Lesilence des pantoufles. à ces gens qui s’inventent des menaces et qui viennent nous gâcher la fête, sans avoir jamais pris la mesure de leur comportement immonde et des conséquences qui les attendraient en cas de victoire de leur Kandidate. « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivait Max Frisch en 1958. Putain, qu’est-ce qu’on aimerait lui donner
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus. Tout est dit dans le chapô de cet ils ont refusé s'accueillir les migrants, je n'ai pas protesté, parce que je ne suis pas migrantQuand ils ont viré les zadistes, je n'ai pas protesté, parce que je ne suis pas zadisteQuand ils ont humilié les de chez Gad, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas de chez GadQuand ils ont amalgamé islam et terroristes islamistes, je n'ai pas protesté parce que je n'en avais rien à foutreQuand ils ont utilisé des grenades de guerre contre des manifestants, je n'ai pas protesté parce qu'il me restait mes deux mainsQuand ils ont privatisé la SNCF, je n'ai pas protesté parce que ce n'était pas mon problème
PIRE QUE LE BRUIT DES BOTTES, LE SILENCE DES PANTOUFLES". Cette phrase, de Max Frisch, post 2ème guerre mondiale, est pleinement d'actualitĂ©. Signalez ce contenu Ă
23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 1242 BIO-logie - ELECTRONIQUE * * * Une approche quantitative du vivant * * * DYNAMIQUE DE L'EAU Rôle de l'eau dans l'organisme La Bio-Electronique, appliquée à l'étude systématique de l'eau, met en évidence, un aspect dynamique de l'élément liquide, aspect non défini par l'analyse chimique classiquement utilisée, dont les conclusions ne reposent dès lors que sur un état statique, qui ne représente qu'un aspect partiel du problème. L'eau, liquide vital, possède en réalité une individualité biologique liée à trois facteurs distincts qui sont - La nature du milieu dans lequel elle circule, donc facteur chimique. - La vitesse d'écoulement dans le milieu en question, donc facteur cinétique. - La température, donc facteur thermique. Ces trois facteurs conditionnent une structure, laquelle lui confère une faculté de résonance, donc d'adaptation aux variations énergétiques du milieu extérieur, variations d'origine cosmique, de nature électromagnétique. Cette faculté de résonance assure à l'eau son rôle majeur d'élément vital, du fait qu'elle se répercute sur les milieux vivants, dont elle conditionne la morphologie et l'équilibre physiologique. L'eau dans l'organisme existe sous deux formes différentes - Eau liée, intégrée aux structures moléculaires. - Eau libre ou circulante sang, lymphe, assurant à la fois l'apport nutritif aux rouages mêmes de la vie, et inévitablement l'élimination des déchets. Eau libre et eau liée différent par leurs potentiels respectifs, tout comme diffèrent dans la nature les eaux vives de ces mêmes eaux devenues stagnantes ce double aspect constitue la bi-polarité de la matière, et conditionne un équilibre morpho-physiologique oscillant, qui conditionne lui même l'état de santé. Toute altération de l'eau, même à dose infime, au delà de ce que peut déceler l'analyse chimique, se répercute au niveau des structures, modifiant dès lors les capacités de résonance, donc l'adaptation, les modalités nouvelles intervenant à leur tour en provoquant une altération de l'équilibre physiologique des milieux vivants, altération responsable d'une dégradation progressive de l'état de santé. SANTE La Bio-Electronique permet de caractériser les milieux liquides d'après les potentiels bio-physiques qui leur sont propres comme telle, elle est utilisable pour les êtres vivants en général, et par conséquent l'être humain en particulier. Les mesures sont possibles sur l'urine eau libre, sur le sang eau circulante, et sur la salive eau liée tout ceci permettant de définir sur le plan médical, l'état, sain ou pathologique, du sujet en cause, et d'orienter le praticien vers une thérapeutique adéquate, diététique ou médicamenteuse selon les cas, l'examen bio-électronique n'excluant nullement les analyses complémentaires en cas de nécessité. Les mesures, très délicates, permettent des comparaisons avec des chiffres de normalité établis à partir d'individus sains; elles permettent de localiser graphiquement des secteurs de coordonnées correspondant à tel ou tel type de pathologie microbienne ou virale; elles mettent enfin en évidence l'influence primordiale du terrain biologique, dont les déviations précèdent toujours les affections les plus diverses. Le sens de ces déviations, relevé en temps voulu, permet une prévision des évolutions pathologiques possibles, et par conséquent de les éviter par redressement des anomalies du terrain; l'action d'une thérapeutique adéquate se traduisant, sur le plan quantique, par un retour des différents facteurs vers un secteur de normalité. Précisons enfin que certaines conditions pratiques concernant l'examen sont à respecter afin d'éviter toutes perturbations des coordonnées initiales du patient, les