine que tu es dans un endroit paisible du sud-ouest des États-Unis. Le soleil brille et l'air est sec et chaud. Tu es assis dans le patio d'une maison. Devant toi se trouve un arbuste aux magnifiques fleurs rouges. Tu le regardes de plus prÚs et aperçois un petit oiseau au long bec, qui bat rapidement des ailes. Invoque-le intérieurement ; il s'approche tout prÚs de toi. Tu sens son rapide battement d'ailes, et ton cÅ“ur s'ouvre. Cet animal te touche au plus profond de ton ÃÂȘtre, éveillant tes sentiments les plus tendres. Laisse ces sentiments gagner tout ton ÃÂȘtre. Tu as l'impression que le ciel s'ouvre à toi. Ton ami s'envole à présent, mais le sentiment de communion demeure. savoure-le et lorsque tu sens que le moment est venu, reviens dans l'ici et maintenant." * * Pour David Carson, auteur de Communiquer avec les animaux totems, puisez dans les qualités animales une aide et une inspiration au quotidien Watkins Publishing, 2011 ; traduction française Éditions Véga, 2011, le colibri appartient à la famille de la Beauté intérieure, au mÃÂȘme titre que la colombe, l'abeille, la gazelle, le renard, la baleine, le cygne, le panda géant, la vache, le cerf, l'oiseau-tonnerre, la cigogne, la panthÚre, la licorne et le dauphin. "Beauté intérieure Certains animaux ont un lien évident à l'élégance - c'est le cas de la colombe et de la gazelle par exemple, qui ouvrent ce chapitre. La ruche d'abeilles est une image harmonieuse de coopération humaine, et le miel symbolise la substance spirituelle. Le chant des baleines, le vol majestueux du cygne, la nature insaisissable de la panthÚre des neiges, l'éclat du colibri, l'esprit joueur du dauphin - tous ces animaux se rangent harmonieusement aux cÎtés de la colombe et de la gazelle. D'autres créatures compensent leur manque de grùce par leur caractÚre et leur symbolisme. Le renard vous est présenté pour son esprit vif et astucieux ; la vache, pour sa pureté ordinaire et sa douceur, tandis que la panda est une incarnation graphique du yin et du yang. en nous aidant à développer notre potentiel, tous les animaux, mÃÂȘme le plus roublard, le plus nonchalant, ou le plus comique d'apparence, peuvent contribuer à notre beauté intérieure. [...] Le colibri voltige puis s'abat sur une rose trémiÚre et fait du surplace devant elle, insérant sa longue trompe en forme d'aiguille à l'intérieur de la fleur pour en aspirer le nectar, ses ailes en forme de tache floue. Des légendes racontent que le colibri est une part du soleil, descendue sur Terre pour chercher l'amour d'une femme ; le petit oiseau est utilisé comme médecine d'amour depuis des temps immémoriaux. Dans d'autres légendes, le colibri a offert à la Terre le tabac sacré. Certains peuples tribaux le nomment "oiseau-médecine du chaman". Ces créatures qui ressemblent à des fées sont également appelées "oiseaux- mouches" en raison du son produit par leurs rapides et minuscules ailes, lorsqu'elles s'ébattent dans l'air. On rencontre le colibri depuis le Grand Nord des États-Unis jusqu'en Amérique du Sud, en passant par les Antilles. Il existe environ 340 espÚces de ces oiseaux vibrants au plumage rayonnant de couleurs spectaculaires. Le colibri-abeille est le plus petit oiseau au monde. Les colibris peuvent voler en avant, mais aussi - fait unique - en arriÚre, et faire du surplace en plein ciel. Ils consomment chaque jour prÚs de deux tiers de leurs poids en nectar, liquide sucré sécrété par les fleurs. Ils possÚdent le plus haut métabolisme de tout le rÚgne animal, avec un rythme cardiaque qui s'élÚve à 1 250 battements par minute. La nuit, ils peuvent ralentir ce métabolisme et entrer dans un état que l'on nomme torpeur, lorsque leur rythme cardiaque chute entre 50 et 200 pulsations par minute, réduisant leur besoin de nourriture. Enthousiaste et opiniùtre, l'esprit-colibri rend chaque jour visite au soleil, dans son combat constant pour éclairer le monde. Si l'oiseau est votre animal spirituel vous adorerez les voyages et les lieux colorés. On pourra toujours compter sur votre compagnie joyeuse. Le totem colibri vous offrira une énergie infatigable, ainsi que le doux nectar du bonheur. Il vous donnera aussi le pouvoir d'insuffler harmonie et beauté à toute situation ; l'esprit-colibri n'hésite pas à se battre pour son droit à l'existence. Mot-clé Douceur de vivreLe Dieu Colibri Huitzilopochtli Le dieu aztÚque Huitzilopochtli, également appelé "colibri de gauche", était si étincelant que personne ne pouvait le regarder. Les ùmes des grands guerriers devaient tenir leurs boucliers devant leurs yeux et s'efforcer de l'apercevoir à travers les trous percés par les flÚches. Parfois, ces mÃÂȘmes guerriers étaient autorisés à retourner sur Terre sous forme de colibris. Il y a plus de 8 000 ans, les Méso-américains consommaient l'amarante sauvage, qui devint plante potagÚre. Des statues du dieu colibri étaient fabriquées avec des graines d'amarante et l'on en consommait de petites portions au cours de rituels dédiés à Huitzilopochtli. Les conquistadors, horrifiés par cette pratique, firent tout leur possible pour éradiquer l'assurance. Le dieu colibri naquit d'un pÚre boule de plumes, et d'une mÚre nommée Coatlicue, qui enfanta également la lune et les étoiles. Le minuscule colibri avait une importance cosmique. Surgissant du néant, il transporte avec lui un vaste et complexe symbolisme aztÚque. Honorez l'oiseau, car ses vérités sont à colibris Si vous habitez une région oÃÂč vivent des colibris, attirez-les en installant une mangeoire rouge - ils adorent cette couleur. Préparez-leur un sirop, fait de 4/5e d'eau et d'1/5e de sucre de canne. Cette mixture équivaut en moyenne à la teneur en saccharose de la fleur que les colibris des États-Unis affectionnent, sans pour autant qu'elle soit trop sucrée et attire des nuées d'insectes. Entre deux prises, rincez la mangeoire à l'eau chaude et une fois par mois, nettoyez-la avec un peu d'eau de javel diluée. Vous pouvez aussi planter un jardin à colibris, choisissant vos plantes en fonction de leur couleur et de leur teneur en nectar les colibris ont peur d'odorat. Essayez les azalées, les bégonias, le chÚvrefeuille, le liseron et la mélisse monarde."** Dans son jeu de cartes L'Oracle du peuple animal Guy Trédaniel Éditeur, 2016, Arnaud Riou regroupe les animaux par famille. Le colibri appartient selon lui à la famille de l'action, avec le bélier, l'éléphant, l'ours, le renard, le cheval, le bison, le requin, le castor et le dragon. "Au-delà de nos concepts, de nos belles théories, de nos idées et de nos valeurs, le passage à l'acte est une dimension fondamentale de notre humanité. Nous avons beau avoir le plus bel idéal, nous ne serons pas heureux tant que nous ne l'aurons pas réalisé. De la mÃÂȘme façon, si nous passons à l'action en permanence sans prendre le temps de ressentir à quels besoins fondamentaux correspondent les actions que nous entreprenons, nous ne resterons que dans la dimension superficielle de notre ÃÂȘtre et notre vie manquera de sens. Notre santé s'appuie sur notre inspiration et notre expiration. Plus nous respirons profondément, plus nos perspectives s'élargissent. L'inspiration correspond à l'intuition, la méditation, l'introspection, la sagesse. L'expiration correspond au passage à l'acte, à la décision, à l'action compatissante. C'est alors tout un art de passer à l'action en s'appuyant sur une intention claire, sans pour autant y mettre trop de volonté. C'est tout un art de n'ÃÂȘtre ni dans la procrastination, l'art de remettre à demain ce qu'il serait juste d'entreprendre aujourd'hui. C'est tout un art aussi de travailler quotidiennement sans tomber dans la surchauffe, la dépression ou le découragement.[ La syntaxe fautive de cette fin de paragraphe n'est pas de mon fait ni... ni ? je recopie scrupuleusement l'article afin que chacun puisse se faire sa propre opinion.] La volonté égotique est dure et empÃÂȘche la fluidité de nos actions. Lorsqu'il tire à l'arc, le samouraï est précis sur le centre de la cible qu'il vise. Toute sa concentration est posée sur la qualité de sa posture. Puis, il détend le pouce et l'index, et libÚre la flÚche. Il ne met aucun volonté dans ce dernier mouvement. Poser une intention claire et passer à l'acte avec douceur et précision est tout un art. C'est à cet art que nous invite cette famille d'animaux. [...]Il n'y a pas de petits gestes,il n'y a que des actes vides ou plein de ce que tu fais en conscience est grand par son intention.............................................................................................................................Un Colibri vole au-dessus d'un lac. L'environnement est verdoyant, fleuri, agréable. Les fleurs sont trÚs colorées. Il s'agit d'une oasis. Le ciel est d'un bleu profond. Au lointain, on distingue un incendie. Le Colibri vient de récolter une goutte d'eau dans le lac.............................................................................................................................. Le Colibri est surtout fascinant par sa taille, c'est un oiseau miniature qui mesure souvent moins de dix centimÚtres, pÚse quatre grammes et dont les Å“ufs pÚsent moins d'un demi-gramme. Apercevoir un Colibri qui vient recueillir le nectar des fleurs est toujours un cadeau qui émerveille le cÅ“ur des enfants et des adultes. Le Colibri est symbole de délicatesse, de parcimonie, de retenue. il existe prÚs de trois cents variétés de Colibris, différents en couleurs, en rythme, en taille. C'est une espÚce d'une grande diversité. Le Colibri préfÚre les pays chauds, mas on trouve aussi certains Colibris capables de vivre en-dessous de zéro. En cela, le Colibri a une formidable capacité d'adaptation. S'il est minuscule, le Colibri pourtant n'a presque pas de prédateur. Il est trop rapide pour que ceux-ci puissent l'attraper. Le Colibri est capable de voler à une vitesse vertigineuse jusqu'à prÚs de 100 km/heure. Il sait voler en surplace. C'est probablement la seule espÚce capable de voler à reculons. Symboliquement, le Colibri est capable d'aller trÚs vite, de regarder le passé ou d'observer attentivement le présent, pourvu qu'il reste dans la légÚreté. La légende du Colibri, popularisée par Pierre Rabhi, raconte l'histoire de ce petit oiseau qui vient récolter une goutte d'eau pour éteindre un incendie qui détruit la forÃÂȘt. Alors que les deux éléphants le voient faire en s'ébrouant dans l'eau, l'un d'eux s'en amuse et se moque de lui "Comment, petit Colibri, penses-tu éteindre le feu avec une goutte d'eau ?" Le Colibri sans se décourager leur répond "Je fais simplement ma part." Lorsque le Colibri vous apparaÃt dans le tirage, il vous interroge que la mission que vous honorez. Quel est le lien entre votre idéal et les actes que vous posez concrÚtement pour les incarner. Parlez-vous plus que vous n'agissez ? Vos valeurs sont-elles équilibrées avec les actions que vous posez , Le Colibri peut vous signaler que vous avez pris l'engagement d'un fardeau trop lourd, trop ambitieux. Le Colibri peut vous encourager à ÃÂȘtre plus humble, à accomplir votre part avec sincérité. Dans cette période de transition, chacun veut changer le monde. La tùche peut sembler surhumaine. le Colibri vous encourage à poser les actes justes, à ne pas vous décourager et à terminer vos actes en vous réjouissant de leurs effets. Enfin, par sa délicatesse, le Colibri est une invitation au raffinement, à la parcimonie et à l'élégance. Mots-clés L'humilité - La délicatesse - Le discernement - L'autonomie - Le passage à l'acte - La sobriété heureuse - La responsabilité. Signification renversée Si le Colibri apparaÃt dans le tirage dans sa position renversée, c'est pour vous encourager à réévaluer vos engagements. Ne sont-ils pas trop lourds ? Le Colibri renversé vous interroge sur votre rythme. Agissez-vous au bon rythme ? Ou attendez-vous de tout maÃtriser d'une situation avant de passer à l'acte ? Il est souvent préférable d'avoir moins de théorie et de poser dans son quotidien de petits actes concrets plutÎt que de multiplier les bonnes paroles pour se donner bonne conscience. Le message du Colibri Je suis le Colibri, le plus petit des oiseaux. Pourtant, je m'occupe de ma famille, je suis libre, je contribue à polliniser la terre en faisant voyager le suc des fleurs. En cela, je suis nécessaire. Imagines-tu, en transportant quelques graines de pollen, je contribue activement à semer d'autres fleurs, d'autres fruits et à nourrir l'humanité. Et toi ? En quoi contribues-tu à rendre le monde meilleur ? Je viens te visiter, pour t'aider trouver ta place, à équilibrer tes paroles et tes actes. Je sais que ton cÅ“ur est pur et que ton ambition est grande. Tu aimerais changer le monde et que nous puissions vivre ensemble en paix et harmonie les uns avec les autres. Parfois, tu te sens impuissant à faire ta part. Ne te sens pas impuissant. Peut-ÃÂȘtre te laisses-tu emporter par de grands discours. Il est temps de poser les actes nés de ta brelle créativité. Tu as en toi les ressources, l'imagination et les capacités pour faire ta part dans ce monde en pleine mutation. Commence à apporter ta lumiÚre à ton entourage direct. Change ce que tu peux changer. Pose les actes qui te font du bien et qui te permettent d'équilibrer ta vie. Tu en ressentiras davantage de congruence. C'est ainsi que tu maintiendras l'énergie de l'action et l'inspiration de l'esprit. Le rituel du Colibri Je m'engage à faire ma part. Je n'ai pas besoin qu'on me dicte ce que j'ai à faire. Je n'ai pas besoin d'attendre que les autres bougent. Je n'ai pas non plus à attendre que nous soyons d'accord ou assez nombreux pour changer le monde. Il me suffit de faire ma part. Nous pouvons chacun faire notre part. Il me suffit de m'ancrer, de respirer profondément. d'ÃÂȘtre en lien avec moi, d'oublier les grands poncifs, les grandes opinions. Nous sommes plus que des opinions... Alors, je m'ancre, je respire profondément et je me connecte à ce que je veux vraiment et non à ce que je veux éviter et ainsi, je commence à co-créer. Je ne pose que de petits actes à mon niveau que je suis sûr de pouvoir atteindre. Progressivement, le monde bouge, car il existe un petit nombre de personnes qui agissent à leur niveau. Je pose aujourd'hui un acte simple qui soit en lien avez mes valeurs. Appeler un ami pour l'encourager, poser une intention, semer une graine. Ça peut ÃÂȘtre simplement sourire à un enfant ou un collaborateur, en ayant conscience que ce petit geste peut déjà lui changer la journée."** Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017, le Colibri est défini par les caractéristiques suivantes Traits Le colibri symbolise la légÚreté d'ÃÂȘtre. Il signifie apprécier pleinement la vie, en boire le doux nectar. Cela veut dire de garder vos proches encore plus prÚs de vous, d'aimer avec un total abandon, et d'ÃÂȘtre présent dans ce que vous vivez. Le colibri est la plus petite espÚce d'oiseau existante certains ne mesurent pas plus de cinq centimÚtres et demi. Ils ne peuvent ni marcher ni sauter comme les autres oiseaux, mais ils peuvent filer de cÎté sur une branche. Ils peuvent aussi voler à reculons, ils n'ont pas d'odorat et lapent le nectar a lieu de l'aspirer. Ils font tout trÚs vite. Leur cÅ“ur bat à deux cents pulsations par minute. Ils peuvent faire de dix à quinze lapements par seconde et digérer leur nourriture en vingt minutes. Dans leurs migrations, certains peuvent parcourir huit cents kilomÚtres en volant sans s'arrÃÂȘter. Le colibri est considéré comme l'une des espÚces d'oiseaux les plus agressives, malgré sa taille minuscule. Il va attaquer les autres oiseaux, faucons y compris, s'ils pénÚtrent sur son territoire. Talents Adaptable ; Connexion à l'esprit ; Créatif ; Aime la douceur de la vie ; Enthousiaste ; Aimant ; Optimiste ; Résilient ; Confiant en soi ; Rapide. Défis Agressif ; Égotiste ; Extravagant ; Imprévisible. Élément Air. Couleurs primaires Bleu ; Gris ; vert ; Rouge, mais aussi n'importe quelle couleur. Apparitions Lorsque le colibri se montre, cela veut dire que vous devez vous défendre et ne pas laisser les autres vous intimider. Il vous encourage à accueillir la légÚreté d'ÃÂȘtre. Le colibri vous donne de la rapidité, et vous faites souvent les choses trÚs vite. Parfois vous devez ralentir, tout comme le colibri. Il va se suspendre à l'envers sur une branche et avoir l'air d'ÃÂȘtre mort ou endormi. Pour vous, cela veut dire que, tant que vous bougez vite, vous ne pouvez pas vous épuiser. Mais veillez à prendre le temps de vous recharger avant de reprendre votre envol. Le colibri peut voler vers l'avant comme vers l'arriÚre, et il peut aussi planer - ce qui veut dire que vous suivez le courant, que vous vous adaptez rapidement aux changements, mais que vous prenez le temps de vous arrÃÂȘter, d'observer et d'écouter. Le colibri vous encourage à accueillir votre tempérament ludique. Accordez-vous le loisir de faire des blagues, de ne rien faire et de vous détendre. Trouver l'équilibre entre aller à cent à l'heure et dormir est essentiel à votre bien-ÃÂȘtre. Parfois, vous devez simplement ralentir sans pour autant vous arrÃÂȘter. Aide Vous avez besoin d'ÃÂȘtre plus optimiste, joueur ou joyeux. Si vous ÃÂȘtes dans le marasme, laissez le colibri vus en sortir en vous emmenant en un lieu de bonheur. Si vous avez le sentiment de brûler la chandelle par les deux bouts, le colibri peut vous montrer comment ralentir et essayer de gérer la charge de travail sans déclarer forfait ni vous sentir trop stressé. Le colibri peut vous aider à ÃÂȘtre plus présent pour pouvoir apprécier chaque moment de votre vie et goûter à la douceur des plaisirs simples du monde. Accueillir et vivre la légÚreté du colibri vous amÚnera à l'amour, la joie et le bonheur. Son efficacité vous aidera à développer de nouvelles compétences et à affiner les anciennes. Il peut alléger une humeur sombre, tourner une mine renfrognée en sourire, et aire briller la lumiÚre à travers la pluie. Il peut vous aider à guérir mÃÂȘme lorsque vous pensez que votre cÅ“ur ne sera plus jamais le mÃÂȘme. Ce n'est pas exclu, car le changement est une leçon que nous apprenons tous. Fréquence L'énergie du colibri est un bourdonnement de tonalité médiane qui ne cesse de monter et descendre. Des gazouillis haut perchés se font entendre ici et là dans ce bourdonnement. Son énergie est chaude, elle bouge vite et se fait ressentir comme un frémissement qui vous Vous avez installé dans votre cour une mangeoire pour les colibris. Un jour, vous décidez de voir s'ils vont venir boire dans votre main ce que vous avez préparé. Vous remplissez une petite tasse rouge de nectar et vous vous asseyez sur une chaise auprÚs de la mangeoire. Vous envoyez de l'énergie positive aux oiseaux en les invitant à venir boire le nectar dans la tasse. Au bout d'un moment, l'un des colibris remarque la tasse que vous tenez et il s'approche en voletant pour voir ce qu'il en est ses ailes vrombissent dans un mouvement rapide. Il boit à la tasse et cela vous remplit de délices. AprÚs avoir bu un peu, il prend suffisamment confiance en vous pour se tenir sur votre main en buvant. Vous ÃÂȘtes surpris par sa grande légÚreté, par les petites griffes de ses pattes et la beauté de ses ailes irisées. Lorsqu'il a bu son content, il s'envole.** Dans l'édition revue et augmentée de Les Animaux totems dans la tradition amérindienne Éditions Le Dauphin blanc, 2019 Aigle bleu nous transmet la médecine du Colibri Le mot-clef de la médecine du colibri est la joie. Comme l'abeille, le colibri se nourrit de la nourriture la plus fine du monde, le nectar des fleurs. Comme l'abeille, il favorise la pollinisation de plantes essentielle à leurs abondances. Le colibri est particulier parmi tous les oiseaux, en ce qu'il peut voler sur place, vers le haut, vers le bas, vers l'arriÚre... Et son battement d'ailes est d'une rapidité phénoménale. Le colibri est empli de beauté, et cette beauté produit la joie. On ne peut pas emprisonner un colibri, il meurt dans les 24 h. Ceci comporte un enseignement trÚs précieux on ne peut pas emprisonner la joie. Et l'amour, qui est la substance mÃÂȘme de la vie du colibri, ne peut non plus ÃÂȘtre attaché. La joie et l'amour vivent de beauté. Ils s'enfuient dÚs qu'il y a de la laideur, de l'ùpreté ou de l'amertume. Ils ne fréquentent que ce qui est beau, coloré et odorant comme les fleurs. La médecine du colibri est celle des artistes et des amoureux, de tous ceux qui travaillent avec la beauté et la joie. Ils ont besoin de beaucoup de liberté, mais s'ils ont cette liberté, ils peuvent produire des trésors qui nourriront notre ùme et notre esprit pendant longtemps. Voir un colibri est toujours un message d'amour et de joie. Parmi tous les oiseaux, il occupe une place unique et spéciale. Les femmes colibri sont extrÃÂȘmement sensibles et souvent d'une beauté à couper le souffle. Il faut agir envers elles avec une extrÃÂȘme sensibilité, une grande délicatesse, et alors elles nous portent aux nues. Les hommes colibri sont trÚs intenses, toujours à la recherche de plus de beauté e de subtilité, dans tous les domaines de leur vie. Ils sont trÚs difficiles à conquérir, mais, une fois conquis, ils seront toujours fidÚles, non par engagement, mais par amour.**Littérature Le ColibriLe vert colibri, le roi des collines, Voyant la rosée et le soleil clair Luire dans son nid tissé dñ€ℱherbes fines, Comme un frais rayon sĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©chappe dans lñ€ℱ se hùte et vole aux sources voisines OÃÂč les bambous font le bruit de la mer, OÃÂč lñ€ℱaçoka rouge, aux odeurs divines, Sñ€ℱouvre et porte au cÅ“ur un humide é la fleur dorée il descend, se pose, Et boit tant dñ€ℱamour dans la coupe rose, Quñ€ℱil meurt, ne sachant sñ€ℱil lñ€ℱa pu ta lÚvre pure, Î ma bien-aimée, Telle aussi mon ùme eût voulu mourir Du premier baiser qui lñ€ℱa parfumée !Charles Leconte de Lisle, "Le Colibri" in PoÚmes barbares, 1862.** Marie-Aude Plante auteure de La femme rudérale suivi d'une réflexion sur le carnet littéraire. ThÚse de doctorat. University of Ottawa Canada, 2006 évoque deux colibris aperçus dans son jardin Mes deux colibris se querellent sans cesse pour avoir lequel d'entre eux aura le monopole des fausses corolles jaunes de l'abreuvoir. Ils se posent sur le fil de fer qui y est adjacent, se toisent et s'élancent en mÃÂȘme temps vers le délicieux nectar. S'ensuit une course folle, l'un chassant l'autre de son prétendu royaume et vice-versa. L'un d'entre eux fait sa toilette. Bien installé sur le fil, il s'ébroue et s'esbroufe et se grattouille sous les ailes grùce à son long bec. Comme il est rare de les voir, ainsi posés, de ne pas entendre le bruissement effréné de leurs ailes battant à toute vitesse ! Depuis quelques jours, un essaim de guÃÂȘpes a envahi le secteur de l'abreuvoir et, chaque fois qu'ils viennent s'y désaltérer, les colibris doivent essuyer les attaques des nouvelles maÃtresses des lieux.**Arts visuels Sassenage IsÚre. Unechanson russe trĂšs populaire ( en Russie..!) chantĂ©e par le baryton Dmitri Hrovostofsky. musique d'Aleksandra Pakhmutova et paroles de Nicolai Dobronravov. Le titre de la chanson pourrait se traduire en français : comme nous Ă©tions jeunes.. Kak molody my byli (How Young We Were). Dmitri Khvorostovsky. Parce que nous sommes autant Humains que Divins, voici une guidance double, comme un trait d’union entre les deux absolus de notre ĂȘtre. L’une s’adresse Ă  votre dimension humaine, analytique, Ă  votre cerveau gauche. L’autre, en langage galactique, rĂ©sonne directement sur votre plan d’ñme, en Ă©cho Ă  votre cerveau droit. Tirez une carte de chaque et laissez vous imprĂ©gner par l’ñme agit
 La premiĂšre guidance vous Ă©claire, la seconde transcende et alchimise. Restez donc quelques instant Ă  vous imprĂ©gner de l’image et des paroles associĂ©es en les rĂ©pĂ©tant phonĂ©tiquement. Puis, laissez l’Humain_Divin dĂ©ployer sa puissance juste. Noshiet Zorrito est un spectacle tout public alliant musique, chant, théùtre et cirque accordant une attention particuliĂšre Ă  la jeune gĂ©nĂ©ration. Il raconte l'histoire d'un loup qui est promis Ă  la soeur du chef de clan. Mais le coeur de Noshi ne bat que pour Zorrito, un renard rusĂ© . Tous les deux vont devoir s'enfuir vers la forĂȘt des miracles afin de pouvoir s'aimer en toute PROMENADES CHEZ BERANGER Il y a quelques annĂ©es quand j'Ă©tais encore libraire Ă  Nice, j'avais acquis dans un lot, deux petit ouvrages de BĂ©ranger. N'en trouvant pas la collation dans Vicaire, j'avais consultĂ© la bibliographie spĂ©cialisĂ©e faite par Jules Brivois en 1876 et j'ai alors dĂ©couvert avec un ravissement de nĂ©ophyte, la complexitĂ© des Ă©ditions de notre poĂȘte national. Du coup, au fil des trouvailles, j'ai ramassĂ© ça et lĂ , petit Ă  petit, les In-32°, les contrefaçons Belges, et toutes les Ă©ditions rencontrĂ©es entre l'originale de 1816 et les derniĂšres faites par Perrotin ou Garnier dans les annĂ©es 1875-1880. Cette "manie BĂ©rangĂšre "occupe maintenant plus de trois mĂštres de rayons qui contiennent quelques ouvrages non citĂ©s ou peu dĂ©crits par Brivois. Nous allons en dĂ©tailler quelques uns. *Chansons Nouvelles par De BĂ©ranger suivies d'un supplĂ©ment composĂ© des chansons de Jouy, Magalon, GillĂ©, Bast, Julien, Pradel, Navarrot et Lagarde, extraite du petit recueil rĂ©cemment publiĂ©, intitulĂ© la Marotte de Ste-PĂ©lagie ou Momus en Prison. Bruxelles chez de Mat et H. Remy, Imprimeurs-Libraires, MDCCCXXV. Un Volume In-18°146x92 de 175 pp. brochĂ©, couverture papier beige, au recto et au centre, vignette d'un PĂ©gasse ailĂ©, au verso, une urne. Culs de lampe gravĂ©s sur bois. IndĂ©pendamment de la prĂ©face de l'auteur, il y figure de la Ă  la les 53 chansons nouvelles publiĂ©es la mĂȘme annĂ©e Ă  Paris chez les marchands de nouveautĂ©s. Une Ă©dition non expurgĂ©, aucun vers supprimĂ©, ni dans Le Malade, ni dans le Chant du Cosaque, pas plus que dans le Vieux Sergent. Jolie petite contrefaçon Belge non citĂ©e par Brivois. *Chansons par BĂ©ranger. Bruxelles, Auguste Wahlen et Compagnie, 1822. Deux volumes In-18°140x86 de vi- 216 pp + 11 pp, 216 pp. avec en frontispice au tome I un trĂšs curieux portrait de BĂ©ranger lĂ©gendĂ© ainsi " je ne vis que pour faire des chansons, si vous m'ĂŽtez ma place, Monseigneur, je ferais des chansons pour vivre", reliĂ©s plein veau, guirlande dorĂ©e encadrant les plats, dos lisses, pc. de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, guillochis sur les coupes. L'ouvrage commence par une notice sur la vie de BĂ©ranger, texte extrait de la nouvelle biographie des contemporains, continu par la prĂ©face de l'Ă©dition de 1821 comprenant le dialogue entre "Mon censeur et moi" puis de la Ă  la quatre vingt neuf chansons rĂ©pertoriĂ©es Ă  la table Ă  puis six chansons Les Moeurs, Sermon d'un Carme, L'Accouchement, Le Misanthrope, Le Tour de Ronde, Mistigris sur 11pp. paginĂ©es 1 Ă  11. Au Tome II, on dĂ©nombre 73 Chansons et un "Appendix" de 16 Chansons, supplĂ©ment qui comprend 4/5 des chansons de 1816 supprimĂ©es dans l'Ă©dition de 1821 ce qui nous donne un grand total de 89+6+73+12 = 180 chansons !!!. Essayons de dĂ©broussailler cet embrouillamini. Nous avons 82 Chansons provenant de l'Ă©dition originale de 1816 et Ă©galement 82 Chansons Nouvelles provenant de l'Ă©dition de 1821 soit 164 Chansons authentifiĂ©es sur 180. Dans l "Appendix" du tome II, il y a 10 chansons qui ne sont pas de BĂ©ranger voire De la Patience, Lamentations de ces Demoiselles, Cadet Buffet politique, Les VĂ©tĂ©rans, Souvenirs d'un Militaire, Les J'ai vu, Le Royaume d'Ultrasie, Vive la Charte, Les Projets d'un Bon Vieux Seigneur, Petit Vaudeville. Nous voilĂ  164 + 10 Ă  174. Les six chansons manquantes pour arriver Ă  notre total de 180 sont celles que nous avons en addenda au tome I aprĂšs la L'une d'entre elles, Le Misanthrope ne semble pas ĂȘtre de BĂ©ranger. je ne retrouve ce titre dans aucune Ă©dition. Par contre les cinq autres Ă©taient considĂ©rĂ©s par Brivois et par tous les bibliographes comme parues originalement dans le supplĂ©ment de 1829, Ă©ditĂ© chez Tarlier Ă  Bruxelles ou dans l'Ă©dition Tarlier/Jules Boquet en Quatre volumes avec 40 gravures parue au mĂȘme moment Cf. François Godfroid. Aspects inconnus et mĂ©connus de la contrefaçon en Belgique,1998 Que Nenni !!! Comme nous venons de l'exposer, L'EDITION ORIGINALE de ces cinq oeuvres est donc parue dans cette Ă©dition de 1822, chez Ă  Bruxelles soit 7 ans avant. Edition Rare citĂ©e en bas de page par Brivois qui n'a pas vu l'essentiel. *Chansons par De BĂ©ranger, augmentĂ©es du recueil publiĂ© en 1815 par le mĂȘme auteur et d'un supplĂ©ment de chansons qui ne se trouvent pas dans les Ă©ditions de Paris. Bruxelles, de la SociĂ©tĂ© Typographique, 1826. Deux Volumes In-24° carrĂ© 100x90 de xxiv-287 pp., 324 pp. En frontispice du tome I mĂȘme portrait de BĂ©ranger que dans l'Ă©dition Wahlen de 1822 dĂ©crite ci-dessus. Il apparait d'ailleurs que Wahlen et la SociĂ©tĂ© Typographique Ă©taient une affaire commune d'Ă©dition. reliĂ©s plein veau, guirlande dorĂ©e encadrant les plats, dos lisse ornĂ©e de petits fers, titre au centre des plats. L'ouvrage commence par une notice sur les poĂ©sies de BĂ©ranger par On compte 120 chansons au tome I et 124 chansons au tome II ce qui nous donne le chiffre fantasmagorique de 244 chansons. En collationnant, on s'aperçoit que 85 d'entres elles proviennent de l' de 1816, 81 de l'Ă©dition de 1821 et 53 des Chansons originales de 1825 soit un premier total de 219 Chansons. Pour complĂ©ter Ă  l"Appendix" du tome II on a 11 chansons qui ne sont pas de BĂ©ranger les dix de l'Ă©dition Wahlen de 1822 auquelles s'ajoute l'Officier en Retraite et par ailleurs toujours au tome II, Neuf titres qui ne sont pas de BĂ©ranger La Destitution, Le Misanthrope, Chant FunĂšbre, Le Soleil d'Austerlitz, Le Sabre, Le Cordon Sanitaire, Les Moutons, Le Retour d'un Grenadier d'Espagne, Le Provincial Ă  Paris. Nous voici rendu Ă  un deuxiĂšme sous total de 239 chansons. Pour aboutir Ă  244 on retrouve Ă  la table du tome II Sermon d'un Carme, L'Accouchement, La Tour de Ronde et Mistigri, quatre de nos originaux parus en 1822 chez Wahlen et enfin la derniĂšre "Nouvel ordre du jour" qui figure dans cette Ă©dition de 1826 d'une façon pour le moins inconnue puisque Brivois qui est tout de mĂȘme la rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de bibliographie de BĂ©ranger ne cite sa premiĂšre apparition originale que dans le supplĂ©ment grand In-18 de 1829 !!! Charmante Ă©dition bien Rare, jamais citĂ©e. * Nouveau Recueil contenant tous les airs des Chansons de BĂ©ranger dont les plus jolies sont avec accompagnement de Piano ou Guitare par les meilleurs compositeurs tels que Romagnesi, Panserou, de Beauplan, BruguiĂšre, Doche...DĂ©diĂ© au Poete National de BĂ©ranger. A Paris, chez Savaresse, Ă©diteur de Musique, Palais-Royal N°96. Un Volume In-12°de 148 pp. + 8 pp. de supplĂ©ment. En frontispice, un portrait gravĂ© de BĂ©ranger en buste par A. Lefebvre. 297 chansons, la plupart avec la musique notĂ©e. Les 219 premiĂšres sont toutes issues des Ă©ditions de 1816, 1821 & 1825. Elle se termine au "Voyage Imaginaire". Ensuite du N° 220 au N° 259 inclus des chansons publiĂ©es initialement dans les Ă©ditions 1828-1833. On finit avec "le Tombeau de Manuel". Puis du N°260 au N° 281 inclus, des airs divers qui n'ont rien Ă  voir avec les chansons de BĂ©ranger. Dans le supplĂ©ment du N°282 au N° 297, dernier air du recueil quinze chansons de BĂ©ranger Le Bonheur, Chant funĂ©raire, Colibri, Les Contrebandiers, Couplet, les Feux Follets, Gotton, Jacques, Jeanne la Rousse, Le Juif Errant, Le MĂ©nĂ©trier de Meudon, Mes Jours Gras, Passez Jeunes Filles, Le Refus, Les Reliques, La Restauration de la Chanson. Cette Ă©numĂ©ration permet de dater cet ouvrage toutes ces chansons sont apparues dans l'Ă©dition dĂ©diĂ©es Ă  Lucien Bonaparte. Il est paru antĂ©rieurement un autre recueil d'airs avec la musique gravĂ©e en 1822, publiĂ© par Guichard-Printemps, professeur de piano Ă  Paris que l'on trouvait Ă©galement chez Hentz-Jouve, marchand de musique, Palais-Royal N°96. Brivois, En onze ans, la boutique de musique du N°96 du palais-Royal avait donc changer d'exploitant. Edition inconnue de tous les bibliographes. * Chansons de de BĂ©ranger. Bruxelles, Chez Jules Bocquet, Un Volume In-32° de xxviii-518 pp. Bruxelles, Imprimerie de P. J. Voglet. La page de titre ornĂ© d'une vignette en couleurs, Le Vieux Drapeau et trois autres lithographies couleurs hors texte La Bacchante, Les Missionaires et la Messe du Saint Esprit. Collation x- p. de notice sur BĂ©ranger signĂ©e Jules B.....t, la prĂ©face de Novembre 1815, dialogue avec le Censeur, du"Roi d'Yvetot" au "Voyage Imaginaire" un ensemble de 217 chansons des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, faux titre Chansons nouvelles Ă  la soit neuf chansons toutes en Ă©dition originale. ce qu'ignore parfaitement Brivois. D'aprĂšs lui, "Souvenirs du peuple & le Petit Homme Rouge"apparaissent seulement en 1828 Paris, Baudoin FrĂšres, un Vol. in-18°, imp. de Fain; & tout comme "l'Echelle de Jacob & La Mort du Diable" parues Ă©galement en 1828 Paris, Baudoin FrĂšres, 2 Vol. in-8°, imp. de Rignoux et plus tard encore dans le supplĂ©ment Tome IV, Tarlier de l'Ă©dition en quatre volumes de 1829 pour "La Messe du Saint-Esprit", "Le Mariage du Pape", "La Garde Nationale", "la Mort de Trestaillon"ou "Les Femmes"Tarlier, Bruxelles, Tome IIi, Cette Ă©dition Belge de Bocquet ne peut ĂȘtre traitĂ©e de contrefaçon Brivois, puisque Ă  contrario elle contient des publications originales. A partir de la jusqu' Ă  une vingtaine de chansons attribuĂ©es Ă  BĂ©ranger. Vaste fourre-tout. On y trouve des oeuvres qui sont bien du poĂšte comme "Mistigri, Le Chien de Saint Roch, Mandement des Vicaires GĂ©nĂ©raux" et la cohorte habituelle des douteuses. A partir de la des notes et des tables, celles ci contrairement Ă  toutes les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes classĂ©es en ordre alphabĂ©tique. On peut trouver cette Ă©dition imprimĂ©e Ă  Bruxelles chez Laurent. C'Ă©tait une premiĂšre publication d'une sĂ©rie "Collection des PoĂštes Français. Cette publication a Ă©tĂ© partagĂ© entre Laurent, Tarlier et Jules Boquet. Elle peut prĂ©sentĂ©e le titre, non datĂ© avec la seule indication de Jules Bocquet, comme notre exemplaire, ou le nom et l'adresse des autres associĂ©s Par contre le verso du faux titre porte toujours Bruxelles, Imprimerie de Laurent FrĂšres. Notre mention Imp. de Voglet et d'une grande raretĂ©. Un journal, la Sentinelle des Pays-Bas du 7 octobre 1827 fait l'Ă©loge en ces termes de l'Ă©dition Jules Boquet "Le BĂ©ranger de est une charmante miniature; il est le seul complet qui existe; l'impression, due Ă  Mrs Laurent, est trĂšs soignĂ©e, trĂšs correcte; mais n'en dĂ©plaise Ă  M. Jules Boquet, il nous parait un peu cher....." *Vignettes en taille-douce, par nos meilleurs artistes, d'aprĂšs les dessins de nos premiers peintres, pour les chansons de De BĂ©ranger. Paris, Perrotin, Ă©diteur, Rue Neuve-des-Mathurins, N° 51, ChaussĂ©e d'Antin. 1829. Un volume in-12° carrĂ© contenant une premiĂšre sĂ©rie de gravures soit 48 Planches. Portrait de BĂ©ranger gravĂ© par Scheffer en frontispice, vignette sur le titre, couverture conservĂ©e papier de couleur, ornĂ© d'un bois gravĂ© de Cousin. Reliure demi veau, dos lisse. Cet ouvrage est citĂ© par Brivois Il y a fort probablement deux livraisons distinctes. L'Ă©dition de 1829 a Ă©tĂ© mis en vente, avec une premiĂšre sĂ©rie de gravures qui devait en avoir d'abord 40 puis 48 en six livraisons dont la premiĂšre avait parue dĂšs le mois de Juillet 1828. Notre recueil correspond t-il Ă  cette premiĂšre sĂ©rie ? Si cela est on pourrait dresser la liste du premier tirage, actuellement inconnue car je n'ai pas retrouvĂ© le dĂ©tail dans le Journal de la Librairie. *Oeuvres complĂštes de BĂ©ranger. Nouvelle Ă©dition. Bruxelles, Langlet et Compagnie, Libraires-Editeurs, Rue de la Madeleine N°87, 1838. Un Volume petit in-8°de 189 pp. texte sur deux colonnes. Une notice sur BĂ©ranger, l'inĂ©vitable prĂ©face de Novembre 1815, et une premiĂšre partie comprenant 269 chansons, a la p. 151, faux titre Chansons nouvelles et derniĂšres, le Texte Ă  Lucien Bonaparte et sa prĂ©face. 56 chansons. ReliĂ© demi chagrin marron, dos Ă  nerfs. Edition rare inconnue de Brivois. *Oeuvres complĂštes de de BĂ©ranger. Illustrations de Grandville. Bruxelles, Riga Imprimeur-Libraire. LiĂšge, - MĂȘme Maison. 1844. Un volume in-8° de 497 pp. Brivois p. 61 cite une Ă©dition dans les termes suivants " Oeuvres.....Un vol in-8° de 497 pp. contenant 40 gravures sur bois et sur cuivre, copiĂ©es sur l'Ă©dition de Paris. cette contrefaçon contient en plus une notice sur BĂ©ranger, signĂ©e un homme de rien ". Notre exemplaire est diffĂ©rent. c'est bien un In-8° de 497 pp. avec la notice dĂ©crite sur BĂ©ranger mais il contient les 120 planches de Raffet et Grandville. Contrairement Ă  toutes les Ă©ditions parisiennes de Fournier, les lĂ©gendes des illustrations ne sont pas en lettres blanches ombrĂ©es mais en simple carectĂšres type antique allongĂ© maigre, il y a un bois gravĂ© non signĂ© en frontispice reprĂ©sentant BĂ©ranger debout, les mains dans les poches et la page de titre est ornĂ© d'un grand bois romantique Ă  compartiments , oeuvre du graveur B. Fabronius, et propre Ă  cette Ă©dition. ReliĂ© demi chagrin vert Ă  coins, dos lisse avec de beaux fers romantiques. Edition inconnue. *Chansons de BĂ©ranger. SupplĂ©ment. Paris, chez les marchands de NouveautĂ©s. MDCCCLXVI. C'est le supplĂ©ment Ă©rotique de 1834 rĂ©imprimĂ© en Belgique, Ă  quinze exemplaires sur Hollande, avec aprĂšs le faux titre, une gravure pleine page de Un volume grand in8° de 159 pp., reliĂ© demi maroquin rouge, dos Ă  nerfs, caissons ornĂ©s. Edition citĂ©e par Brivois. Seul intĂ©rĂȘt sa raretĂ©. Enfin pour finir cette chronique baladeuse, la photo d'une plaque en cuivre 24x10, trouvĂ©e ces jours derniers au dĂ©ballage du petit matin Ă  Carpentras et figurant sculptĂ© en ronde-bosse notre poĂšte debout, les mains dans les poches, lĂ©gendĂ©e " Je n'ai flattĂ© que l'infortune". 1840. Vous pouvez rectifier vos fiches bibliographiques sur BĂ©ranger et a bientĂŽt pour une autre promenade. Bernard.