instructions nécessaires étant du ressort du médecin biologiste. QUALITE DES SOLS ET QUALITE DES ALIMENTS L'étude Bio-Electronique des sols et des produits qui en sont issus vient confirmer en tous points l'aspect de toute forme de vie, aspect réplique de la dynamique de l'eau, donc tributaire de possibilités de résonance, et par conséquent d'adaptation, tant aux variations saisonnières qu'aux variations cosmiques, d'origine luni-solaire. Elles permet de mettre en évidence les qualités comparatives de produits agricoles, issus de sols de même nature, suivant le mode de culture utilisé, elle précise le sens des déviations d'origine, préludant aux attaques parasitaires ; elle excelle à définir les mécanismes de germination, de fermentation et de maturation, tout ceci étant chiffré par l'évolution suivie, au cours des phases successives d'un même phénomène, par les potentiels bio-physiques pH, rH2, résistivité électrique, potentiel redox, intensité des micro-courants entrant en jeu. Les études comparatives de produits similaires issus, d'une part de l'agriculture biologique compostage, et d'autre part chimique NPK, font ressortir des différences parfois spectaculaires mettant en jeu des états d'oxydation et de survoltage ; ceux-ci se répercutent au niveau de la morphologie cellulaire, mettant en évidence, le gigantisme, l'anarchie, et parois une totale destruction des structures ; l'analyse chimique, en pareil cas révèle une augmentation démesurée de potassium, avec comme corollaire, la presque totale disparition de magnésium. Suroxydation et survoltage constituent par ailleurs les conditions idéales de proliférations parasitaires les plus diverses. Les Techniques chimiques de l'agriculture s'avèrent ici un facteur inéluctable de stérilisation progressive des sols, et la consommation des produits qui en sont issus s'avère lourde de conséquence au point de vue santé, tant pour l'animal que pour l'homme. LA BIO-ELECTRONIQUE La Bio-Electronique est une technique physico-chimique utilisant, à température donnée les mesures du pH, du rH2, et de la résistivité électrique r rhô ou Rô, des solutions acqueuses. - Le pH renseigne sur l'acidité ou l'alcalinité du milieu étudié. - Le rH2 indique, pour un pH donné, les facultés oxydantes ou réductrices de la solution; ce facteur, peu usité, est mis en valeur par la Bio-Electronique; il est lié au potentiel redox et au pH par la formule de NERNST. - r rhô, renseigne sur les propriétés conductrices ou isolantes de la solution étudiée; ce facteur est l'inverse de la conductivité, couramment utilisée. Ces mesures bien que banales de nos jours nécessitent un très grand soin. Il est alors possible en reportant ces données sur un diagramme à trois dimensions de comparer diverses solutions et de suivre leur évolution en fonction des facteurs influents. La confrontation avec d'autres approches analyses, diagnostics, études d'effets extérieurs tels que produits d'ajouts, médicaments ou rythmes cosmiques, permet des choix pratiques dans les domaines de l'eau, l'alimentation, la santé, rigueur et prudence devant guider toute conclusion. HISTORIQUE DE LA BIO-ELECTRONIQUE Inspirée des travaux de Fred VLES et de Charles LAVILLE, la méthode naît en 1950, mise au point par le Pr Louis-Claude VINCENT 1906-1988. Sa validité, reconnue lors de mesures effectuées en milieu hospitalier, tant en France Pr ADVIER, qu'en Amérique Pr RITZ, fut confirmée en 1952 lors d'une épidémie au Liban, qui permit de situer le champ d'action privilégié de la Bio-Elkectronique Santé animale et humaine et leurs corollaires eau et agriculture. De nombreuses mesures suivront qui permettront la définition des critères de "normalité bio-électronique" basés sur la triade sang-salive-urine. Les influences cosmiques sur les mesures sont mises en évidence par des travaux sur les sources d'eau et en agronomie avec le Dr Jeanne ROUSSEAU. En 1972 est créée une société internationale la SIBEV. En 1989 est créée l'Association pour la Recherche et les Applications en Biophysique et en Biologie Electronique, dont l'objet est l'actualisation, la diffusion de la méthode, ainsi que l'enseignement de la Bio-Electronique. En 1998 elle prend le Nom de Association de Bio-Electronique. Elle édite pour ses adhérents 4 bulletins par an. Présidente Mme Jeanne Rousseau – Dr en Pharmacie Secrétariat 5 rue du Colonel – 49190 Denée Téléphone 02 41 47 14 89 Permanences Mardi de 9 h à 11 h Jeudi de 16 h à 18 h Courriel Site Vincent A noter que Jean-Pierre Chuine de l'Association de Bio-Electronique prononcera une conférence sur "Alimentation, Bio et Santé" lors du Congrès pour l'Avenir de l'Humanité et la Protection du Vivant sur la Terre. Published by Jean-Pierre Chuine - dans Archives
Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles .” Max Frisch Currently 4.43/5 1 2 3 4 5 11281 Rating: 4.4 /5 (7 votes cast) 1 botte 1 bruit 1 pantoufle En savoir plus, commenter cette