LePacte des Jours Heureux est un mouvement citoyen qui a pour objectif de faire advenir une sociĂ©tĂ© du bien vivre,en actualisant le programme « Les Jours Heureux » du Conseil National de la RĂ©sistance de 1944 aux enjeux d’aujourd’hui, grĂące Ă  une grande consultation citoyenne. Un livre Et nous vivrons des jours heureux vient de
CombattreIl y a un instant c’était lĂ , Ă  prĂ©sent ce n’est plus lĂ . Un moment nous sommes ici, l’instant d’aprĂšs nous sommes ailleurs. Et pour ce simple instant, combien d’agitation brassons-nous ! Combien de violence, d’ambition, de lutte, de conflit, de colĂšre, de haine, uniquement pour ce simple instant ! Nous nous trouvons dans la salle d’attente d’une gare, attendant le passage d’un train et que de tumulte, d’agitation nous crĂ©ons bagarre, agression mutuelle, tentative de domination, de prise de pouvoir sur l’autre – toute une politique. Puis le train arrive et vous disparaissez pour toujours. Lassociation Exhale prĂ©sente la 4Ăšme Ă©dition du Festival les Romanesques qui se dĂ©roulera les 24 et 25 aoĂ»t 2019 Ă  St Roman de CodiĂšres (30), petit village perchĂ© dans les CĂ©vennes.Jonglerie de nature, de musique et d’arts combinĂ©s, oĂč chƓur lyrique, groupe de jazz, chanteurs de blues, musiciens du monde, acrobates, comĂ©diens, conteur des plantes et spectateurs se SAPOTILLE et MOMBINS La sapotille est un fruit Ă  l'arĂŽme et au goĂ»t subtils. Elle me ramĂšne Ă  mon enfance passĂ©e dans un archipel des CaraĂŻbes entre la mer du mĂȘme nom et un volcan. Cette maison est un entrepĂŽt Ă  cafĂ© sous laquelle s'ouvrent de grands tiroirs oĂč sĂšche le cafĂ©. jeudi 14 mai 2009 Chant du colibri Voici un enregistrement du chant du colibri ici. Archives du blog Ma liste de blogs Qui ĂȘtes-vous ? SAPOTILLE Bruxelles, Belgium La sapotille est un fruit Ă  l'arĂŽme et au goĂ»t subtils. C'est un peu ma madeleine de Proust. Elle me ramĂšne Ă  mon enfance passĂ©e dans un archipel des CaraĂŻbes entre la mer du mĂȘme nom et un volcan. Afficher mon profil complet
VisiteVisite Guidée de l'Abbaye de Saint-Jean-Aux-Bois Dans 3 jours. St Jean Aux Bois (à 27 km de LabruyÚre) Le 26 août à 15h, venez découvrir l'église abbatiale de Saint-Jean-aux-Bois, construite à partir de 1220 avec un parti pris trÚs simple mais d'une rare élégance.
hd0017Slow motion shot of tropical parrot parrot in natural habitathd0011Slow motion shot of tropical parrot parrot in natural habitat4k0032Finch sur une branche dans la asiatique NichĂ© dans des trous d'arbres Avec du bois perce un trou comme un pic. Les oiseaux du mĂȘme rang La cavitĂ© du Barbet s'adaptera, donnant accĂšs au nid, peut-ĂȘtre pas autant qu'un pic. 4k0009Rose-ringed Parakeet medium size green Parrot in a tree, Dubai, United Arab Emirates UAE, Middle East, Arabian Peninsula 4k footagehd0100Le moineau crĂ©e un nid avec des morceaux d'herbe vertehd0015spotted owlet on a tree branchhd0020Carobs hanging in a locust tree in Europe4k0015Concentrez-vous sur la future feuille verte de printemps sur l'arbre de riviĂšre hd0010Song thrush on a branch - slo mo4k0017Weaver birds building a nest in a tree around the Farako falls in Mali, Africa4k0020Tirage d'un arbre dans la forĂȘt avec effet zoom. 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Montenegro, ?atovi?a Mlinihd0026Feuille brune se dĂ©plaçant dans le vent4k0030Grand Flameback, ChrysocolprĂȘt Guttacristatus; en regardant autour de lui, puis en sortant sa longue langue pour savourer son repas, puis continue Ă  picorer Ă  nouveau pour trouver d'autres vers, group of birds get together. Merops, The green bee-eater4k0020Bulbul Ă  whisky rouge mange les fruits sauvages et s'envolehd0052Cotinga Ă  queue d'hirondelle perchĂ©e sur la scĂšne des branches. L'oiseau secoue la tĂȘte et regarde autour de lui. VidĂ©o enregistrĂ©e Ă  Vargem Alta, Espirito Santo - sud-est du BrĂ©sil. Biome de la forĂȘt mangeur d'abeilles Ă  barbe rouge Nyctyornis amictus assis sur la branche dans la nature, au sud de la ThaĂŻlandehd0052Puff-throated Bulbul perching on a tree4k0008Plaintive cuckoor bird Cacomantis merulinus on branch in tropical rain brun de maison attire une femelle avec sa jolie Coccothraustes coccothraustes sitting on a branch, flowering meadow in background4k0034Le brun de maison attire une femelle avec sa jolie chicks in a treehd0020Oiseau Ă  tĂȘte nue d'Eurasie sur une petite branche, attendant un insecte pour nourrir leur poussin, en thaĂŻlandehd0026 Kingfisher Ă  bec-de-cigogne en forĂȘt naturel 4k0013Chanter le soir. Chanteur d'oiseau au printemps. 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Rainy weather in the foresthd0013small bird on branch tree4k0009Plaintive cuckoor bird Cacomantis merulinus on branch in tropical rain forest.

Du21/05 au 20/06 Période de la floraison. Message du Colibri : "Hier appartient au passé, Demain est un mystÚre, et Aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi on le nomme Présent". Colibri nous rappelle que nous réjouir est une façon de témoigner notre reconnaissance envers la vie pour tout ce qu'elle nous offre.

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 DĂ©pĂŽt lĂ©gal janvier 2021 Ouvrage imprimĂ© en France par Imprimerie Courand & AssociĂ©s ISBN 978-2-9554411-5-2 Page load link Nous utilisons des cookies ! Avec votre consentement, certains seront utilisĂ©s pour mesurer et analyser l'utilisation du site. D'autres sont nĂ©cessaires Ă  son bon fonctionnement. Politique de confidentialitĂ© Afin d'amĂ©liorer le fonctionnement de notre site internet, nous utilisons des cookies de petits fichiers textes qui recueillent des informations sur l’utilisation du site internet par les visiteurs. Ils nous permettent de connaĂźtre les pages les plus visitĂ©es, la provenance des utilisateurs, les messages d’erreur reçus
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Petittirage Ă  choix multiples. Inspire profondĂ©ment, ferme les yeux, centre toi et choisi la pierre qui t’appelle. Le quartz rose? La labradorite? L’aventurine? Peut-ĂȘtre y en a-t-il plusieurs?

Chanteurs Bobs2 452 rĂ©sultatsChanter est mon activisme BobPar Oakland Interfaith Gospel Choirr603/ finition 2022 Chanteur - Singer Country Ducky-Jim-Trio - Okaio CrĂ©ations Olavia-Olao BobPar . OkaĂŻor601/ finition 2022 Chanteur - Singer Country Ducky-Jim-Trio - Okaio CrĂ©ations Olavia-Olao BobPar . 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contedu colibri. Face Ă  un immense incendie, ce minuscule oiseau « fait SA part » en transportant quelques gouttes d’eau, seul. Nous pouvons ĂȘtre tentĂ©s, Ă  notre niveau, d’ĂȘtre des colibris. C’est courageux, c’est admirable et exemplaire mais cela n’arrĂȘtera pas l’incendie. Notre collĂšge dĂ©veloppe (ou relance) depuis quelques annĂ©es plusieurs dispositifs pour « faire

Willette, Autoportrait sd Vive la Commune, illustra Adolphe Willette, brouillard de Toussaint, Le Courrier français no44, 4 novembre 1894 Adolphe Willette, autoportrait, 1906 Adolphe Willette, Alleluia, je couve mon oeuf,Courrier français no16, 20 avril 1905 Adolphe Willette, Ă  propos de la grĂšve des croque morts, Le courrier français no32, 9 aoĂ»t 1891 Adolphe Willette Menu Tabarin 1905 Adolphe Willette en Pierrot, Revue IllustrĂ©e, juillet 1898 A la Samaritaine Ă©trennes jouets, 1908, lithographie en couleurs A la prochaine Toussaint, Sans-GĂȘne, 7 dec. 1901 Willette Willette, Yvette Guilbert, dessin paru dans le Courrier Français en 1899 Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887 – 1857 Naissance le 31 juillet 1857 Ă  ChĂąlons-sur-Marne, rue du Grenier Ă  sel. Le jeune Adolphe est le fils du capitaine Willette, attachĂ© Ă  la division militaire de Marseille et de Claire-Élisabeth Junck. Il a un frĂšre aĂźnĂ© qui deviendra docteur, Ă©pousera une certaine Marguerite Rousselet et aura deux enfants, Robert lui-mĂȘme docteur et Suzette. Il descend par son pĂšre de la famille MolliĂšre de Thugny, propriĂ©taires terriens Ă  Adon dans le Loiret Sa grand-mĂšre du cĂŽtĂ© paternel, EugĂ©nie de Thugny, Ă©pouse un certain Joseph-Arnould Willette, nĂ© en 1771 et garde civil de l’échafaud sur lequel est guillotinĂ© Louis XVI en 1793. Le couple a sept enfants dont Henri-LĂ©on, futur colonel et pĂšre de Willette. Du cĂŽtĂ© maternel, on retrouve un Junck capitaine Ă  Waterloo. – La famille Willette Habite la rue Saint-Dominique, puis le 77 rue de Grenelle. – 1867 Le petit Adolphe apprend Ă  lire Ă  l’Institut Boniface puis Aubusson Ă  Paris, 18 rue de CondĂ©. – 1868-1875 ÉlĂšve au lycĂ©e de Dijon. Il y fonde son premier journal, L’Echo des Bahutins. Un de ces meilleurs camarades, Stanislas Clair, son aĂźnĂ© de deux ans environ, devient prĂȘtre. Il deviendra un personnage clĂ© de la fin de la vie du dessinateur. – 1870 Voyage Ă  Cassel, pour aller rendre visite Ă  son pĂšre, prisonnier de guerre, puis Bruxelles dans la famille maternelle. Le colonel Willette est mis en congĂ© aprĂšs sa dĂ©tention, ce qui lui Ă©vite d’avoir Ă  rejoindre l’armĂ©e versaillaise qui s’apprĂȘte Ă  Ă©craser la Commune de Paris. – 1875 La participation de son pĂšre Ă  la rocambolesque Ă©vasion de Bazaine de l’Île de Sainte-Marguerite le fait radier du lycĂ©e avant le passage du BaccalaurĂ©at. Il arrive au Quartier Latin Ă  l’ñge de 18 ans. Il est inscrit aux Beaux-Arts sur les relations paternelles, puis est reçu au concours des places ». – 1er juillet 1876 Willette publie ses premiers dessins dans La France illustrĂ©e, journal de l’abbĂ© Roussel dont la partie illustrĂ©e est aux mains d’un certain Mathieux, beau-pĂšre du dessinateur Yann d’Argent lequel illustrera bientĂŽt le Pierrot d’Alfred Assolant. Ledit journal paie la forte somme de 20 francs le dessin. Mathieux ne paie Ă  Willette que 20 francs
 pour quatre dessins, dont un est caviardĂ© par la censure. C’est sous ce prĂ©texte que le dĂ©butant se voit volĂ© de la somme normalement prĂ©vue. Premier contact du futur satiriste avec un directeur de presse et le dĂ©but d’une amertume qui ne cessera de grandir. Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887, dĂ©tail d’une planche 2 Willette, Pauvre Pierrot, poĂšmes en images, Paris, LĂ©on Vanier, 1887, dĂ©tail d’une planche 1 Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, L’Album no15, librairie illustrĂ©e Tallandier, 1902, Willette, illustration pour Paris dansant de Georges Montorgueil, 1898 Willette, illustration pour l’iconographie d’Adolphe Willette, par Paul Beuve, Paris, Charles Bosse, 1909 Willette, 1913, agence de presse Meurisse Willette, 1913, agence de presse Meurisse, Willette contre le sĂ©nateur BĂ©renger, Coemedia, 14 septembre 1911 Souvenez-vous Le Rire rouge 4 nov. 1916 – Il reste prĂšs de quatre ans Ă  l’École nationale des Beaux-Arts oĂč il n’obtient aucune rĂ©compense mais y apprend plus fructueusement Ă  l’école buissonniĂšre, dont [il] suit encore les cours aujourd’hui » lettre du 29 dĂ©cembre 1905, parue dans la Revue d’Art et reprise par Georges Denoinville dans Les MaĂźtres artistes Adolphe Willette, recueil d’opinions rĂ©unies par Marcel Delas, Paris, 61 rue Condorcet, in 8, SD. – Il attrape la typhoĂŻde au moment oĂč il prĂ©pare le concours du prix de Rome. Il devient Ă©lĂšve de Cabanel et se fera renvoyer en 1878 pour s’ĂȘtre autoreprĂ©sentĂ© sur les fresques du PanthĂ©on il est encore possible aujourd’hui de l’identifier, sous les traits du duc d’Anjou, assis Ă  la gauche de saint Louis, de face, vĂȘtu d’une blouse rouge, sur le grand panneau du milieu. Il suit en outre les cours d’esthĂ©tique de Charles Blanc. Il est domiciliĂ© chez son pĂšre, colonel en retraite, 7 rue de Villars mais habite une mansarde au Quartier latin qu’il partage avec un condisciple, Paul Quinsac, au 83 rue Saint-Jacques. Puis il dĂ©mĂ©nage pour habiter 77 rue de Vaugirard avec un rapin nommĂ© Jean d’Alheim. Il prend des leçons de boxe et de savate chez Charlemond, ce qui n’est pas indiffĂ©rent lorsque l’on sait qu’en dĂ©pit de sa petite taille, il n’hĂ©sitera pas Ă  faire frĂ©quemment le coup de poing contre la gente marloupine du bas Montmartre. – 1877 Commande d’un panorama pour le baron Espeleta, par l’intermĂ©diaire de Paul ArĂšne et de Pichat. Le propriĂ©taire survient sur le chantier et voit Willette dĂ©buter son ouvrage, dans ses vĂȘtements de collĂ©gien qu’il emploie comme bleu de travail. Il est immĂ©diatement congĂ©diĂ©. – Le 16 avril 1878, il subit le tirage au sort pour la conscription. A priori, il en est exemptĂ© grĂące Ă  son frĂšre qui s’est engagĂ© comme mĂ©decin militaire en Cochinchine. – 1878 Il fait partie du groupe des Hydropathes dont il est le benjamin. – 1878-79 Les Hydropathes se sĂ©parent mais toute la bande se retrouve dans le cabaret La Grande Pinte 1878-1880 qu’a ouvert un ancien acteur nommĂ© Laplace. Les modĂšles sont admis, chose ahurissante Ă  l’époque. Ce sont les dĂ©buts montmartrois de Georges Brandimbourg et de la future bande de la rue du Delta. On y boit jusqu’aprĂšs minuit, au mĂ©pris des rĂšglements de police. Willette y dĂ©bute sur scĂšne » en soliloquant dĂ©guisĂ© en Pierrot. Laplace coule son affaire en une annĂ©e mais c’est dans ses murs que Rodolphe Salis persuade Goudeau de participer Ă  l’ouverture d’un lieu plus pĂ©renne, Le Chat noir, qu’il se prĂ©pare Ă  inaugurer au 84 boulevard Rochechouart. Dans le mĂȘme temps, un autre acteur nommĂ© Mousseau a transformĂ© le local attenant Ă  La Grande Pinte en cabaret, Ă  savoir L’Auberge du clou. Tous les artistes de Montmartre y passeront plus ou moins leurs dĂ©buts de soirĂ©e jusqu’en 1895, lorsqu’ils ne sont pas place Pigalle au Rat mort ou Ă  L’Abbaye de ThĂ©lĂšme. – 1879 Willette intĂšgre le groupe des Hirsutes voir Adolphe Brisson in Le Temps, 29 mars 1898. C’est un moment trĂšs dur pour le jeune artiste qui survit dans la plus grande misĂšre. Il pense au suicide, et y Ă©chappe sans doute grĂące au soutien moral de proches du moment comme Goudeau, Paul Quinsac ou Raoul Ponchon. Il saute sur l’occasion d’une premiĂšre commande et part se mettre au vert en province pour un sĂ©jour de plusieurs mois au chĂąteau de Forsac. Il y peint ses premiĂšres Ɠuvres Ă  l’huile sur commande de Robert de Montbron pour dĂ©corer le salon d’apparat du chĂąteau et la salle de billard. – 1879 Il se lie d’amitiĂ© avec Paul ArĂšne qui le fait travailler dans diverses publications. Par l’intermĂ©diaire de l’écrivain, il manque d’illustrer Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet, commande obtenue finalement par un autre dĂ©butant Jeanniot. Willette en pleure de dĂ©pit. Il prend l’habitude de travailler de nuit. – Parution en 1879 d’un curieux opuscule intitulĂ© MĂ©dor ou la Libre PensĂ©e. – 1879 Willette attrape la fiĂšvre typhoĂŻde et est sauvĂ© in extremis par son frĂšre. – 1879-1881 Willette frĂ©quente un cĂ©nacle d’artistes basĂ© d’abord dans un entresol rue des Quatre Vents, puis dans un cabaret rue Notre-Dame de Nazareth. Il y retrouve Edmond Haraucourt, Charles Cros, LĂ©on Riotor, Albert Samain, Georges Montorgueil et y fait la connaissance de Fernand Xau, lequel deviendra l’un des plus grands patrons de presse de la Belle Époque fondateur du Journal. – 1880 RecommandĂ© par son pĂšre auprĂšs de PĂ©rivier, directeur du Figaro, Willette couvre comme reporter-image un voyage de Gambetta Ă  Cahors. L’opportunitĂ© ne connaĂźt pas de suite car Willette ne rapporte que des dessins d’ouvriers contestataires, au lieu de croquer sagement le tonitruant tribun Le Gil Blas, 14 fĂ©vrier 1913. – Du 15 janvier au 15 mai 1881, il existe une quittance de loyer au nom du dessinateur pour un modeste atelier au n°83 de la place Saint-Jacques 5e. Il habite un temps Ă  l’HĂŽtel Soufflot, rue Toullier oĂč il frĂ©quente quotidiennement Raoul Ponchon. Le peintre Dillon lui prĂȘte son atelier, rue Denfert-Rochereau. – 1881 Il expose pour la premiĂšre fois au Salon La tentation de saint Antoine. Il dessine encore dans Le Figaro. Rire no35 6 juillet 1895 Portrait de A. Willette en Pierrot, clichĂ© Marius, Paris, sd, coll Bihl-Willette Portrait charge de Willette par Hermann-Paul, Le Petit Bleu de Paris, 4 dĂ©cembre 1902 Portrait charge de Willette par AndrĂ© Rouveyre, sd, collection Bihl-Willette Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre, dĂ©tail 2 Parce Domine, 1885, huile sur toile, musĂ©e de Montmartre, dĂ©tail 1 Monsieur Bonnat a peint le plafond de la cour d’appel, Le Courrier français, 13 oct. 1901 Miracles français 9 nov. 1918 Le Rire rouge Les Etrennes de Marianne, couverture du Rire rouge, no 7, 2 janvier 1915 L’Echo de Paris, 8 mars 1893 L’Echo de Paris, 6 juillet 1893 – Octobre 1881, ouverture du Chat noir. Willette fait tout de suite partie de la bande de l’arriĂšre-salle fermĂ©e du 84 boulevard Rochechouart, qu’on surnomme L’Institut ». Il a alors une tĂȘte moyenĂągeuse, une tĂȘte de mauvais truand de la Cour des Miracles, une tĂȘte Ă  la Clopin Trouillefou » la citation est faite par Mariel OberthĂŒr dans sa monographie, Le Cabaret du Chat noir Ă  Montmartre, GenĂšve, Slatkine, 2007. Elle ne cite pas sa source. – 1882 Refus au Salon de la toile Les Deux amis ou La Femme au chat. – 1882 Il produit pour le journal pornographique » L’ÉvĂ©nement parisien, sous le pseudonyme de CĂ©moi ». – 1882 Il monte Ă  Montmartre, pour emmĂ©nager dans un petit atelier louĂ© par son frĂšre, le docteur Willette, 20 rue VĂ©ron. Ce dernier lui prĂ©sente au Chat noir l’un de ses malades, ThĂ©ophile Alexandre Steinlen, qui deviendra l’un de ses intimes le docteur ThĂ©odore Willette ouvre un cabinet mĂ©dical au 27 rue Lepic, adresse oĂč il rĂ©sidera toute sa vie. Adolphe Willette a ses habitudes dans cette mĂȘme rue, dans une petite crĂšmerie tenue par une veuve, la mĂšre Cucurou. Il se met en mĂ©nage avec une cousette, surnommĂ©e Colibri. C’est elle que l’on retrouve en Pierrette » dans les premiers dessins du Chat noir et du Courrier français voir Marc de Valleyre, Sur le boulevard, Paris, Frinzine Klein, 1884, p. 299 et suiv.. TrĂšs vite, il frĂ©quente le Cabaret des Assassins, sur l’autre versant de la Butte, qu’on rebaptise bientĂŽt Le Lapin agile en rĂ©fĂ©rence de l’enseigne d’AndrĂ© Gill qui le surmonte. Il participe aux DĂźners de la soupe et le bƓuf » de Jules Jouy qui se terminent par des cortĂšges nocturnes sur la Butte, dĂ©guisĂ©s et chantant le chƓur des sĂ©raphins. Puis, ce sont les actions de la Ligue anti-propriĂ©taire » de ce mĂȘme Jules Jouy, opĂ©rations commandos » consistant Ă  piĂ©ger des concierges pour organiser des dĂ©mĂ©nagements Ă  la cloche de bois. Willette finit plusieurs fois au poste de police. – 18 mars 1882 Il dĂ©bute au journal Le Chat noir Ă  partir du n°10, par un dessin Ă  plusieurs cases intitulĂ© Pierrot fumiste ». Willette dessine la premiĂšre enseigne du Chat noir. – 1882 Il participe au journal Le Panurge, Ă  partir du n°3. – 1882 Il travaille pour le peintre Pichat Ă  un vaste panorama Ă  l’emplacement de l’hippodrome de Paris, prĂšs du bois de Boulogne. Il peint La FĂ©dĂ©rĂ©e et participe Ă  des monĂŽmes au Quartier latin, fermement rĂ©primĂ©s par la police, en particulier Ă  la brasserie SchĂŒller, rue Soufflot, violence absoute par Camescasse » Le Pierrot, 22 fĂ©vrier 1889. Il termine au poste oĂč il est passĂ© Ă  tabac. Le Rire no585 18 avril 1914 Le Rire no354,17 aoĂ»t 1901 Le Rire no317 27 fĂ©vrier 1909” Le Rire no264, 23 novembre 1899 Le Rire no131 8 mai 1897 Le Rire no87 4 juillet 1986â€Č Le Rire no14, 9 fĂ©vrier 1895, dos Le Pierrot no17, 26 octobre 1888 Le Pierrot no1, 6 juillet 1888 Le PĂšre Duchesne no2, 22 janvier 1888, Le Coup dans le dos, Le Sourire, 9 juillet 1914 Le Chat noir no15, 22 avril 1882, – 1883 Expose la toile Le Mauvais Larron, au Salon, toile saisie pour outrage aux mƓurs par l’huissier Grosmort et acquise par FĂ©licien Champsaur qui la cĂšde plus tard Ă  Jules Roques, lequel la donnera Ă  GĂ©raudel. Il rĂ©alise les zincs de son spectacle d’ombres. – 1883 La toile La Mort et le BĂ»cheron est refusĂ©e au Salon. – Fin 1883 Premier phalanstĂšre d’artistes Ă  Montmartre, dans le logis de Paul ArĂšne. Y participent LĂ©on Riotor, Georges Auriol, Georges d’EsparbĂšs, Paul Destournel. – 1883-1884 Il peint Le Bal des Quat’z’Arts, sans doute pour Le Chat noir. La toile n’y aurait jamais Ă©tĂ© accrochĂ©e pour cause de brouille avec Salis. Willette travaille toujours pour Le Figaro almanach de 1884, mais se fait remercier Ă  cause d’une blague au goĂ»t douteux de Salis envers le rĂ©dacteur en chef PĂ©rivier. C’est Ă  ce moment que Colibri se blesse en dansant un quadrille et doit quitter la butte pour l’hĂŽpital voir Georges Cain, Le Temps, 7 fĂ©vrier 1911. C’est mariĂ©e Ă  un notaire qu’elle retrouvera Willette lors de l’exposition du pavillon de Marsan en 1911. Willette pense de nouveau Ă  la mort. Il survit par de petits travaux alimentaires comme des illustrations pour les fascicules Les premiĂšres illustrĂ©es, Ă©ditĂ©s par Monnier entre 1882 et 1885. – 1884 Fausse candidature de Salis aux Ă©lections municipales, Willette fait partie de son comitĂ© Ă©lectoral. C’est la grande Ă©poque des canulars montmartrois. – 1884 Suite Ă  une fluxion de poitrine qui manque de l’emporter, Willette part pour une escapade de six mois Ă  Saint-Nicolas de Granville. Il y travaille d’arrache-pied, au bon air. – 1884 Il exĂ©cute des vitraux pour le Chat noir, La Vierge verte et le Te Deum Laudeamus ou Triomphe du Veau d’or. RentrĂ© Ă  Paris, il achĂšve et peaufine la toile monumentale le Parce Domine, refusĂ©e au Salon. H. Colah dans La Simple Revue du 25 juillet 1905, fait Ă©tat de l’accrochage au premier Chat noir 1885 de quatre panneaux supplĂ©mentaires Pour le Roi de Prusse, La Sainte DĂ©mocratie, Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air et Le Moulin de la Galette, ce qui revient Ă  dire qu’avec le Parce Domine et le Bal des Quat’z’Arts prĂ©vu, Willette a presque dĂ©corĂ© le premier Chat noir Ă  lui tout seul avec La Montagne aux chats de Steinlen. C’est AndrĂ© Antoine qui achĂštera la peinture originale du Moulin de la Galette Ă  la future vente du Chat noir. Willette sera un jour au Louvre, Ă  cĂŽtĂ© de Watteau » AndrĂ© Antoine, 1906. – DĂ©but 1885 Il fait ses dĂ©buts au Courrier français, sur la base d’un dessin dĂ©tournĂ© par Jules Roques et publiĂ© sans l’accord de Willette Ah, n’insultez jamais une femme qui tombe ! ». La rĂ©daction du journal se rĂ©unit de façon hebdomadaire place Pigalle, au Rat mort 1886-1887, puis Ă  l’Abbaye de ThĂ©lĂšme 1887. Ce sera ensuite et dĂ©finitivement l’ÉlysĂ©e Montmartre. Le Rire 14 dĂ©cembre 1901, double page intĂ©rieure L’ñne rouge Rodolphe Salis, Le Courrier français, 17 janv. 1886 La Vie en rose no23, mars 1902 La vie en rose no11, 29 dĂ©cembre 1901, La Revue illustrĂ©e 1er avril 1889 La Petite gazette de Montmartre, Willette par Roedel, septembre 1896 La Libre parole no9, 9 septembre 1893 La Jambe, Courrier français no21, 26 mai 1901 La FĂ©dĂ©rĂ©e, tableau perdu, 1885 La BaĂŻonnette no46, 18 mai 1916, double page intĂ©rieure La BaĂŻonnette no17, 28 octobre 1915, double page intĂ©rieure Jules ChĂ©ret, Exposition de tableaux et dessins de A. Willette, affiche, 1888. – 1885 Tableau morbide et germanophobe Pour le roi de Prusse, exposĂ© au Chat noir. C’est sans doute Ă  ce moment qu’a lieu le premier duel de Willette au VĂ©sinet avec un militaire en retraite », au terme duquel l’artiste est blessĂ© Ă  la fesse ! – 1885 Jules LĂ©vy et Jules Roques organisent un premier Bal IncohĂ©rent » dans la salle Vivienne, le 11 mars 1885. Willette y vient dĂ©guisĂ© en Pierrot, pour la premiĂšre fois semble-t-il. Il tĂ©moigne un goĂ»t immodĂ©rĂ© pour le travestissement. – 1885 Le Courrier français s’associe au groupe des IncohĂ©rents, fondĂ© un peu plus tĂŽt par un ancien Hydropathe, Jules LĂ©vy, lequel organise des expositions annuelles extraordinaires, galerie Vivienne. En 1886, rupture. Jules Roques va alors profiter de son amitiĂ© avec un entrepreneur de spectacles, Ducarre, qui vient de racheter L’ÉlysĂ©e Montmartre. C’est dans un quadrilatĂšre formĂ© par la place Pigalle, L’ÉlysĂ©e Montmartre, la rue VĂ©ron et l’Auberge du Clou que Willette va asseoir sa rĂ©putation montmartroise et son personnage de Pierrot. Willette dĂ©core le 1er Ă©tage de l’Auberge du Clou de neuf panneaux peints. En 1885 justement, Goudeau et Willette se brouillent avec Salis. Le Chat noir va devoir fermer aprĂšs une rixe avec les souteneurs au cours de laquelle un des garçons de Salis trouve la mort. Le Chat noir dĂ©mĂ©nage tambour battant dans l’hĂŽtel particulier du peintre Alfred Stevens, rue de Laval. Le 10 juin 1885, le dĂ©mĂ©nagement se monte en cortĂšge charivarique avec le Parce Domine portĂ© par 4 garçons vĂȘtus en acadĂ©miciens qui le portent Ă  bout de bras dans la rue, avec musique et flambeaux. Willette est Ă©cƓurĂ© par le spectacle. L’exode, au long du boulevard Rochechouart, s’ébranle lentement Ă  la lueur des flambeaux, au son d’un orchestre de fifres et de violons. Salis s’avance, vĂȘtu en prĂ©fet, suivit de deux chasseurs tenant les banniĂšres du Chat noir avec cette devise “Montjoy Montmartre”. DerriĂšre, quatre hommes habillĂ©s en acadĂ©miciens portent le Parce Domine de Willette. Enfin, Ă  quelques mĂštres, dans une charrette Ă  bras, se trouvent pĂȘle-mĂȘle, les objets les plus extraordinaires. ÉtonnĂ©e, la foule regarde et ne comprend pas
 Les chefs du cortĂšge arrĂȘtent sans raison les omnibus, les voitures et les passants, cependant que les agents, en l’absence d’ordres reçus, regardent d’un Ɠil torve
 Imaginez cela ! » Feu Pierrot, À la place du premier Chat noir s’installe Le Mirliton d’Aristide Bruant, avec lequel Willette entretiendra toujours une inimitiĂ© profonde. À la place de La Grande Pinte, accolĂ© Ă  L’Auberge du Clou, le frĂšre de Rodolphe Salis, Gabriel, monte un nouveau cabaret, L’Âne rouge, du nom dont Willette a affublĂ© Rodolphe Salis. Il va sans dire que les deux frĂšres Salis sont brouillĂ©s. Tous les scissionnistes » du Chat noir en font leur lieu de ralliement. – 20 dĂ©cembre 1885 PremiĂšre fĂȘte du Courrier français Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre, La FĂȘte de nuit ». – 1886 ExpulsĂ©, Willette quitte l’atelier de la rue VĂ©ron pour fonder un second phalanstĂšre rue du Delta angle Rochechouart-Delta avec Faverot, Georges Auriol, LĂ©on Riotor et Georges Brandimbourg voir le roman Ă  clĂ© La Colle, de LĂ©on Riotor. Goudeau et Lautrec frĂ©quentent le lieu. C’est le dĂ©but de sa mise en mĂ©nage avec Christiane Bastion, dite Cri-Cri. Il mĂšne manifestement un combat physique de longue haleine contre les souteneurs montmartrois, bagarres Ă  l’occasion desquelles ils se rapprochent des costauds » Ă  savoir le gĂ©ant » Parizel et le lutteur Auguste RƓdel, futur dessinateur. À leurs cĂŽtĂ©s, sa taille devient sujet de plaisanterie Ă  L’Auberge du Clou. – 1886 Salon, La Veuve de Pierrot n°2456 est exposĂ©e. – 1886 Il frĂ©quente le colonel Lisbonne Ă  Montmartre et tout le milieu des anciens Communards, dont Louise Michel. – Le 28 novembre 1886 Dessin virulent de Willette sur Salis L’Âne rouge. Willette met la tĂȘte de Salis Ă  prix dans le numĂ©ro suivant en lançant sur ses propres deniers un concours de dessins contre Salis. – DĂ©cembre 1886 Willette chorĂ©graphie des numĂ©ros de clowns pour le cirque Fernando, dont il couvre la reprĂ©sentation et dessine des croquis en vue d’un programme illustrĂ©. – 19 avril-1er juin 1887 Il fait partie du comitĂ© d’une exposition de caricatures », Les maĂźtres français de la caricature et de la peinture de mƓurs » se tenant quai Malaquais, organisĂ©e par Antonin Proust sous la prĂ©sidence d’un certain Delaborde. Portrait du colonel Willette. PremiĂšres publicitĂ©s illustrĂ©es pour les pastilles GĂ©raudel dans Le Courrier français. Gavroche, dessin original, collection Bihl-Willette Enseigne du Chat Noir, musĂ©e Carnavalet Dessin original, sd, collection Bihl-Willette Couverture pour les nuits Ă  Paris de Rodolphe Darzens, Paris, Dentu, 1889 Courrier_Francais no50, 13 dĂ©cembre 1891 Courrier Français 16 juillet 1893 Comme Jean Valjean aidait Cosette, Victor Hugo a aidĂ© la jeune Marianne, , lithographie paru dans La Plume le 15 Juillet 1893 carte d’invitation La Roulotte, 1896 Carte de voeux du Pierrot, 1889, collection Bihl-Willette Bulletin de la RĂ©publique de Montmartre, SD 1922 Willette, Autoportrait sd Affiche pour Le Petit national, sd – 1887 Incendie de l’OpĂ©ra comique, auquel Willette assiste, accouru de la rue du Croissant oĂč il dĂźne avec Bourbier chef des crieurs du Petit Journal et alors Ă©diteur des Chansons de l’annĂ©e de Jules Jouy. Willette dessine une couverture du Courrier français sur le retard des pompiers qui lui vaut un duel avec le journaliste Lordon, sur la base d’un Ă©change d’amabilitĂ©s avec Jules Lermina. Pour le mĂȘme motif, Roques se bat, lui, avec Bertoll-Graivil. – 1887 Jules Roques donne une premiĂšre fĂȘte champĂȘtre » le vendredi 23 juillet sous le patronage du Courrier français. Pour ce bal, la salle avait Ă©tĂ© complĂštement transformĂ©e. Un escalier Ă  double descente permettait aux premiers arrivĂ©s de jouir du coup d’Ɠil de la salle. Des trompettes de la garde impĂ©riale placĂ©es en bas saluaient, par des sonneries, les entrĂ©es Ă  sensation. Tout le monde devait ĂȘtre travesti. Les musiciens de l’orchestre avaient pris, pour la circonstance, les costumes des Dieux de l’Olympe. À onze heures prĂ©cises, Dufour, en Jupiter tonnant, dĂ©chaĂźnait la foudre de la premiĂšre polka » France ClĂ©ment, Histoire des cabarets montmartrois », Paris aux cents villages n°64-65, juillet-aoĂ»t 1982, p. 26.. L’apothĂ©ose de cette fĂȘte, estivale pour cette premiĂšre Ă©dition, est le couronnement de la rosiĂšre de Montmartre. Durant la fĂȘte se succĂšdent tombola avec en lots des caricatures originales, lecture de poĂšmes du journal, mats de cocagne pour les dames [sic.], feux de Bengale, combat de lutte avec des collaborateurs du journal Émile Goudeau, Faverot, Jean Lorrain [
]. Des baraques, construites pour la circonstance, seront ornĂ©es de peintures de Willette, Henri Pille, F. Lunel, UzĂšs, Desportes, DupĂ©relle, Quinsac, Faverot etc. qui feront chacun le boniment devant leur baraque dans des costumes aussi fantaisistes qu’inĂ©dits. Ces toiles formeront les lots d’une tombola particuliĂšre qui sera tirĂ©e Ă  la fin de la soirĂ©e. » Jules Roques, La prochaine fĂȘte du Courrier français », Le Courrier français n°33, 17 juillet 1887 – 1887 Willette dĂ©core L’Auberge du Clou de plusieurs panneaux peints reprĂ©sentant chacun une boisson ou des effets climatiques 9 panneaux ?, La gifle », La femme aux cerises », Le fiancĂ© », La veuve de Pierrot », La Cigale et la fourmi ». actuellement entre les mains d’un tapissier du quartier de la Madeleine », Henry Detouche, 1906. En 1887, ces panneaux sont une commande du propriĂ©taire Paul Tomaschet ancien du Quartier latin qui a succĂ©dĂ© Ă  Mousseaux pour la salle du 1er Ă©tage. Ce travail arrive Ă  point nommĂ©, et les bĂ©nĂ©fices qu’en tire le dessinateur, lui permettront sans doute de lancer peu aprĂšs, son titre Le Pierrot. Dans Le Courrier français du 25 novembre 1894, Michel ZĂ©vaco dĂ©taille ainsi les diffĂ©rents panneaux de L’Auberge du Clou Le repas funĂšbre ou l’enterrement de Pierrot ou la veuve de Pierrot », La Fortune », Le Punch », Le Dessert », Le repas de noces », La BiĂšre », Le Vin de Bourgogne ou vin rouge », Le Vin blanc », L’Eau », Le souper ou la gifle ». Il signale au Chat noir une toile, Le chat de la mĂšre Michel ». C’est pour Tomaschet que Willette rĂ©alise sa premiĂšre Tentation de saint Antoine. Enfin, il rĂ©alise l’enseigne L’hospitalitĂ© de la Fortune » propriĂ©tĂ© HƓnschel tout ceci est reproduit dans L’Art et les artistes, numĂ©ro de fĂ©vrier 1909, article de Jean Tild. – 11 dĂ©cembre 1887 un numĂ©ro du Courrier français est saisi dans les kiosques pour une couverture signĂ©e Willette et intitulĂ©e La Sainte DĂ©mocratie ». Il reprĂ©sente Marianne, adossĂ©e Ă  une guillotine, avec pour lĂ©gende Je suis la Sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants ». En fait, la Sainte DĂ©mocratie est au dĂ©part une toile, refusĂ©e au Salon d’automne de 1887. Voici l’idĂ©e premiĂšre de la fameuse page oĂč une femme nue, superbe de chair et de nonchaloir, est assise sur la planche de la guillotine “Je suis la sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants !” Ici, une femme hybride, douĂ©e des attributs du mĂąle, soulignĂ©s encore par l’effet pervers de bas noirs haut jarretĂ©s, coiffĂ©e d’un bonnet phrygien si coquet qu’il n’est guĂšre qu’un objet de toilette. C’est une prostituĂ©e sans sexe, qui ne peut rien produire, qui coupe le cou Ă  ceux qui l’approchent. Cette page, telle quelle, eĂ»t Ă©tĂ© poursuivie par la 9e chambre. Willette y substitua la jolie fille et l’idĂ©e n’en resta pas moins violente et fit hurler quand mĂȘme les plĂ©thoreux de vertu. » LĂ©on Riotor, Ă  propos d’une vente de l’hĂŽtel Drouot du 28 avril 1904, Les Arts et Lettres 2e sĂ©rie, A. Lemerre Ă©diteur, Paris, 1904. La Sainte DĂ©mocratie » sonne le point de dĂ©part de la sĂ©rie de procĂšs qui frapperont Le Courrier français Ă  partir de 1888. Pour l’heure, Willette obtient les Palmes acadĂ©miques le jour mĂȘme de la saisie du journal et l’affaire se termine par un non lieu, le 19 fĂ©vrier 1888 dĂ©coration pour avoir exĂ©cutĂ© des illustrations explicatives des cours d’esthĂ©tique de son maĂźtre Charles Blanc en 1878. – Janvier 1888 Il participe au journal mythique anarchiste Le PĂšre Duchesne. – 1888 Il prĂ©sente au salon la toile La FĂ©dĂ©rĂ©e peinte en 1882 qui sera achetĂ©e plus tard par FĂ©licien Champsaur. Affiche d’exposition Adolphe Willlette, en Afrique, il n’y a plus d’autres cannibales que les blancs, courrier français no8, 23 fĂ©vrier 1905 Adolphe Willette, V’la les Englishs, Le Rire, 23 novembre 1899, no 264, Adolphe Willette, V’la le cholĂ©ra, Le Pierrot no 11 14 septembre 1888 page 3 Adolphe Willette, Vais-je poser pour le vice ou la vertu, Courrier français 7 fĂ©vrier 1897 Adolphe Willette, Que voulez-vous prendre, publicitĂ© pour les pastilles Poncelet, Le Courrier français no51, 28 dĂ©cembre 1900, Adolphe Willette, publicitĂ© pour Kleinmann, sd Adolphe Willette, Pierrot s’amuse, Le Chat noir, 3 mars 1883, dĂ©tail Adolphe Willette, Pierrot amoureux, Chat noir no13,samedi 8 avril 1882, Adolphe Willette, Ouf!, Courrier français no27, 3 juillet 1892 Adolphe Willette, Ne me plaignez pas, je meurs pour la libertĂ©, Le Courrier français no15, 13 avril 1902 Adolphe Willette, menu reproduit dans Le Courrier français no40,5 octobre 1902, – Mars 1888 PremiĂšre grande exposition de Willette, 34 rue de Provence. L’affiche est de ChĂ©ret. À partir de lĂ , Willette cesse presque totalement de peindre pour se consacrer au dessin de presse ou Ă  l’affiche. Il y expose La Gifle, le Portrait du colonel Willette, L’Enterrement de Pierrot et un tableau intitulĂ© Fontenoy. Il ne reprendra la peinture qu’en quittant Montmartre aprĂšs l’échec des Vachalcades, autour de 1900. – 6 juillet 1888 Parution du premier numĂ©ro du journal Le Pierrot, avec Émile Goudeau comme rĂ©dacteur en chef jusqu’au n°11. Le journal est situĂ© au 79 rue de Rochechouart. L’aventure dure jusqu’au 5 mars 1891, date de la faillite du titre. Willette est ruinĂ©, endettĂ© et privĂ© de ses droits civiques. Il reprend illico sa collaboration au Courrier français de Roques, tout en refusant de lui cĂ©der les droits sur ses originaux ni de le laisser racheter sa faillite en Ă©change d’un contrat d’exclusivitĂ©. Willette signe des articles sous le pseudo C Lechat ». – Il publie dans la Revue illustrĂ©e des vignettes d’aprĂšs une pantomime de Paul Margueritte, jouĂ©e au Théùtre Libre d’Antoine et intitulĂ©e Pierrot assassin de sa femme. – Le 15 juillet 1888, a lieu un Bal d’enfants pour grandes personnes, interdit aux habillĂ©s en plus de 12 ans. Willette y arrive dĂ©guisĂ© en petit garçon. – Octobre 1888 Il participe Ă  l’exposition Blanc et Noir organisĂ©e par Amigues avec le soutien du Courrier français. – Novembre 1888 Il publie l’album Pauvre Pierrot, recueil des planches du Chat noir et du Pierrot. – DĂ©cembre 1888 Il imprime seul 7 rue Bleue le journal Le Pierrot dont il supervise la publicitĂ©, et pour lequel il assume en outre la rĂ©daction en chef, la premiĂšre page rĂ©digĂ©e et les illustrations. – NoĂ«l 1888 Banquet du Pierrot Ă  L’Auberge du Clou pour les six mois du journal. On y trouve les amis de Willette et la rĂ©daction du Pierrot au grand complet qui applaudit l’exposition des toiles de Willette. – Le 22 mars 1889, a lieu Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre le Bal des Jambes oĂč Willette se dĂ©guise en dompteur de foire. – 6 avril 1889 Bal costumĂ© du Pierrot et de Pierrette au Palais d’hiver, 65 boulevard Rochechouart. Toute la bohĂšme issue de la scission du Chat noir s’y rend. Le tableau Le Moulin de la Galette est exposĂ© Ă  cette occasion. Il compose les premiĂšres publicitĂ©s pour Les magasins du Louvre, publiĂ©es dans Le Monde illustrĂ©. – 1889 Publication des Nuits de Paris Ă©crit par Rodolphe Darzens et illustrĂ© par Willette, chez Dentu. Les derniers dessins du recueil sont interdits pour obscĂ©nitĂ© ils paraissent en supplĂ©ment de certains volumes sous le titre Critique des Nuits de Paris. – 1889 Il illustre les Chansons de bataille de son ami Jules Jouy, anthologie de poĂ©sie engagĂ©e, en particulier pour cĂ©lĂ©brer le souvenir de l’insurrection communarde. – 22 Septembre 1889 Il se prĂ©sente comme Candidat antisĂ©mite » dans le 9e arrondissement de Paris, aux Ă©lections lĂ©gislatives. Sa candidature fait l’objet de la premiĂšre affiche politique illustrĂ©e de l’histoire en fait, la seconde si l’on excepte une premiĂšre tentative d’AndrĂ© Gill pour un ami rĂ©publicain en 1879 dans le canton de Pontivy. Cette candidature antisĂ©mite est prise pour un canular, du type Cap’tain Cap » d’Alphonse Allais, et Willette ne recueille que soixante-neuf voix. Il faut dire que le directeur du Pierrot s’est fait faire un cent de cartes de visite libellĂ©es Willette- Pierrot-CimetiĂšre de Montmartre ». – Mars 1890 Il expose au Salon des IndĂ©pendants aux cĂŽtĂ©s de Signac, Seurat et Pissaro. Sa toile, IsraĂ«l et Cie ou La locomotive sĂ©mitique, est une allĂ©gorie antisĂ©mitique d’un mouvement endiablĂ© » Le Parti national, 21 mars 1890, non signĂ©. Adolphe Willette, Marquis Talons rouges, Courrier français no2, 13 janvier 1892 Adolphe Willette, Madeleine, monologue et 9 dessins, Paris, d’Alignan, 1920. Adolphe Willette, lithographie, 1914 Adolphe Willette, Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air, Le Courrier français no1, 1er janvier 1888, Adolphe Willette, Le Pierrot no19,16 aoĂ»t 1889, Adolphe Willette, Le Pierrot no13, 5 avril 1889 Adolphe Willette, le duel des Pierrots, pour qui les lilas, Le Courrier français no16, 17 avril 1887, et 7 Adolphe Willette, Le colin maillard, Le Rire no272 18 avril 1908 Adolphe Willette, Le baiser de la rose, Le Pierrot no25, 21 dĂ©cembre 1888 Adolphe Willette, La province est socialiste,Le Courrier français no21, 27 mai 1900 Adolphe Willette, La Malle, Le Courrier français no25, 23 juin 1901 Adolphe Willette, La demi vierge, Courrier Français no32, 11 aoĂ»t 1895 Adolphe Willette, Je suis la Sainte DĂ©mocratie, j’attends mes amants, Courrier français no48, 4 dĂ©cembre 1887 Adolphe Willette, DĂ©sespoir, Le Courrier français no44, 1er novembre 1891 Adolphe Willette, Courrier français no38, 19 septembre 1886 Adolphe Willette, C’est elle qui nous a battus!, Le Courrier français no8, 24 fĂ©vrier 1901 – 14 juillet 1890 ConfĂ©rence Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre sur L’obscĂ©nitĂ© dans l’art » suite aux attaques du ministre Ferrouillat contre Le Courrier français et les poursuites contre la Sainte DĂ©mocratie. – Ouverture au culte du SacrĂ© CƓur encore en construction. Willette organise et prend la tĂȘte d’un cortĂšge autoproclamĂ© FĂȘte du Dyable, par lequel une vingtaine de chahuteurs montmartrois nus et peinturlurĂ©s de rouge attaquent la cĂ©rĂ©monie, apparemment circonvenus immĂ©diatement par les forces de l’ordre Adolphe Brisson, Nos Humoristes, Paris, SociĂ©tĂ© d’éditions artistiques, 1900, p. 155. – Mars 1891 Willette se dĂ©bat dans les difficultĂ©s financiĂšres. Son ami Rupert Carabin lui propose de reprendre la publication du Pierrot en son nom. C’est la faillite dĂ©finitive du Pierrot. – du 26 avril au 24 mai 1891, Willette expose trois Ɠuvres Ă  l’École des Beaux-Arts lors de L’exposition gĂ©nĂ©rale de la lithographie, dont L’Enfant prodigue, et dessine le frontispice de l’exposition catalogue n°1000. – En mai 1891 Willette illustre les Petits contes blancs de son ami Rodolphe Darzens, parus en feuilleton dans L’Écho de Paris. – FĂ©vrier 1892 Il dessine la couverture du n°1 du journal Le Boulevard. – Mars 1892 Premier Bal des Quat’z’Arts Ă  l’ÉlysĂ©e Montmartre. – Printemps 1892 Willette se voit refuser sa Vierge la Vierge verte ? au Salon voir le tĂ©moignage d’Alcanter de Brahm et Riotor dans La Plume, 15 mai 1892. – DĂ©mĂ©nage en 1892 rue Antoinette Ă  Montmartre, dans une petite Ă©choppe de plein pied avec la rue, la propriĂ©tĂ© d’un charbonnier mitoyen pour lequel il fabrique sa premiĂšre enseigne, Au noir et blanc ». – Janvier 1893 Il illustre le recueil d’ArsĂšne Alexandre, La SƓur de Pierrot. – Printemps 1893 Exposition au Pavillon de la ville de Paris avec Maximilien Luce, et Pissaro. – 1893 Joseph Oller lui commande un projet de maquette pour servir de matrice Ă  son nouvel Ă©tablissement, Le Moulin rouge. – Avril 1893 Il dessine pour le titre anarchiste Le PĂšre peinard, d’Émile Pouget. – 17 juillet 1893 Il dessine une couverture pour le premier numĂ©ro de La Libre parole illustrĂ©e, le journal antisĂ©mite de Drumont. C’est le dĂ©but d’une collaboration intermittente d’à peu prĂšs un an. Puis on y retrouve sporadiquement des dessins de Willette jusqu’en 1899. – 1893 L’État achĂšte la lithographie sur beau papier de Willette Valmy, et l’expose au Luxembourg. – 1893 Affaire du Bal des Quat’z’Arts. Au nom de la puissante Ligue pour la dĂ©cence des rues, le sĂ©nateur BĂ©renger porte plainte contre Le Courrier français et les organisateurs du bal, tenu au Moulin rouge. Les condamnations sont lĂ©gĂšres, mais elles entraĂźnent une semaine d’émeutes au Quartier latin, la mort d’un jeune homme, Nuger, l’intervention de l’armĂ©e, la fermeture de la Bourse du travail et une interpellation Ă  la chambre. Willette est en premiĂšre ligne, contre le sĂ©nateur BĂ©renger avec lequel il entame un bras de fer qui se poursuivra jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale, bras de fer qui est entrĂ© dans la petite histoire de la Belle Époque pour le plus grand amusement des contemporains. À partir de cette Ă©poque, tous les ans, au 1er janvier, le sĂ©nateur BĂ©renger reçut Ă  son domicile – et cela jusqu’à sa mort – la carte de visite de Nuger. C’était Willette qui avait fait imprimer un cent de cartes portant le nom de Nuger et qui, chaque annĂ©e, rappelait ainsi Ă  BĂ©renger le meurtre de cette victime dont il le rendait responsable. » Warnod AndrĂ©, Sur Willette », in Bulletin des humoristes n°10 [1927], p. 23. Les dessins se compteront par dizaines. Les amendes Ă©galement. – ÉtĂ© 1893 Willette organise une premiĂšre cavalcade Ă  l’Isle-Adam. – 1894 Expose Le supplice de Damiens et Souvenirs de la cavalcade de L’Isle-Adam au Salon des 100, organisĂ© par La Plume. – 1894 Le directeur du Courrier français, Jules Roques, est contraint de fuir Ă  Londres oĂč il se rĂ©fugie chez des contacts proches de l’anarchisme. Willette l’accompagne ainsi qu’un ancien lutteur devenu dessinateur, Auguste RƓdel. – 1894 DĂ©but de la collaboration au Rire de FĂ©lix Juven, qui se poursuivra jusque dans les annĂ©es 1920. – 1894 ou 93 ? Willette exĂ©cute plusieurs fresques sur les murs d’une maison close dans le 1er arrondissement oĂč il s’est retirĂ© durant plusieurs semaines en compagnie de Toulouse-Lautrec. Cet Ă©pisode, introuvable dans les biographies de Lautrec, est rapportĂ© dans ComƓdia datĂ© du 5 novembre 1913. – Expose une affiche au Palais des consuls de Rouen exposition d’affiches organisĂ©e par Rouen Gazette du 14 au 24 avril 1895 avec ChĂ©ret, Pal, Grasset, Choubrac, Forain, Fraipont, Guydo, Guillaume. Il envoie une lithographie au Salon, Les funĂ©railles n°4561. – 1895 Retourne habiter rue du Delta, au n°15. Il met en chantier le projet de Vachalcade. Qu’est-ce prĂ©cisĂ©ment qu’une Vachalcade » ? C’est une cavalcade charivarique en dĂ©rision de cette Vache enragĂ©e » qui incarne la misĂšre des bohĂšmes et artistes pauvres, en mĂȘme temps qu’une rĂ©fĂ©rence au roman Ă©ponyme de Goudeau, patriarche des anciens Hydropathes. Bref, l’antinomie du BƓuf Gras, c’est-Ă -dire du trĂšs officiel carnaval de la ville de Paris, parrainĂ© par le journal L’Illustration. Un animal efflanquĂ©, furieux, est revendiquĂ© comme l’emblĂšme de la misĂšre des artistes ainsi que la rage qui les anime, la faim qui les rend enragĂ©s Ă  l’instar de cette vache qu’on tire par la queue pour joindre les deux bouts, sur les steaks de la laquelle on se brise les dents et que l’on n’attendrit que par l’éther et l’absinthe. – 1895 ÉniĂšme brouille passagĂšre avec Roques qui lui refuse le droit sur les dessins parus dans le Courrier français pour une anthologie programmĂ©e par Fayard. – 1895 Ouverture du dernier grand cabaret de Montmartre, Les Quat’z’Arts, fondĂ© par François Trombert au 62 boulevard de Clichy. Willette mange au Tambourin et passe ses soirĂ©es au Quat’z’Arts. – 1895-99 Willette vient avec Christiane Bastion, sa compagne et modĂšle, passer les mois d’étĂ© dans une petite maison situĂ©e rue Saint-Lazare, Ă  proximitĂ© du quartier du Vivray. Il avait connu Christiane alors qu’elle Ă©tait vendeuse de fleurs au foyer des Folies BergĂšres Ă  Paris. À L’Isle-Adam, la jeune femme Ă©lĂšve, dans le jardin de leur propriĂ©tĂ©, quelques poules et lapins, ainsi qu’une petite chĂšvre. Elle y accueille Ă©galement une soixantaine de chats. Willette, qui se fournit en viande chez un boucher de la Grande Rue, se trouve un jour, par accumulation d’achats devant une facture assez Ă©levĂ©e. Ne pouvant rĂ©gler sa dette, le peintre propose au commerçant de lui dĂ©corer son tiroir caisse. AprĂšs quelques hĂ©sitations et plutĂŽt que de tout perdre, le boucher accepte. Willette se met au travail et peint d’un pinceau alerte un bƓuf endimanchĂ© Ă  la mine rĂ©jouie. La peinture terminĂ©e, l’auteur a l’audace de demander une tranche de viande supplĂ©mentaire. Devant le refus catĂ©gorique du commerçant en colĂšre, Willette range pinceaux et couleurs et part avec dignitĂ© sans signer son Ɠuvre. Cette peinture reste en place jusqu’à la transformation du magasin en 1970. Willette et la toute blonde Christiane reçoivent dans leur maison tous leurs amis peintres de la rĂ©gion Renet-Tener, De Lobel, Chevalier, Boulard
 Il y peint le plafond de l’hĂŽtel particulier de Fernand Xau avenue Victor Hugo. En 1896, Willette fonde la revue La Vache enragĂ©e. Le premier numĂ©ro du 11 mars annonce une cavalcade grandiose La Vachalcade. Sur le modĂšle de la cavalcade de 1894 voir bulletin de la chambre syndicale de la publicitĂ© n°23, novembre 1912, article non signĂ©, Willette dĂ©cide de rejouer la Vachalcade Ă  L’Isle-Adam. À la tĂȘte d’un bataillon de jolies filles Ă  l’allure montmartroise, il dĂ©barque Ă  la gare de Parmain. Et c’est par un beau dimanche ensoleillĂ© que la cavalcade dĂ©file en ville. Parmi les nombreux chars aux noms Ă©vocateurs, retenons La Roulotte, La Cloche de bois, La Belle Étoile, Le Moulin de la Galette, La chanson des cerises et, sans doute le plus rĂ©ussi, La PoĂ©sie sur lequel ont pris place un bouquet de jolies filles costumĂ©es, tandis qu’un page assis sur un croissant de lune joue de son luth ». Dominant le tout, Christiane adossĂ©e Ă  une gigantesque lyre, resplendit dans une merveilleuse toilette Ă  panier de Pierrette. Pendant ce temps la petite chĂšvre des Willette montre un appĂ©tit immodĂ©rĂ© pour les salades du voisin. Un jour qu’elle avait franchi une fois de plus la haie de sĂ©paration pour se rĂ©galer de verdure, le propriĂ©taire exaspĂ©rĂ©, se saisit de l’animal et le tua tout net. Puis coupant la tĂȘte de la pauvre bĂȘte, il la plante sur la grille d’entrĂ©e de ses voisins. Willette est outrĂ© par ce geste de sauvagerie et quitte L’Isle-Adam Ă  tout jamais. Abandonnant Christiane, le peintre se marie en 1899 avec Éva Fleury. L’annĂ©e suivante, il acquiert une petite chaumiĂšre de vacances dans le village de Boisroger Manche. – Janvier 1896 Il commence Ă  travailler pour un grand quotidien, Le Journal de Fernand Xau. Cette collaboration durera jusqu’en 1922. – FĂ©vrier 1896 Premier article amĂ©ricain sur Willette, paru dans le Times-Herald de Chicago 16 fĂ©vrier 1896, non signĂ©. – 1896 Il participe Ă  l’exposition du centenaire de la lithographie. Il est contraint de dĂ©cliner la LĂ©gion d’honneur, car toujours failli. Roques lui propose Ă  nouveau de prendre en charge son procĂšs et sa faillite en Ă©change d’un contrat d’exclusivitĂ© et de la propriĂ©tĂ© des dessins du Pierrot saisis. Willette refuse pour la seconde fois. C’est une nouvelle brouille avec Roques, lequel tente de surcroĂźt de mettre la main sur l’organisation de la Vachalcade. – Mars 1896 Willette organise et dirige la premiĂšre Vachalcade de Montmartre. – 1896 Il dĂ©mĂ©nage de l’autre cĂŽtĂ© de la Butte, au 1 rue Saint-EleuthĂšre. Il y demeure jusqu’en 1901. – 1896 Dernier bal dĂ©guisĂ© Ă  thĂšme du Courrier français, le Bal Virginal. Willette y figure, apparemment en Pierrot. – Janvier 1897 Poursuite judiciaire pour outrages aux bonnes mƓurs concernant un dessin fort innocent du Rire, La priĂšre de Madeleine ». Cette trouvaille est l’Ɠuvre d’un jeune substitut du parquet, le juge Leloir. L’inculpation provoque un tollĂ© gĂ©nĂ©ral, et l’ensemble des dessinateurs se mobilise. Le sĂ©nateur BĂ©renger fait prudemment savoir qu’il n’y est pour rien et n’est pas solidaire de cette action judiciaire. Puvis de Chavannes lui-mĂȘme intervient en faveur de Willette. Quelques jours plus tard, le juge d’instruction Berthulus rend une ordonnance de non lieu et l’affaire se termine dans l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale lorsque Willette publie un deuxiĂšme dessin en couverture du Rire datĂ© du 30 janvier 1897, oĂč il pointe jusqu’à l’absurde le moindre dĂ©tail qui lui a valu son inculpation dans le premier dessin, le juge se retrouvant au passage affublĂ© d’un groin. Tout Paris s’étrangle de rire. Abandon des poursuites par le parquet quelques jours plus tard. – FĂ©vrier 1897 Il organise avec RƓdel un dĂ©filĂ© artistique sur scĂšne sans doute repris de la Vachalcade et chorĂ©graphiĂ© pour les planches Ă  l’Eldorado, dans le cadre de la revue Kif-kif d’Alfred Delilia Le Rire, 27 fĂ©vrier 1897. – 28 mars 1897 Dans Le Courrier français, Willette se fĂ©licite, par un dessin fĂ©roce, de la mort de Rodolphe Salis J’ai bu trois bouteilles de vieux bourgogne ». – 23 mai 1897 FĂȘte des PrĂ©sents et cortĂšge de prĂ©sentation du second numĂ©ro de La Vache enragĂ©e, allant de la rue Chappe Ă  la place du Tertre Le Journal, 24 mai 1897. – 15 juin 1897 reprĂ©sentation scĂ©nique de la Vachalcade rĂ©glĂ©e par Willette qui joue dedans au Nouveau-Théùtre. – 20 juin 1897 Seconde Vachalcade de Montmartre. La presse internationale en fait l’écho. – Juillet 1897 Affiche et costumes de la revue Chacun sa muse de Jean d’Arc et Hugues Delorme Ă  l’Alcazar d’étĂ©. – AoĂ»t 1897 Willette se dĂ©guise en NapolĂ©on III lors d’un dĂźner du Courrier français. – Automne 1897 Il sauve la petite Ă©glise de Saint-Pierre-de-Montmartre, en convainquant le dĂ©putĂ© rouge EugĂšne FourniĂšre de s’opposer Ă  sa destruction Ă  la Chambre. En 1897, le clergĂ© voulait descendre Saint-Pierre-de-Montmartre aux Abbesses sur Saint-Jean, qu’on Ă©tait en train de construire, en creux pour pouvoir agrandir le corps de bĂątiment du SacrĂ© CƓur. Paul Quinsac, Oscar MĂ©tĂ©nier, Gaston Viardot et Willette vont trouver le conseiller municipal du 18e, EugĂšne FourniĂšre, et l’invite Ă  bouffer dans leur restaurant habituel, sis prĂ©cisĂ©ment en face de l’église, dont le patron Ă©tait alors le pĂšre Poncier ». Voulez vous, lui dit Willette, jouer un bon tour au SacrĂ© CƓur ? Eh bien sauvez l’église Saint-Pierre de sa destruction complotĂ©e pour le dĂ©gagement de sa grosse voisine la Basilique ! Au Conseil, vous aurez le beau rĂŽle, en y dĂ©fendant la cause du sentiment
 C’est aussi une question d’archĂ©ologie, une question artistique. Vous le savez comme nous, Saint-Pierre est la plus ancienne Ă©glise de Paris. » EugĂšne FourniĂšre va dĂ©fendre l’église en question au grand scandale de ses amis politiques qui n’y comprenaient goutte. Le journal L’Aurore l’appela complaisamment Notre-Dame de FourniĂšre ! » bulletin du Vieux Montmartre, 1er semestre 1912/fasc. 75-78. – Novembre 1897 Il illustre le bandeau et certaines pages du journal Les Quat’z’Arts dont Émile Goudeau puis Abel Truchet sont les rĂ©dacteurs en chef. L’idĂ©e est de ressusciter l’esprit du Chat noir dans le cabaret de Trombert. Le passif financier de la deuxiĂšme Vachalcade compromet le projet. – DĂ©cembre 1897 Bal du dĂ©ficit, fĂȘte montmartroise dĂ©guisĂ©e au Moulin rouge pour renflouer les caisses du ComitĂ© d’organisation de la Vachalcade. Willette est trĂšs abattu et renonce Ă  l’idĂ©e d’une Vachalcade 1898. – 1898 Willette monte une Ă©quipe de sapeurs pompiers de Montmartre dont la capitainerie est prise par Quinsac assistĂ© de Viardot et de Willette lui-mĂȘme. Georges Brandimbourg est proposĂ© comme Garde champĂȘtre » et Emmerdeur gĂ©nĂ©ral de Montmartre ». Mieux encore, Willette propose de nommer Garde des Sceaux de Montmartre » Maxime Lisbonne. Il organise une Ă©phĂ©mĂšre FĂȘte des flammes. Cette milice pompiĂšre doit faire en sorte que la Butte ait ses sapeurs indigĂšnes recrutĂ©s parmi ses enfants
 Nous sommes tous prĂȘts Ă  nous enrĂŽler ! » propos tenus Ă  Adolphe Brisson dans Le Temps, 29 mars 1898. Cette initiative est en fait l’embryon de la future RĂ©publique de Montmartre. La mĂȘme interview signale que Willette a conservĂ© comme local d’exposition permanente son ancien logis-atelier de la rue Antoinette, enseigne comprise. – Juin 1899 Il monte une manifestation de protestation avec Camille Pelletan contre l’arrivĂ©e du marquis de Galliffet marquis talons-rouges », massacreur de la Commune au gouvernement, aprĂšs la seconde condamnation du capitaine Dreyfus. Il frĂ©quente la guinguette Au rendez-vous de cochers fidĂšles, Ă  l’angle de la rue Saint-ÉleuthĂšre et de la place du Tertre. – 25 aoĂ»t 1899 Mariage avec Éva Fleury tĂ©moins Steinlen et Jules Roques/GeneviĂšve Magnin et Mme Du Courrier. Le mariage cĂ©lĂ©brĂ© par le maire du 18e, Wiggishoff. C’est le vieux camarade Stanislas Clair qui cĂ©lĂšbre le mariage religieusement. L’abbĂ© Clair possĂšde une petite maison d’étĂ© en Bretagne, Ă  Plougasnou. – 1899 Il participe au mouvement de crĂ©ation des premiĂšres universitĂ©s populaires, 157 faubourg Saint-Antoine Ă  Paris. – Septembre 1899 Il fournit des images pour le ministĂšre de l’Instruction publique, sur une idĂ©e de Roger-Marx Le Gil Blas, 30 novembre 1899. – 1899 Willette monte une pantomime pour le Théùtre des Funambules, direction SĂ©verin L’Écho de Paris, 7 dĂ©cembre 1898. – 1Ăšre semaine de dĂ©cembre 1899 NumĂ©ro spĂ©cial du Rire V’lĂ  les Englishs ! ». – DĂ©cembre 1899 Il participe au lancement du Cocorico dont il a fait le bandeau direction Paul Boutigny. – Novembre 1899-janvier 1900 RĂ©actions au numĂ©ro du Rire, jusqu’à la fameuse lettre du duc d’OrlĂ©ans qui manque de dĂ©clencher une crise diplomatique. Il paraĂźt qu’à Londres, rĂ©sume une feuille quotidienne, les caricatures de Willette nous font un tort considĂ©rable. » L’Éclair, 28 novembre 1899 Le prince de Galles donne alors un entretien au Figaro dans lequel il menace de ne pas honorer de sa prĂ©sence l’inauguration de l’Exposition universelle. Quelques jours plus tard, un journal de Londres, la Saint-James Gazette, rapporte que le duc d’OrlĂ©ans, fils du comte de Paris, prĂ©tendant au trĂŽne, trĂšs apprĂ©ciĂ© de la famille royale et sĂ©journant Ă  Londres, aurait Ă©crit une lettre de fĂ©licitations Ă  Willette. ConformĂ©ment au vƓu Ă©mis dans la lettre par son illustre correspondant, l’artiste refuse de la rendre publique. Mais il la laisse emporter par un ami qui s’empresse de la porter au journal Le Gaulois. Willette se prĂ©cipite pour la rĂ©cupĂ©rer mais le mal est fait. Quelques jours plus tard, le Morning Post publie le document dans ses colonnes Monsieur. Je n’ai pas le plaisir de vous connaĂźtre et j’ignore quelles peuvent ĂȘtre vos opinions politiques. Je tiens, pourtant, Ă  vous adresser mes plus vives fĂ©licitations pour le numĂ©ro du Rire V’lĂ  les Englishs ! » Vos dessins valent des coups de sabre et vous avez marquĂ© au front l’ennemi hĂ©rĂ©ditaire de la France. En admirant la vigueur de votre crayon, qui traduisait si bien la hauteur de votre pensĂ©e, j’ai compris, moi, fils de France et hĂ©ritier des rois qui ont combattu durant des siĂšcles les Anglais, que c’est dans un cƓur vraiment français qui bat dans votre poitrine, et c’est pour cela que je vous serre la main en vous disant merci. Votre affectionnĂ© Philippe. » texte publiĂ©, entre autres, par Le Petit Bleu de Paris, dans un article intitulĂ© Victoria et Philippe », 28 fĂ©vrier 1900. Cette invraisemblable dĂ©monstration de soutien accroĂźt encore le scandale, au point de le faire dĂ©border des traditionnelles rĂ©actions entraĂźnĂ©es par le genre satirique. Le Rire est interdit en Grande-Bretagne. Willette multiplie alors les dessins traitant de la guerre des Boers, en particulier lors de la venue Ă  Paris de KrĂŒger en novembre 1900. Il rĂ©cidive avec un nouveau numĂ©ro spĂ©cial, du journal La Vie en rose cette fois, intitulĂ© Le NoĂ«l des enfants Boers ». En 1900, ces caricatures, d’une brutalitĂ© insoutenable, mettent en scĂšne massacres, viols, bĂ©bĂ©s jetĂ©s au feu. On peut y voir le pressentiment de l’outrance graphique qui animera le futur recueil Sans pardon, brĂ»lot germanophobe Ă©ditĂ© en 1916, au cƓur de la PremiĂšre Guerre mondiale. – 4 Juin 1900 Achat d’une maison Ă  Boisroger, propriĂ©tĂ© mise au nom d’Éva Fleury. Il illustre Lulu de Champsaur en 1901, dans lequel il reprend les Hannetons de l’ancienne couverture du Pierrot. – 1901 Lancement de L’Assiette au beurre. Willette rĂ©alise la double page inaugurale, venant juste aprĂšs la couverture de Steinlen Ă  forte connotation sociale. La presse le signale toujours pour son anglophobie, son antiprotestantisme ou ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec BĂ©renger, jamais pour son antisĂ©mitisme pourtant bien prĂ©sent au cours de l’affaire Dreyfus. Puis c’est le numĂ©ro spĂ©cial Les emmerdeurs » en octobre 1901. – Salon 1901 Quatre toiles n°s922-925 BĂ©bĂ© bourreau, Les 4 saisons ensemble de quatre panonceaux, Assomption de la Reine, La France dĂ©sarmĂ©e sera encore la plus belle. – 8 mai 1901 Il se classe second au Concours international d’affiches tenu au Palais des Beaux-Arts de Monaco, derriĂšre un italien curieusement nommĂ© Hohenstein, et devant Dudley Hardy, Cassiers, ChĂ©ret, Mucha, Hossal, Pal et LĂ©andre L’Écho de Paris, 10 mai 1901. – Il expose quatre Ɠuvres au Arts DĂ©coratifs en juin 1901. – Juillet 1901 Parution du volume des ƒuvres choisies chez Simonis Empis, aprĂšs accord de Jules Roques et une brouille consĂ©quente entre les deux hommes. – 21 novembre 1901 Il fonde le journal Le Pied de nez avec son ami et journaliste Camille de Sainte Croix. Le titre disparaĂźt le 4 fĂ©vrier 1902 aprĂšs onze numĂ©ros. – Automne 1901 Il participe activement Ă  la cĂ©lĂ©bration de la venue du prĂ©sident sud-africain KrĂŒger, prĂ©vue pour dĂ©cembre. Il anime toute une activitĂ© anglophobe. – Mars1902 Il expose Ă  la galerie Berthe Weill, 25 rue Victor MassĂ©, avec LĂ©andre, Mirande et WĂ©ly. – Avril 1902 C’est l’un des deux derniers bals d’artistes notable, le Bal Gavarni Willette y paraĂźt Ă  la tĂȘte de la loge du Courrier français, dĂ©guisĂ© en Louis-Philippe aux cĂŽtĂ©s du peintre GĂ©rĂŽme. Les Ăąmes innocentes et un peu niaises qui ne voient en Daumier qu’un caricaturiste – dans le genre d’un Cham ou d’un Bertall – seront trĂšs Ă©tonnĂ©es d’apprendre que Willette est un dĂ©corateur de premier ordre qui vaut Puvis de Chavannes dans un genre tout diffĂ©rent bien entendu. Ses dĂ©corations du Chat noir et le plafond de La Cigale s’imposent comme des pages magistrales. Contrairement Ă  tant de barbouilleurs illustres et empanachĂ©s qui marouflent sur les murs des tableautins grandis au carreau ou des croquis pour le journal L’Illustration centuplĂ©s au penthographe, l’artiste, par la conception et l’arrangement de ses compositions, par la façon dont il traite ses personnages, par l’harmonie de sa coloration, par la juste comprĂ©hension du rĂŽle prĂ©cis incombant au dĂ©corateur, l’artiste tient une place Ă  part dans un genre qui exige des dons spĂ©ciaux et rares. Le Parce Domine, exposĂ© l’annĂ©e derniĂšre au Salon, a montrĂ© Ă  ceux qui ne connaissaient pas ce chef d’Ɠuvre dĂ©jĂ  ancien, tout ce dont on pouvait attendre d’une organisation aussi personnelle. » Frantz Jourdain – l’auteur parle apparemment du Salon de 1904. Willette a merveilleusement rendu la caractĂ©ristique de notre Ă©poque de la colĂšre et de la rĂ©volte mĂȘlĂ©es Ă  de la raillerie et Ă  de la satire. » Frantz Jourdain – Mai 1902 Dernier bal d’artiste notable, le Bal des Quat’z’Arts continuera, mais avec moins de lustre. Willette y arrive en compagnie d’Éva, tous deux dĂ©guisĂ©s en gaulois. – 24 mai 1902 Inauguration du musĂ©e Victor Hugo de la place des Vosges pour lequel Willette a peint son Gavroche sous les barricades. – Juin 1902 Enseigne pour la brasserie Lempereur, place Saint-Germain-des-PrĂ©s. – Juillet 1902 Exposition Willette Au mur 50 dessins originaux, 8 boulevard des Italiens. – Novembre 1902 Remporte le 1er prix du concours de l’Exposition de l’enseigne, salle Saint-Jean de l’HĂŽtel de ville de Paris. – DĂ©cembre 1902 Willette tombe gravement malade. AlitĂ© durant onze mois Ă  la pension Dubois Ă  Paris, chambre 15 on l’opĂšre en juin 1903 d’une synovie tendineuse Le Courrier français, 25 juin 1903. Au mĂȘme moment, ses dessins couvre le bas Montmartre, entre les affiches et cartons d’invitation du cabaret Le Ciel ou de La Roulotte. Il continue Ă  travailler depuis son lit, mais Ă  un rythme moindre. – 6 mars 1903 Willette est obligĂ© d’organiser une vente Ă  Drouot pour financer sa convalescence. Le catalogue s’orne d’un dessin original le montrant mourant au lit avec Ă  ses cĂŽtĂ©s un commissaire priseur et un acheteur assortie de la lĂ©gende Achetez, il va trĂ©passer ! » Il met en vente ses dessins de L’Assiette au beurre dont toute la sĂ©rie du Singe » Drouot, salle 3, expert Lucien Moline, Étude Paul Chevalier. GrĂące Ă  la vente, il rembourse intĂ©gralement sa faillite du Pierrot et les frais de justice. Le mĂ©nage Willette c’est-Ă -dire Éva et les meubles dĂ©mĂ©nage au 20 rue Caulaincourt. – Mars 1903 Il exĂ©cute une couverture illustrĂ©e pour le livre de Jean Drault, une figure du nationalisme, intitulĂ©e La Vieille GaietĂ© protestante. – Mars 1903 Il exĂ©cute la couverture du n°1 du Canard sauvage, titre anarchiste mythique. – DĂ©but aoĂ»t 1903 Willette peut partir Ă  Boisroger oĂč il garde le lit jusqu’en novembre. – Novembre 1903 Il envoie deux dessins au Salon d’automne Ce n’est pas mouĂ© qu’a fait la Loi ! » et le JĂ©sus avocat, plaidant la cause du peuple, publiĂ© dans L’Assiette au beurre sur les Magistrats. – DĂ©cembre 1903 La cour d’appel invalide le jugement du 20 novembre 1891 qui mettait Willette en faillite. Une lettre de FĂ©lix DĂ©cori secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de L’ÉlysĂ©e en fait foi dans Le Courrier français ornĂ© d’une couverture de Willette faisant Ă©cho Ă  la nouvelle. – En 1904 Le couple s’installe dans un petit logement du quartier des Épinettes, 37 rue Lacroix il dĂ©mĂ©nagera par la suite au 28, ce qui implique que Pierrot quitte Montmartre. – 1904 Parution du recueil 100 dessins de Willette. – Printemps 1904 Willette multiplie les publicitĂ©s et travaille toujours pour les magasins du Louvre. – 1904 Vente de la collection Christiane Bastion Ă  Drouot, presque cents originaux que Willette accuse Ă©videmment Christiane de les lui avoir volĂ©. S’y trouve en particulier l’ébauche hermaphrodite initiale de La Sainte DĂ©mocratie » LĂ©on Riotor, Les Arts et Lettres, p. 297-301, 1904. – 1er juin 1904 Constitution d’une SociĂ©tĂ© des Humoristes. Si LĂ©andre prend la prĂ©sidence, c’est Willette qui en est le promoteur. – 1904 DĂ©core de plusieurs panneaux la salle du nouveau Bal Tabarin, inaugurĂ© en grande pompe le 22 dĂ©cembre. Parmi les Ɠuvres, La Jambe. – 23 mars 1904 Vente des collections du Chat noir par la veuve Salis Russeil le Parce Domine achetĂ© par Belin, Le Moulin de la Galette achetĂ© par AndrĂ© Antoine, Pour le roi de Prusse, vitrail du Veau d’or et plusieurs dessins. – 25 avril 1904 Vente d’une dĂ©cennie de dessins du Courrier français Ă  Drouot pour renflouer Jules Roques et son journal qui pĂ©riclite depuis sept ou huit ans. Salle n°9, expert Kleinmann. – 15 juillet 1904 Les artistes montmartrois se rĂ©unissent dans une guinguette de Villeneuve-Saint-Georges pour fĂȘter la SociĂ©tĂ© des Humoristes, mais surtout la guĂ©rison de Willette. – AoĂ»t 1904 PremiĂšre visite Ă  LĂ©on Detroy dans sa propriĂ©tĂ© de Cap Martin. – Octobre 1904 Willette intervient encore au ChĂąteau du Peuple, au bois de Boulogne, sur le personnage de Pierrot, pour le Groupement social des universitĂ©s populaires. – 21 dĂ©cembre 1904 Vente de Willette Ă  Drouot, salle 10, catalogue MOA ». – Hiver 1904 Willette illustre la sĂ©rie des Claudine de Willy et Colette. Il faut plaindre les cuistres acharnĂ©s Ă  vouloir dĂ©couvrir des intentions pornographiques dans les Ɠuvres de Willette, sous prĂ©texte qu’il a peint, sans hypocrisie pudibonde, la jolie fille que ces vieux renards affectent de mĂ©priser, soit parce qu’elle est trop verte, soit parce qu’ils ont la queue coupĂ©e. Il a montrĂ© la chair de la Femme exaspĂ©rĂ©e et tordue par le sadisme des Juges. Il a – je ne l’en remercierai jamais assez – immortalisĂ© ma petite Claudine
 Toute la gaminerie espiĂšgle de ces adorables gosses qui sont le sourire de Paris, il l’a caressĂ©e d’un crayon amoureux, qui sut fixer pour toujours leur nez impertinent, leurs cheveux fous et la fraĂźcheur de leurs jeunes seins, et la cambrure de leurs mollets nus, et leurs yeux, leurs yeux surtout, leurs grands yeux derriĂšre lesquels les romanciers jobards prĂ©tendent qu’il se passe tant de choses
 C’est pourquoi son Ɠuvre est toute frĂ©missante d’humanitĂ©, non point de cet humanitarisme vachard que prĂ©tendent nous imposer certains primaires ou primates, mais de cette humanitĂ© consciente et profonde qui comprend en mĂȘme temps qu’elle aime. » Willy, 1906 – 1905 Participation Ă  la dĂ©coration murale de La taverne de Paris, place Clichy. Vernissage le 19 octobre. Ce lieu, entiĂšrement dĂ©corĂ© par des dessinateurs de presse, devient le siĂšge de la SociĂ©tĂ© des Humoristes. – Mai 1905 Le Parce Domine est exposĂ© au Salon il avait Ă©tĂ© refusĂ© en 1885, repris dans toute la presse. Willette prĂ©sente par ailleurs un tableau, Retour d’école », tirĂ© de la sĂ©rie des Claudine, un Portrait de Mme Belin », Un Ă©pisode de siĂšge de Paris en 1870 » et le Gavroche sous les balles ». On est en plein dans sa pĂ©riode peinture, mĂȘme s’il poursuit sa collaboration avec la presse illustrĂ©e n°1 de La Vie de Paris. L’État veut se montrer acquĂ©reur du Parce pour le musĂ©e du Luxembourg mais Belin refuse de s’en sĂ©parer. – 17 mai 1905 PremiĂšre grande fĂȘte des Humoristes au Casino de Paris. Ce prĂ©cĂ©dent sert de rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale aux futures expositions annuelles. – Juillet 1905 ProcĂšs des faux Willette ». Le dessinateur argue, dans sa dĂ©fense, qu’il est l’un des artistes les plus falsifiĂ©s du moment ce qui ne semble contredit par personne Ă  l’audience. – AoĂ»t 1905 Willette passe ses vacances sur la cĂŽte d’Azur et se fait, durant plusieurs jours, passer pour sa propre sƓur, puis pour une artiste lyrique imaginaire. – Octobre 1905, Willette prĂ©sente Ève dansant Ă  la corde avec le serpent au Salon d’automne salle X, panneau peint du Bal Tabarin. – 7 FĂ©vrier 1906 Willette est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d’honneur par le secrĂ©taire d’État aux Beaux-Arts, Dujardin-Baumetz. Tenue d’un Banquet Willette » dans les salons de l’HĂŽtel Continental Ă  l’appel de la revue L’Art et les artistes dirigĂ©e par Armand Dayot, avec 300 convives Le Gil Blas, 21 fĂ©vrier 1906. Il fait partie de la nouvelle Ligue pour la LibertĂ© de l’Art. – Mars 1906 Willette rĂ©alise le plafond La libre pensĂ©e pour l’éditeur Belin. La combinaison de sa fantaisie doublĂ©e d’un caractĂšre farouche continue d’étonner ses contemporains. Il a ainsi disposĂ© un panneau blanc Ă  l’entrĂ©e de son atelier oĂč est simplement inscrit Les raseurs ne sont plus admis en ces lieux. » Le plafond de Fernand Xau reprĂ©sente les amours d’autrefois se battant avec les amours d’aujourd’hui. Il y a encore le plafond pour le libraire Belin, le projet pour un grand magasin, le triptyque du Bal Tabarin. – Willette est membre du Cornet, cercle artistique fondĂ© par Courteline, Millanvoye et AndrĂ© Saint-Just. Le bulletin et les dĂźners se passent 3 rue Milton. Les deux sont mensuels. Le dĂźner du 10 avril est le 101e du nom, ce qui place la fondation du Cornet en novembre 1898. Ce dĂźner a lieu dans les Salons de l’HĂŽtel Moderne, place de la RĂ©publique. Saint-Just est trĂ©sorier de la SociĂ©tĂ©. En 1906, le prĂ©sident du Cornet est Grenet-Dancourt. Chaque bulletin comporte un dessin de LĂ©andre. Il y a une tombola et un bal donc. Un dĂźner du Cornet = Un apĂ©ritif, un repas, des discours, une cĂ©rĂ©monie de dĂ©corations pas tout le temps, un spectacle et un concert, une tombola, un buffet, et enfin un bal jusqu’à 3 heures du matin. Le Cornet aurait Ă©tĂ© fondĂ© dans le cabaret Le NĂ©ant. – Hiver 1906 Il expose un Portrait de Jules Roques au Salon d’automne La Vie marseillaise, 13 dĂ©cembre 1906, signĂ© J. F. Louis-Merlet – Hiver 1906-1907 Il rĂ©alise les affiches pour le PLM, travail qu’il poursuit en 1908. – 1907 Willette se blesse gravement en faisant de la gymnastique. Il part en convalescence en Provence, au Cap-Martin, chez son ami le peintre LĂ©on DĂ©troy. – 8 avril 1907 Il tente de sortir un nouveau journal, Le PassĂ©, sans succĂšs faute de capitaux suffisants. – 25 mai 1907 Premier Salon des Humoristes au Palais de glace. Willette y figure avec une réédition de ses illustrations des chansons de Jules Jouy, C’est la guerre, Pour le roi de Prusse tableau du Chat noir et La Sainte DĂ©mocratie. Il tient une confĂ©rence sur L’Art du rire » devant les membres de la sociĂ©tĂ© Art et science ». – Salon 1907 La Sainte vierge et l’enfant JĂ©sus et La FumĂ©e. – 1907 Reprise de l’affiche pour la pantomime de Michel CarrĂ© et AndrĂ© Wormser L’Enfant prodigue, pour le Théùtre des VariĂ©tĂ©s. – 1907 Il voit une commande importante des magasins de La Samaritaine annulĂ©e pour cause de plaintes de clients outrĂ©s par l’immoralitĂ© de ses motifs. – 1907 Il participe au lancement de L’HumanitĂ© de Jean JaurĂšs, pour lequel il dessine quelques couvertures parmi les premiĂšres. – 3 juillet 1907 Naissance de la premiĂšre fille de Willette, baptisĂ©e Jeanne, mais qui se fera appeler toute sa vie Maria. Cet enfant est nĂ©e Ă  Paris dans le 8e arrondissement, des relations adultĂ©rines de Willette avec sa future Ă©pouse Charlotte, rencontrĂ©e chez son ami LĂ©on DĂ©troy elle y sert comme bonne Ă  tout faire. Comme tout enfant adultĂ©rin, cette fille ne peut ĂȘtre reconnu par Willette, encore mariĂ© Ă  Éva Fleury. – 24 novembre 1907 Grand banquet offert Ă  Willette par la mairie du 18e. Toast de Kleinmann et de Marcel Sembat adjoint de JaurĂšs Ă  L’HumanitĂ©. Plus tard, en 1921, Willette annote les compliments de Sembat reproduits dans son exemplaire personnel du journal Montmartre-La Chapelle par le commentaire manuscrit suivant Ta gueule, hĂ©, Bolchevick ! ». Cette mention atteste de l’évolution des idĂ©es politiques de l’artiste. – DĂ©cembre 1907 À l’occasion d’une plainte du dessinateur Jossot devant la 10e chambre correctionnelle pour contrefaçon contre un escroc de bas Ă©tage, Willette lance une pĂ©tition pour le respect du droit d’auteur et la rĂ©daction d’une loi sur la propriĂ©tĂ© artistique. – DĂ©cembre 1907 Mort du colonel Willette. – Janvier 1908 Il illustre le nouveau recueil de chansons de Paul Delmet. – 4 FĂ©vrier 1908 Un article signĂ© Georges Bal signale sur deux colonnes les dĂ©corations de Willette en cours d’élaboration Ă  l’HĂŽtel de ville de Paris dans le New York Herald. – 11 avril 1908 Divorce de Willette et d’Éva au bĂ©nĂ©fice de l’époux. Éva Fleury cĂšde la propriĂ©tĂ© de Boisroger Ă  son ex-Ă©poux. – 18 avril 1908 Parution du fascicule A. Willette n°13 dans la collection Les maĂźtres Humoristes » Ă©ditĂ©e par FĂ©lix Juven. – Avril 1908 Salon, La vie n’est peut-ĂȘtre qu’un songe n°1178. Albert Flament compare, comme des dizaines de confrĂšres depuis vingt ans, Willette Ă  Watteau. Remarque manuscrite de Willette dans la marge de l’article Ah ce Watteau ! Quel cauchemar ! Quel bateau on m’a montĂ© ! » Il s’engage encore une fois contre un projet de loi voulant rĂ©glementer le nu et les costumes de théùtre. – Mai 1908 Il devient prĂ©sident de l’Association des anciens Ă©lĂšves des Beaux-Arts. – Mai 1908 DeuxiĂšme Salon des Humoristes, organisĂ© par Juven, ArsĂšne Alexandre et Valmy-Baysse au Palais de glace. Willette dessine la couverture du Rire qui est reprise en carton d’invitation. – EtĂ© 1908 Il produit pour Le Journal des gueux, organe de dĂ©fense sociale, proche de la ligue antipropriĂ©taire de Cochon. – Janvier 1909 Willette gagne le dernier pan de son procĂšs et rĂ©cupĂšre l’exercice de ses droits civiques, de mĂȘme que la jouissance de sa LĂ©gion d’honneur. – 1909 PremiĂšre commande de la manufacture des Gobelins le directeur en est Gustave Geffroy. Willette la livre en avril. – Le 8 mars Nouveau Banquet Willette » organisĂ© par la fondation L’Art pour tous. Il rĂ©unit 200 personnes chez Vantier, restaurant de l’avenue de Clichy en prĂ©sence du maire du 18e, Kleinmann. On y fĂȘte les panneaux de l’HĂŽtel de ville et la tapisserie des Gobelins. Cette mĂȘme nuit, Jules Roques dĂ©cĂšde dans un dĂ©nuement total, Ă  l’autre bout du boulevard square d’Anvers. – Avril 1909 La premiĂšre sociĂ©tĂ© pour le droit d’auteur des artistes est fondĂ©e et Willette en devient le prĂ©sident Le Journal, 26 mai 1909. – 25 avril 1909 PremiĂšre rĂ©union des artistes Ă  la Salle des ingĂ©nieurs, rue Blanche, pour mettre en chantier un ensemble de propositions concernant le respect du droit d’auteur. Willette semble en ĂȘtre Ă  l’origine avec Jacques Dhur et se fait dĂ©signer comme membre du comitĂ© provisoire avec Ibels. Une sociĂ©tĂ© est fondĂ©e le 25 mai 1909 avec Willette comme premier prĂ©sident vice-prĂ©sidents Ibels, Frantz Jourdain, Signac, Gabriel Ferrier. – Printemps 1909 inauguration de la dĂ©coration murale d’un Salon de l’HĂŽtel de ville de Paris commande de M. Quentin-Bauchart en 1903. Willette anime des confĂ©rences pour L’Art pour tous, SociĂ©tĂ© de propagande d’Art Populaire 96 rue de la GlaciĂšre oĂč il convie les participants devant ses panneaux de la mairie. Willette est alors Ă  son apogĂ©e. – 20 dĂ©cembre 1909 Mariage de Willette Ă  la mairie du 17e arrondissement, avec Charlotte DuchĂąteau, une petite bonne » berrichonne nĂ©e le 6 octobre 1888 Ă  Pomiers dans l’Indre, ce qui lui fait 21 ans, placĂ©e chez LĂ©on DĂ©troy et qu’il a rencontrĂ©e lors d’un dĂźner. C’est le coup de foudre, malgrĂ© l’important Ă©cart d’ñge il a 52 ans. Ils sont mariĂ©s sous le rĂ©gime de la sĂ©paration. – DĂ©cembre 1909 Parution d’un volume d’ iconographie de Willette » rĂ©unie par Paul Beuve, Ă©galement auteur de son press-book » privĂ©. – 1909-1910 Willette dĂ©core le plafond de la salle de spectacle La Cigale. Lors de la premiĂšre, il se plaint d’avoir Ă©tĂ© Ă©conduit pour une place assise et simplement autorisĂ© au promenoir alors qu’[il a] rĂ©alisĂ©, pour la somme de 1 000 francs, un plafond de 8 mĂštres sur 7 [
], plus un panonceau au-dessus du rideau et deux Ă©coinçons de chaque cĂŽtĂ© de la scĂšne ! » mot d’excuses manuscrit sur une carte de La Cigale, 9 juillet 1910, signĂ© Jules Gide, secrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Théùtre Concert. – 31 janvier 1910 Le journal Le Gaulois livre sous la signature de Tout-Paris », un article sur les travestissements de Willette – FĂ©vrier 1910 Naissance du petit Pierre. – Avril 1910 Willette monte avec Forain un comitĂ© de soutien aux dessinateurs Hansi et Zislin, poursuivis par la justice allemande en Alsace pour des dessins interdits par la censure. Le Salon des dessinateurs Humoristes expose leurs Ɠuvres. Willette y prĂ©sente le projet de plafond pour un magasins de nouveautĂ©s », apparemment refusĂ© par la suite. – Mai 1910 Tableau L’Amour et la folie pour le Salon oĂč est exposĂ©e la toile de Boronali. – 1910 Exposition Willette Ă  la SociĂ©tĂ© des Lithographes français, rue Laffitte. – 16 juin 1910 Banquet Rodin. – Fin novembre-dĂ©but dĂ©cembre 1910 Willette mĂšne la grĂšve des Humoristes qui se conclut par la scission du groupe. Le diffĂ©rend tient aux statuts lĂ©onins de la SociĂ©tĂ© des Humoristes, tels qu’ils sont reproduits par L’Écho de Montmartre le 17 mai 1905, deux ans avant le premier Salon. L’indĂ©pendance n’est qu’apparente dans cette association composĂ©e de dessinateurs de sensibilitĂ©s diverses et habilement rĂ©partie, en Ăąge ou opinions politiques. En fait, chacun travaille au Rire. La sociĂ©tĂ© ne contrĂŽle en rien les moyens financiers qui permettraient de fonctionner de façon autonome. C’est FĂ©lix Juven, unique mĂ©cĂšne », qui tient les cordons de la bourse et qui prend les dĂ©cisions. Petite subtilitĂ©, en cas de catastrophe financiĂšre pouvant toucher telle fĂȘte ou manifestation artistique, les artistes se retrouvent seuls, engagĂ©s par leur responsabilitĂ© civile. Le divorce est consommĂ© le 6 dĂ©cembre avec le dĂ©part de certains dessinateurs et l’annonce de leur volontĂ© d’organiser un Salon concurrent du Palais des glaces dĂšs le printemps suivant, galerie La BoĂ©tie. La scission a pour effet de voir coexister deux Salons distincts, le Salon des Humoristes Le Rire, canal historique » et les dissidents du Salon des dessinateurs Humoristes rue de La BƓtie, et crĂ©ent L’Humoriste, dont la premiĂšre couverture est logiquement de Willette et l’affiche de Forain. – DĂ©cembre 1910 Willette prend la tĂȘte d’une opposition des artistes au projet de loi dĂ©posĂ© par le garde des Sceaux, ThĂ©odore Girard, visant Ă  durcir les lois qui rĂ©priment l’outrage aux bonnes mƓurs, reprenant les termes de la confĂ©rence internationale de 1908 et annonçant le grand congrĂšs international contre la pornographie de 1911. – Janvier 1911 Grande exposition Willette au pavillon de Marsan au Louvre, du 12 janvier au 15 fĂ©vrier. L’évĂ©nement est comparable Ă  l’entrĂ©e de Forain Ă  l’Institut de France 11 000 entrĂ©es les quinze premiers jours, voir Paris-Journal, 25 janvier 1911. – FĂ©vrier 1911 ConfĂ©rence sur L’humour et les Humoristes » au Théùtre FĂ©mina, 90 avenue des Champs-ÉlysĂ©es pour les Vendredi de FĂ©mina, en compagnie du dĂ©butant Harry Baur qui lit du VallĂšs. – 2 mars 1911 Rencontre assez mĂ©diatisĂ©e entre les Humoristes menĂ©s par Willette et le sĂ©nateur BĂ©renger, dans le cadre d’une commission sĂ©natoriale chargĂ©e d’élaborer une nouvelle loi sur le dĂ©lit d’outrages aux mƓurs. – 2 avril 1911 Il cofonde le journal L’Humoriste dont il dessine la premiĂšre couverture. La rĂ©daction en chef est tournante parmi les dessinateurs. Le journal organise sa promotion en dĂ©ployant ses dessins sur de gigantesques mats, disposĂ©s tout au long des Grands boulevards. – Avril 1911 Premier Salon des dessinateurs humoristes au Palais de la Mode, 15 rue de la Ville-L’ÉvĂȘque. Willette rĂ©alise la couverture du catalogue et produit des confĂ©rences sur L’humour et les Humoristes ». La fanfare de Montmartre dĂ©file lors du vernissage, derriĂšre une imposante banniĂšre confectionnĂ©e par Willette. Il fournit des dessins Ă  la plume, rehaussĂ©s d’aquarelle, Le Carnaval », La Gourmandise », Le Coucher », Le lever »  Les dessinateurs Hansi et Zislin sont particuliĂšrement mis Ă  l’honneur. – Il dĂ©core une salle de la ComĂ©die française avec Albert Besnard Pascal Forthuny, Excelsior, 15 avril 1911. – Mai 1911 La Sieste est envoyĂ©e au Salon. – En 1911 Il expose La Tentation de saint Antoine au Salon des Arts DĂ©coratifs Je sais tout, avril 1911. – 3 aoĂ»t 1911 Il participe Ă  la descente » festive du journal Le Sourire Ă  Robinson, dĂ©guisĂ© en Ă©tudiant de la BohĂšme Karriste des annĂ©es 1830. – AoĂ»t 1911 Écriture et mise en scĂšne ? de la pantomime Pierrot jardinier, musique de Bunck, avec le mime Farina, d’aprĂšs une suite de dessins parue dans Le Courrier français du 23 octobre 1892. – Septembre 1911 Poulbot est poursuivi sur une plainte du sĂ©nateur BĂ©renger Ă  propos d’un dessin paru en couverture des Hommes du jour. Cette nouvelle affaire est rĂ©vĂ©latrice de la fracture profonde entre les deux camps Ă  savoir, non pas la stricte dĂ©finition de l’outrage aux bonnes mƓurs, pornographie pour les uns et humour indispensable pour les autres, mais bien de la diffusion et du contenu de ce que l’on qualifiera un peu plus tard de culture de masse ». Le conflit est d’autant plus intense que la plupart des caricaturistes deviennent, avec l’ñge, des illustrateurs de livres pour enfants, comme Albert Robida, Louis Morin ou Benjamin Rabier. Un certain nombre de portes se ferment pour les artistes. Ainsi Willette voit-il avorter un projet de plafond pour un grand magasin Ă  la suite de pressions exercĂ©es par les ligues de moralitĂ©. Les dessinateurs, confortĂ©s par une certaine notoriĂ©tĂ© pour quelques-uns d’entre eux, organisent une riposte Est ainsi fondĂ©e, le 5 fĂ©vrier 1906, Ă  l’initiative de L’Assiette au beurre et de son rĂ©dacteur en chef Paul Perrin, la “Ligue pour la LibertĂ© de l’art”, “prĂ©sidĂ©e par Paul VignĂ© d’Octon, dĂ©putĂ©â€, votĂ©e, est-il dit, par 500 artistes, dont Willette, Louis Morin, Adrien BarrĂšre, Jules Grandjouan, etc. Ses buts “DĂ©fendre les littĂ©rateurs, artistes et ouvriers d’art lorsqu’ils sont menacĂ©s dans leur personne ou dans leurs droits. ProtĂ©ger les Ɠuvres et ouvriers d’art contre toutes les entraves apportĂ©es Ă  la publication et Ă  la vente des productions artistiques et littĂ©raires”. » Jean-Paul Morel, “Le pĂšre La Pudeur” ou du sĂ©nateur RenĂ© BĂ©renger Ă  Daniel Parker ». En 1910, nouvelle offensive lĂ©gislative qui aboutit en 1911 et nouvel effort dĂ©fensif lancĂ© par Gaston de Pawlowski, directeur de ComƓdia, qui propose notamment la crĂ©ation d’un Conseil de l’Ordre pour les Artistes, Ă  l’image de l’Ordre des Avocats. Appel qui reçoit immĂ©diatement le soutien de Willette Gaston de Pawlowski, Le nu au théùtre », ComƓdia n°52, 24 dĂ©cembre 1910. – 15 septembre 1911 L’enseigne du Chat noir exĂ©cutĂ©e par Willette fait son entrĂ©e au musĂ©e Carnavalet. – 3 novembre 1911 Perte de son fils Pierre, ĂągĂ© de 21 mois. Les obsĂšques ont lieu le 4 novembre Ă  Saint-Michel-des-Batignolles. – Novembre 1911 Willette entre dans une grave dĂ©pression. Il refuse d’enseigner au Beaux-Arts. C’est Ă  ce moment qu’il resserre les liens avec son ami de lycĂ©e l’abbĂ© Clair le curĂ© de Saint-Ferdinand-des-Ternes qui l’a mariĂ©, tombant peu Ă  peu dans une piĂ©tĂ© mystique revĂȘtant tous les aspects de la maladie mentale. – Avril 1912 Le carton de tapisserie pour les Gobelins Le Moulin de la Galette est exposĂ© au Salon, section Art DĂ©coratif salle IV. – Juin 1912 Exposition des panneaux de l’ancienne Auberge du Clou dans un accrochage d’Art dĂ©coratif, 15 avenue des Champs-ÉlysĂ©es. – 23 mars 1912 DeuxiĂšme Salon des dessinateurs Humoristes, cette fois–ci 64 bis rue de La BoĂ©tie. Willette y expose quelques dessins dont La Soif. – Printemps 1912 Il dĂ©core le plafond de La Cigale, Ă  l’angle Rochechouart–Martyrs. – 13 avril 1912 Il fait donner une pantomime, La lettre, au théùtre des CĂ©lestins Ă  Lyon, spectacle qu’il inaugure par une confĂ©rence sur le mythe de Pierrot. Pierrot est interprĂ©tĂ© par le mime Farina. Le spectacle vient Ă  Paris augmentĂ© d’une seconde pantomime de Willette, Pierrot jardinier, avec Farina et Arlette DorgĂšre. – DĂ©but juillet 1912 Il participe, aux cĂŽtĂ©s de Forain et Degas, Ă  l’Exposition triennale des Beaux-Arts. – 8 septembre 1912 Il prend la dĂ©fense de Grandjouan, dessinateur forcĂ© Ă  l’exil par une lourde condamnation. – 3 novembre 1912 Officier de la LĂ©gion d’honneur, un an jour pour jour aprĂšs la mort de son fils. – 19 novembre 1912 Vente de dessins et d’estampes de Willette Ă  Reims, Ă©tude Bonnard, expert Lucien Moline. Annonce plus de 600 menus et programmes dĂ©corĂ©s. – 29 novembre 1912 Naissance de sa fille Françoise. Celle-ci Ă©pousera en premiĂšres noces 1931 Pierre Boitard, dont elle aura deux filles, Clotilde et Anne; et Ă©pousera en secondes noces le comĂ©dien LĂ©once Corne avec lequel elle aura une fille, Annick, elle-mĂȘme sans enfant. – 6 dĂ©cembre 1912 Vente Willette Ă  Drouot de croquis originaux Ă©tude Desvouges, expert Lucien Moline dont Les petits oiseaux meurent les pattes en l’air » achetĂ© par Mr Lebeau. – 8 dĂ©cembre 1912 Le journal Le Cri de Paris fait Ă©tat d’une sĂ©rie d’images pieuses dessinĂ©es par Willette et qui sont en vente dans les boutiques de bondieuseries. – 20 dĂ©cembre 1912 Le lobbying des artistes paie et la loi sur le droit d’auteur est votĂ©e Ă  la Chambre. – 19 janvier 1913 La pantomime L’Âge d’or est jouĂ©e Ă  l’universitĂ© populaire du 157 Faubourg Saint-Antoine. Le programme reprend le dessin Viens chez nous Pierrot, il y a encore du cƓur et du plomb ! » dessin rĂ©volutionnaire. – Fin janvier 1913 Willette poursuit au théùtre en tant qu’auteur avec La lettre, pantomime tirĂ©e de ses dessins sans lĂ©gende du Chat noir recueillis dans Pauvre Pierrot jouĂ©e par le mime Farina et Melle Fontange au théùtre ImpĂ©rial rue du ColisĂ©e. Il dit aussi avoir jouĂ© au Chat Noir ? en mimant le Pierrot » de Charpentier Le Courrier français, 1er fĂ©vrier 1913. – 2 FĂ©vrier 1913 Il participe Ă  l’exposition Peintres de la femme, 140 avenue des Champs-ÉlysĂ©es organisĂ©e par L’Art appliquĂ© aux industries de la mode. – FĂ©vrier 1913 Il participe Ă  un DĂźner cubiste et futuriste » donnĂ© par les Humoristes pour se moquer de ces deux mouvements picturaux. Il arrive avec un nez postiche en forme de girouette pour dĂ©noncer, dit-il, des artistes qui sentent d’oĂč vient le vent » Warnod, ComƓdia, 5 fĂ©vrier 1913. – FĂ©vrier 1913 Il travaille pour des grands couturiers et dĂ©couvre le milieu de la mode L’Illustration n°2652, 22 fĂ©vrier 1913, p. 165. – 22 fĂ©vrier Willette voit Ă©chouer sa candidature Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts fauteuil de Detaille. Cette dĂ©convenue l’affecte manifestement. – 2 mars 1913 Hommage du journal L’HumanitĂ© Ă  Willette. – 26 mars 1913 TroisiĂšme Salon des dessinateurs Humoristes, rue de La BoĂ©tie. À l’entrĂ©e trĂŽnent les bustes en bois de Polaire et Willette. Ce dernier expose quelques dessins, dont un portrait de sa fille Maria et la toile La FĂ©dĂ©rĂ©e dont c’est le grand retour. On remarque des attaques contre le cubisme ou l’art moderne. – Avril 1913 Poulbot et le journal ComƓdia lancent l’idĂ©e d’une pĂ©tition pour que la rue appelĂ©e Ă  devenir Simon Dereure » soit baptisĂ©e rue Willette » du vivant de l’artiste ComƓdia, 3 avril 1913. Elle se situe en contrebas du Moulin de la Galette, entre l’avenue Junot et ce qui est aujourd’hui le square Suzanne Buisson. A priori, Willette se serait prononcĂ© contre car le Dereure en question Ă©tait un ancien Communard. – Printemps 1913 Il prĂ©sente au Salon le tableau La Valse chaloupĂ©e Salle III ter n°1259. – Le Courrier français reparaĂźt de façon Ă©phĂ©mĂšre sous la direction de Lucien Moline qui utilise de vieux clichĂ©s de dessins de Willette sans l’accord de ce dernier. – DĂ©but mai 1913 RĂ©union d’un ComitĂ© d’organisation d’une FĂȘte d’adieu au Vieux Montmartre », avec projet de cortĂšge charivarique. IdĂ©e d’un tableau vivant du Parce Domine sur un char AndrĂ© Warnod, ComƓdia, 5 mai 1913, d’un char du Chat noir, d’un char des artistes morts avec les ombres de Somm, RiviĂšre, Caran d’Ache, une Vache enragĂ©e, un char du Courrier français, un char Joseph Prudhomme, une diligence des Humoristes, un char Moulin de la Galette, un char NapolĂ©on, un char Marat en 93, un char Gabrielle d’EstrĂ©e et Henri IV, un char Marie de Beauvilliers abbesse de Montmartre au xvie siĂšcle, un char Goutte d’or » et bachique. un char gaulois ». Si l’on y prĂȘte attention, c’est en fait un dĂ©filĂ© rĂ©trospectif de toute l’Ɠuvre de Willette Ă  part Marat, et encore. Willette est nommĂ© prĂ©sident d’honneur de l’entreprise. – Fin mai 1913 Congestion pulmonaire de laquelle Willette rĂ©chappe de justesse, grĂące aux soins prodiguĂ©s par son frĂšre. Il part Ă  Boisroger dĂ©but juillet. – 8 juin 1913 Il participe Ă  l’exposition L’Art et l’enfance au musĂ©e Galliera de Nice. – AoĂ»t 1913 Il fonde le groupe et le cabaret du Ha noir Ă  Coutainville, prĂšs de Boisroger, probablement dans la maison du dessinateur Jean Thezeloup. DĂ©bute alors l’organisation de FĂȘtes de la plage qui se perpĂ©tueront durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Si Paris a eu Le Chat noir, cabaret artistique des plus fameux, la plage des libraires normands de Paris [sic.] possĂšde son “Ha Noir”. Et ce “Ha” n’est pas un poisson d’avril. Le 15 aoĂ»t, une foule se pressait Ă  la fĂȘte du Ha Noir, au milieu de splendides dĂ©corations. À trois heures eut lieu la rĂ©ception du cĂ©lĂšbre artiste Willette, chĂątelain de Boisroger [sic.]. Puis la fĂȘte se continua par une retraite monstre aux flambeaux 2 000 personnes et un feu d’artifice avec dĂ©filĂ© de barques illuminĂ©es. » Le Courrier de la Manche, 24 aoĂ»t 1913, Coutainville. – Septembre 1913 Willette rĂ©alise un ballet qu’il a Ă©crit durant sa convalescence et qu’il met en scĂšne pour la rĂ©ouverture des FoliĂ©s BergĂšre direction ClĂ©ment Bannel, Montmartre. Avec Mariquita, Alice Clairville dans le rĂŽle de Pierrette et Melle DelmarĂšs dans le rĂŽle de Pierrot. Musique d’Auguste Bosc. Maurice Neumont et surtout Poulbot participent Ă  la mise en scĂšne, ce dernier pour des tableaux de gosses. C’est Jacquinet qui s’occupe de la partie pantomime. – Hiver 1913-1914 Il effectue une retraite mystique Ă  Ker Maria, petite propriĂ©tĂ© de son ami l’abbĂ© Clair, situĂ©e Ă  Plougasnou. Il habite une minuscule maisonnette qui prend le nom de Ker Willette, nom toujours en vigueur aujourd’hui. – Mars 1914 Retour Ă  Paris. Quelques dessins pour Le Rire. – Mars 1914 Exposition de L’Humour au Cercle universitaire des Arts. Willette y produit La Sainte DĂ©mocratie » le dessin, pas le tableau, manifestement perdu ou dĂ©truit. – 10 avril 1914 Il achĂšve un vitrail pour l’église de Plougasnou. – Avril 1914 Salon des dessinateurs Humoristes rue de La BoĂ©tie. Willette y donne quelques dessins. – Juin 1914 PriĂšre de Willette, dite sur la tombe de Villiers de l’Isle Adam, le dimanche du Grand Prix. Cette priĂšre, dite priĂšre de Willette », sera prononcĂ©e lors de la messe des Cendres Ă  Saint-Germain-L’auxerrois tous les ans en hommage aux artistes morts dans l’annĂ©e. Cette tradition dure jusqu’au milieu des annĂ©es 1950 et s’interrompt lorsque, deux fois de suite, l’artiste lisant la priĂšre de Willette dĂ©cĂšde lui-mĂȘme l’annĂ©e suivante. La tradition sera reprise avec plus de laĂŻcitĂ© par Georges Cravenne en imaginant la CĂ©rĂ©monie des CĂ©sar, Ă  partir de 1976. – EtĂ© 1914 RĂ©formĂ© aprĂšs avoir voulu s’engager comme son ami Forain, il est nommĂ© chef du corps de gardes civils de la commune de Boisroger onze membres en sus de lui, et chef de la milice cĂŽtiĂšre de surveillance du littoral, sise Ă  Gouville-sur-mer. – 1915 Il se retire Ă  Boisroger oĂč il habite avec ses deux filles et fait de frĂ©quents allers et retours Ă  Paris. Il apporte sa caution Ă  la crĂ©ation du groupe d’illustrateurs Le Pou qui grimpe, Ă  Coutances RenĂ© Jouenne, Jean ThĂ©zeloup et Joseph Quesnel. Il participe Ă  la vie culturelle du coutançais durant toute la durĂ©e de la guerre expositions, discours, tombolas, confĂ©rences. – Juin 1915 Il organise une FĂȘte du Dyable sur la plage de Gouville, Ă  la fin du mois de juin. – La prĂ©sence de Willette Ă  Paris concerne surtout l’annĂ©e 1915, et le dĂ©but de l’annĂ©e 1916. Elle se rĂ©sume Ă  des apparitions plus ou moins actives. Citons la MatinĂ©e au ChĂątelet, le 27 fĂ©vrier 1915 ; la Grande tombola des artistes et des Ă©crivains français, le 29 mars 1915 ; une participation aux JournĂ©es girondines en mai 1916, Ă  la MatinĂ©e au Théùtre Antoine, le 7 avril 1915 en l’honneur du dĂ©part des jeunes recrues ; mais aussi la MatinĂ©e du théùtre Marigny, le 18 avril au profit des veuves et des orphelins de guerre ; la MatinĂ©e dans les locaux de L’Intransigeant, en l’honneur des blessĂ©s et convalescents de la place de Paris ; la JournĂ©e de la gloire au TrocadĂ©ro le 15 juin 1915 ; la MatinĂ©e du TrocadĂ©ro deux jours plus tard au profit de l’Ɠuvre Le repas des artistes » ; la MatinĂ©e au cercle Volney pour le foyer du Soldat aveugle au printemps 1916
 Willette sĂ©journe Ă  Paris par intermittence, et effectue des allers et retours en Normandie ou en Bretagne, Ă  Plougasnou oĂč il poursuit ses retraites spirituelles estivales auprĂšs de l’abbĂ© Clair. – Le 10 juillet 1915 C’est la premiĂšre exposition de Willette au Salon coutançais, ouverte par un discours inaugural du satiriste. Les rĂ©jouissances se poursuivent durant quelques semaines, Ă  grand renfort de Madelon et de Marseillaise patriotiques, jusqu’à un monumental vin d’honneur offert par Willette aux artistes coutançais le 4 aoĂ»t 1915. – Fin d’étĂ©-dĂ©but d’hiver 1915 Retraite Ă  Ker Maria Ă  Plougasnou. Il illustre Quelques pages religieuses et artistiques pour l’abbĂ© Clair Ă  Plougasnou. Peinture Ă  laquelle s’ajoutent un vitrail, des dessins, et une sculpture du singe. – 1916 Un canular dĂ©bouche sur une manifestation charivarique, lorsqu’en 1916, le bruit court que PoincarĂ© dĂ©barque Ă  Coutances pour une messe solennelle dĂ©diĂ©e Ă  la victoire, dans la cathĂ©drale de la citĂ©. La ville, Ă©berluĂ©e, voit s’ébranler un cortĂšge de fausses huiles, en l’occurrence les jeunes artistes du Pou » dĂ©guisĂ©s en notable, qui se dirigent en grande pompe vers la gare pour l’accueil solennel d’un faux prĂ©sident grimĂ©, lequel n’est autre que
 Willette, dĂ©guisĂ© en prĂ©sident de la RĂ©publique. – 1915-1918 Il rĂ©dige Ă  Boisroger Feu Pierrot, son livre de souvenirs. Il publie dans La BaĂŻonnette, Le Rire rouge, Le Vide-Boche. Il s’ennuie le mot est faible !, bombarde les journaux de lettres, copie ou dĂ©truit de nombreux documents. Willette devient pour l’opinion publique l’un des porte-drapeaux de l’antigermanisme Ă  outrance et pour nous aujourd’hui du bourrage de crĂąnes ». – 21 octobre 1917 Naissance de sa troisiĂšme fille, Anne. Celle-ci deviendra Ă©lĂšve d’AndrĂ© Lhote, grand prix du DĂŽme et peintre cubiste. Elle aura un fils Luc d’un premier mariage avec Charles Bihl, puis une fille et un fils Dominique et Thierry d’un second mariage avec Philippe Courtois. Luc aura Ă  son tour deux enfants. Quant Ă  Dominique, elle aura deux fils et Thierry un fils. – 1918 Il peint le plafond de la chapelle Saint-Yves Ă  Ker Maria et une banniĂšre illustrĂ©e reprĂ©sentant saint François d’Assise. – 1919 Il publie Feu Pierrot, son premier tome de mĂ©moires. – 26 janvier 1919 Il envoie un courrier au journal L’Intransigeant dans lequel il propose de couvrir les deux pans de l’avenue des Champs-ÉlysĂ©es de moulages de soldats anciens des diffĂ©rentes Ă©poques de l’armĂ©e française, et de placer la Victoire de Samothrace sous l’Arc de triomphe, lors de l’inauguration de la flamme du Soldat Inconnu. – 1920 Publication de Madeleine, monologue et 9 dessins, illustrĂ© par Adolphe Willette Paris, E. F. d’Alignan, curieux ouvrage mystique. – En 1920 Avec Forain, Neumont et Poulbot il fait partie des fondateurs de la RĂ©publique de Montmartre dont il devient le premier prĂ©sident. Il pose la premiĂšre pierre du dispensaire des Petits Poulbots en 1923 et devient prĂ©sident d’honneur de La PrĂ©voyance mutuelle. – 29 novembre 1920 Georges-Anquetil tente de faire repartir Le Courrier français en se servant d’un stock de dessins qu’il a trouvĂ© en archives. Willette lui Ă©crit Vraiment, ce serait bien trop commode, aprĂšs avoir pour une misĂšre, achetĂ© ou simplement ramassĂ©, dans le domaine publique [sic.], le titre d’un ancien journal, de faire une feuille composĂ©e uniquement des dessins tirĂ©s de la collection de ce journal, ceci sans aucun profit pour leurs auteurs [
]. Vous avancez que ces dessins ont Ă©tĂ© payĂ©s. Eh bien je le rĂ©pĂšte et j’en appelle aux anciens collaborateurs du Courrier français et tous vous diront le mal que nous avions Ă  obtenir, de son directeur Jules Roques, le montant de nos modestes Ă©moluments ! Si, malgrĂ© l’égoĂŻste insouciance de cet homme pourtant intelligent, nous avons persĂ©vĂ©rĂ© Ă  donner, durant vingt-cinq annĂ©es, Ă  son journal, le meilleur de notre Ăąme d’artiste, c’est que, par cela mĂȘme, nous avions du moins acquis cette fortune, la seule vraie
 l’indĂ©pendance
 Saluez monsieur ! Mais non, pour vous, l’homme du strug for lif [sic.], tout cela c’est de l’hĂ©breu. Et voici que dans le dernier numĂ©ro de
 votre journal, le seul dont vous m’avez fait le service, vous avez le cynique toupet d’annoncer pour les peintres, sculpteurs, dessinateurs, une rubrique en faveur du
 “droit des artistes” ! Et vous prĂȘchez, vous, pour le bien des travailleurs ! Allez au Dyable [sic.], sinistre rigolo ! » lettre manuscrite Ă  Georges Anquetil – 1921 Hommage spĂ©cial Ă  Willette par La Commune libre de Montmartre Ă  ne pas confondre avec la RĂ©publique. Tout cela masque le fait que Willette est devenu tout Ă  fait hors de mode, larguĂ© par la nouvelle peinture de Montparnasse. Mais, et c’est plus grave, par la nouvelle gĂ©nĂ©ration de caricaturistes du Salon de l’araignĂ©e par exemple. Encore plus grave, sa peinture est trop
 convenue dirons-nous en ne l’accablant pas pour qu’il puisse poursuivre une lucrative carriĂšre d’artiste mondain comme son ami Forain. Et puis il mourra avec sa gĂ©nĂ©ration Steinlen en 1923, Robida en 1926. Ses rĂ©serves pĂ©cuniaires diminuant, il devient obsĂ©dĂ© par l’argent d’une maniĂšre maladive. Bref, il ne travaille plus ou alors de façon bĂ©nĂ©vole, souriant en public et grinçant de haine dans des carnets privĂ©s qu’il nourrit d’invectives. – Avril 1923 Banquet de rĂ©union entre la RĂ©publique de Montmartre prĂ©sident Willette et la SociĂ©tĂ© de PrĂ©voyance Mutuelle prĂ©sident d’honneur Willette le 7 avril salle Wagram, en prĂ©sence des membres de la RĂ©publique. – 1923 ÉtĂ© Ă  Ker Maria oĂč il participe pour l’abbĂ© Clair Ă  l’accueil de Mgr Chaptal. – 1924 Il fait partie du jury du concours international de musique de Paris. – Juin 1924 Exposition Willette Ă  la galerie Lochard, 182 boulevard Saint-Germain, avec la frise des marmousets aujourd’hui chez StĂ©phane Larrieu, des illustrations pour livres d’enfants, les sept pĂ©chĂ©s capitaux, – 1924 Il passe le dĂ©but de l’étĂ© Ă  Ker Maria oĂč il retrouve Mgr Chaptal. – 31 juillet 1924 Il achĂšte l’ancien pressoir Ă  cidre de Boisroger, attenant Ă  sa maison, Ă  un Mr Dupuy, paysan, et le fait amĂ©nager en atelier. – Octobre 1924 Il poursuit ses travaux pour La PrĂ©voyance mutuelle. – Automne 1924 Willette subit une altĂ©ration sensible de son Ă©quilibre on peut mĂȘme s’avancer Ă  diagnostiquer les effets d’une nĂ©vrose profonde, due aux Ă©preuves traversĂ©es. Entre deux mortifications Ă  prĂ©tention spirituelles et ascĂštes, il envoie aux membres de la RĂ©publique de Montmartre le projet suivant, pour la prochaine FĂȘte de la RĂ©publique de Montmartre qui doit se tenir Ă  la Taverne du Moulin rouge le 17 dĂ©cembre Au fond de la salle – un temple dorique – Ă  cause de la simplicitĂ© d’exĂ©cution. Une guillotine peinte en rouge et enguirlandĂ©e de lanternes vĂ©nitiennes se dresse au milieu de la salle, face au Temple. Foule de bourgeois, de sans-culottes massĂ©s derriĂšre des soldats, des volontaires avec tambours et cantiniĂšres formant la haie. On entend le canon. Survient un reprĂ©sentant du peuple qui, aprĂšs avoir mimĂ© la lecture [sic.] d’un ordre qu’il tient Ă  la main, tire son sabre et donne le signal du rassemblement. Les soldats se mettent en rang et quittent la place aux accents du Chant du dĂ©part. La foule les acclame et leur jette des fleurs. À peine ont-ils disparu que des mercantis nouveaux riches se promĂšnent en narguant le peuple qu’ils exploitent et affament. Quelques sans-culottes et tricoteuses en empoignent un ce serait un mannequin facile Ă  dissimuler et Ă  substituer dans la bagarre et le suspendent Ă  la lanterne
 Applaudissements, trĂ©pignements, dĂ©lire ! C’est alors qu’on entend gronder l’orage qui ne tarde pas Ă  Ă©clater et on voit sillonner des Ă©clairs
 Lueur d’incendie. Satan apparaĂźt, tenant par le poignet la LibertĂ© ou la DĂ©mocratie coiffĂ©e du bonnet phrygien et entiĂšrement nue. Il la conduit sur l’échafaud oĂč il la fait asseoir de force. “C’est la Sainte DĂ©mocratie, elle attend ses amants !” Ici, je propose de faire un tableau vivant ! de mon dessin paru dans Le Courrier français qui a tant fait de bruit Ă  l’époque et qui n’est pas encore oubliĂ©. Puis la DĂ©mocratie ou la LibertĂ© tenant toujours la pose, Satan donne le signal de la farandole exĂ©cutĂ©e par les sans-culottes et les tricoteuses au son de la Carmagnole et du ça ira ! Que du haut de la guillotine, il dirige de son trident dorĂ©. EntrĂ©e d’un cortĂšge – C’est celui de jeunes gens et de jeunes filles vĂȘtues Ă  l’antique suivant le goĂ»t du peintre David. Ils chantent l’hymne national de la RĂ©publique et font escorte Ă  Pallas AthĂ©nĂ©e, la vĂ©ritable dĂ©esse de la Raison puis se rangent, la palme Ă  la main, des deux cĂŽtĂ©s du Temple. La DĂ©esse gravit lentement les marches du Temple et de la palme d’or qu’elle tient d’une main, tandis que de l’autre elle s’appuie sur sa lance, elle apaise la multitude. Le calme obtenu, elle descend, se dirige victorieusement vers la guillotine, elle y monte et relevant la Sainte DĂ©mocratie qui attend toujours avec ses compas grands ouverts !, lui ordonne de guillotiner Satan, qu’elle a domptĂ© du toucher de sa lance, ce qui est fait avec le sourire et aux applaudissements du peuple. À ce moment, la musique fait entendre la Marche Lorraine et les soldats qui reviennent vainqueurs du front dĂ©filent, en faisant le tour de l’échafaud dont les montants sont abattus et oĂč se dressent accouplĂ©es [sic. !] la DĂ©esse et la Sainte. Alors la DĂ©esse Pallas recouvre la nuditĂ© de la DĂ©mocratie avec un manteau, une toge ou une blouse aux couleurs nationales et ceint sa tĂȘte d’une couronne d’épis et de coquelicots, puis la tenant toujours par la main, elle retourne au Temple pour prĂ©sider Ă  l’élection de la Marianne de la RĂ©publique de Montmartre. Son PrĂ©sident A. Willette. » – Novembre 1924 Plainte de Willette contre Lucien Moline devant le tribunal de commerce de Paris, conclue par un accord amiable. Il est reprochĂ© par Willette Ă  Moline d’avoir Ă©ditĂ© par la phototypie quelques Ɠuvres dont il dĂ©tenait les clichĂ©s et, selon lui, les droits. Les clichĂ©s sont restituĂ©s contre le renoncement de Willette de prĂ©tendre Ă  la moindre partie de la somme qui en a Ă©tĂ© retirĂ©e depuis 1901, il s’agit de l’anthologie publiĂ©e chez Simonis Empis !. Moline les faisait manifestement tirer, encadrer et les vendait Ă  Drouot oĂč il Ă©tait expert ! – Janvier 1925 Willette est nommĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral membre de la Commission d’amĂ©nagement et d’extension de la Seine. – 11 fĂ©vrier 1925 Il reconnaĂźt la paternitĂ© de sa premiĂšre fille Jeanne Maria, nĂ©e dans une situation adultĂ©rine. Pourquoi une reconnaissance si tardive, alors que le mariage avec Charlotte date de 1909 ? On peut penser que Willette a pu attendre l’éventuel dĂ©cĂšs de son ancienne femme, Éva, pour entamer cette dĂ©marche, sans que nous puissions ĂȘtre catĂ©gorique Ă  ce sujet, dans l’ignorance que nous sommes de la date de dĂ©cĂšs d’Éva Fleury. Jeanne Maria Willette ne se mariera pas, deviendra servante de curĂ© et finira ses jours Ă  la fin des annĂ©es 1950, Ă  Nogent le Rotrou. – 22 mars 1925 Banquet Willette offert par la SociĂ©tĂ© des dessinateurs Humoristes. Auparavant, tout le sous-sol de l’exposition du Salon des Humoristes a Ă©tĂ© consacrĂ© au travail de menus, cartes postales et estampes de Willette, qui a fourni des centaines de piĂšces originaux du Courrier français et du Pierrot. À cĂŽtĂ© de la plupart d’entre elles, il a inscrit Ă  la main non payĂ©, non remerciĂ© », payĂ© tant », fait Ă  titre gracieux », payĂ© tant et revendu tant »  Ce qui choque tout de mĂȘme les contemporains. – Mai 1925 Il envoie une toile, Au clair de la lune, au Salon, dont l’intĂ©rĂȘt est qu’elle est manifestement constituĂ©e avec des reprises d’anciens dessins notamment parus dans Fantasio. – 1925 ÉtĂ© Ă  Ker Maria oĂč il participe Ă  une procession en compagnie de l’abbĂ© Clair et Mgr Chaptal. Se sentant affaibli, Willette rĂ©dige son testament. – 4 fĂ©vrier 1926 Mort de Willette. Il est enterrĂ© au cimetiĂšre du Montparnasse, 2e division. C’est Forain qui prononce son oraison funĂšbre. – Vente de l’atelier Willette. Celui-ci, apparemment ruinĂ©, ne laisse que Boisroger, l’appartement de la rue Lacroix et son atelier. Le produit de cette vente est placĂ© par Charlotte Willette qui utilise les dividendes de ce placement pour vivre, ainsi que ses trois filles. Elle garde un petit pied Ă  terre Ă  Paris sans doute prĂȘtĂ© ou louĂ© Ă  trĂšs bas prix par un ami de Willette dans le 9e arrondissement et se retire vivre Ă  Boisroger. Maria grandit, devient fort pieuse et ne se marie pas. Françoise Ă©pouse l’acteur LĂ©once Corne, avant d’épouser en secondes noces un monsieur Boitard. Elle aura une fille. Anne se marie jeune avec Charles Bihl dont elle a un fils, avant de divorcer et d’épouser en secondes noces un Philippe Courtois dont elle aura une fille et un fils. – 1927 L’imposant nouveau square inaugurĂ© au pied du SacrĂ© CƓur est baptisĂ© en son honneur square Willette. ColĂšre des milieux catholiques d’extrĂȘme droite qui y voient une manƓuvre anticlĂ©ricale, ce qui est sans doute vrai. – Dans les annĂ©es 1930 la mairie du 18e arrondissement aurait mis en chantier un monument en l’honneur de Willette, projet suffisamment avancĂ© pour que l’artiste fĂ»t choisi et pour que le monument fasse l’objet d’une maquette. La mairie envoie pour information et si possible approbation la maquette Ă  Boisroger. DĂšs rĂ©ception, Charlotte Willette contacte dans l’heure et sans doute pour la premiĂšre fois de sa vie un avocat pour lancer une demande en rĂ©fĂ©rĂ© contre ledit projet. StupĂ©faits d’une telle rĂ©action, les Ă©diles abandonnĂšrent l’idĂ©e source orale provenant de Luc Bihl-Willette, fils d’Anne Willette. Il n’y a aucune trace archivistique de cette anecdote, si ce n’est un projet de monument en plĂątre, conservĂ© par les hĂ©ritiers. En 1983, Ă  la mort de Charlotte Willette, Luc Bihl rachĂšte la maison Ă  sa mĂšre et ayant droits de ses tantes. Lors du nettoyage, lui et sa famille dĂ©couvrent avec surprise qu’outre les deux fresques de Willette ornant les chambres de la maison l’une Ă  l’effigie de NapolĂ©on dĂ©diĂ©e Ă  Françoise, l’autre Ă  l’effigie de Louis XIV dĂ©diĂ©e Ă  Anne, il en existe une troisiĂšme camouflĂ©e derriĂšre une armoire, fresque que l’on suppose dĂ©diĂ©e Ă  Maria, reprĂ©sentant Charlotte Willette en ange. Luc Bihl-Willette, pourtant nĂ© en 1938, dĂ©clare ne l’avoir jamais vue. AprĂšs avoir connu Willette si jeune et avoir dĂ» le partager » avec la vie mondaine et parisienne, Charlotte veuve Willette souhaitait peut-ĂȘtre garder son » Pierrot pour elle seule, quitte Ă  menacer une part de sa postĂ©ritĂ©. – 1942 L’ affiche antisĂ©mite » de 1889 est rééditĂ©e par les services de propagande nazis. Compte tenu de l’antigermanisme de Willette, c’est une bien triste pirouette de l’Histoire. – 1978 Importante vente Willette dans la Sarthe, suite au dĂ©cĂšs de sa fille Françoise et Ă  la dispersion des Ɠuvres en sa possession. – 1986 Exposition Willette organisĂ©e par Danielle Rousseau-Aicardi Ă  la mairie du 17e arrondissement. – 28 fĂ©vrier 2004 Suite Ă  une dĂ©libĂ©ration du Conseil de Paris souhaitant sanctionner son engagement antisĂ©mite, le square Willette est rebaptisĂ© du nom de la communarde montmartroise Louise Michel. Le rapporteur de la mesure, l’élu vert Sylvain Garrel, justifie le dĂ©baptĂȘme par le caractĂšre exceptionnellement grave de l’affiche antisĂ©mite ce en quoi on ne peut qu’ĂȘtre d’accord et son impact sur le renouveau graphique de la haine des juifs, spĂ©cialement durant l’affaire Dreyfus Ă  venir. Ce dĂ©baptĂȘme provoque la mobilisation et la colĂšre des milieux catholiques d’extrĂȘme droite. – 2014 Exposition Willette au musĂ©e de l’Isle-Adam, Adolphe Willette j’étais bien plus heureux quand j’étais malheureux », conçue et organisĂ©e par Anne-Laure Sol, Nicholas-Henri Zmelty et Laurent Bihl.

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