Par Philippe Marchal, Directeur adjoint des Territoires de la 25 années d’existence, la transmission de la mémoire a considérablement évolué et cette dynamique influence quotidiennement les missions et le travail des Territoires de la Mémoire. L’impulsion d’une véritable politique mémorielle n’est pas étrangère à cette évolution. En mars 2009, le Ministère de la Communauté française publiait un décret relatif à la transmission de la mémoire des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des faits de résistance ou des mouvements ayant résisté aux régimes qui ont suscité ces crimes. Ce texte, très éloigné d’une loi mémorielle de plus – portant en elle une possible instrumentalisation de la mémoire à des fins politique –, organise surtout le soutien à des initiatives ponctuelles ou pérennes qui, par la valorisation de la transmission de la mémoire de certains évènements notamment politiques et sociaux tragiques de l’histoire, favorisent, principalement auprès des jeunes générations, la réflexion critique, le développement d’une citoyenneté responsable et la promotion des valeurs démocratiques. Pour examiner la qualité et la pertinence de ces initiatives, un Conseil pluriel de la transmission est créé. La coordination pédagogique Démocratie ou barbarie » l’administre. Développement de l’esprit critique des plus jeunes, éducation à une citoyenneté responsable, promotions des valeurs démocratiques… on voit se profiler dans ces intentions les lignes essentielles que les Territoires de la Mémoire contribuent à rendre opérationnelles. L’originalité de ce décret, c’est la proximité avec celui sur l’Éducation permanente destiné à un public adulte et en particulier dans ses accents philosophiques et dans ses intentions. Lors de la création de l’association en 1993 et durant les années qui ont suivi, il était surtout question de mettre en œuvre le devoir de mémoire »… une sorte d’obligation morale de se souvenir trop souvent mal interprétée et assez restrictive. Les rescapés des camps nazis qui entouraient le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège pensaient que la seule évocation du passé suffisait à une prise de conscience durable des jeunes générations. Raconter l’histoire, rappeler sans cesse ce qui s’était passé dans les années trente et pas seulement en Allemagne, et dans ce contexte, souligner les dangers des idéologies haineuses et extrémistes, du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie,… cela devait bien suffire pour ne plus devoir revivre l’horreur, les guerres et les massacres de masse. Et il faut, c’est évident, rendre hommage à ces passeurs de mémoire » de la première heure sans qui nous ne serions probablement pas aussi libres aujourd’hui. Ceux-là connaissaient le prix de la liberté et la chance de vivre dans un pays fondé sur les valeurs de la démocratie. Pendant de longues années, la transmission mémorielle s’est limitée au rappel des faits quitte à lasser. Au sein même des programmes scolaires, l’enseignement se limitait souvent à la transmission de connaissances en faisant fi, le plus souvent, de la complexité contextuelle. Pourtant, ces passeurs de mémoire l’avaient pressenti. En créant un centre d’Éducation à la Résistance et à la Tolérance, nos fondateurs avaient compris toute l’importance de la pédagogie et du développement de l’esprit critique en matière de transmission mémorielle… car si la connaissance n’est pas tout, elle reste indispensable pour faire prendre conscience de tous ces inacceptables que nous ne sommes plus en mesure de comprendre ou d’en mesurer les conséquences toujours dramatiques. À l’époque, on parlait même du devoir d’effroi ! Mais de quelles vertus l’effroi serait-il pourvu lorsque nous sommes confrontés quotidiennement à la violence et à la brutalité ? Aujourd’hui, l’horreur est devenue presque banale et un phénomène d’accoutumance nous rend un peu plus chaque jour, imperméables et sourds ! Dans la foulée du décret Mémoire, notre association a fait le choix d’associer Mémoire et Citoyenneté. Bien sûr, nous savons que tous les faits historiques quels qu’ils soient, sont uniques et singuliers. Dans ce contexte et s’agissant particulièrement du second conflit mondial armé, le travail des historiens et la rigueur avec laquelle ils analysent les événements sont indispensables pour ne pas exposer nos pratiques aux négationnistes et à tous ceux qui tentent de minimiser cette catastrophe humaine dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Notre société traverse une crise profonde et le monde qui nous entoure bascule. Chacun s’accorde sur le constat nous vivons aujourd’hui dans un environnement où l’ensemble des valeurs qui nous rassemblent sont fragilisées et dans lequel nos prétendues » certitudes sont quotidiennement remises en questions. L’insouciance a progressivement cédé la place au sentiment de peur et certains signes sont de plus en plus inquiétants pour notre avenir. Décidément, les femmes et les hommes, partout en Europe et dans le monde, ne sont pas capables de tirer les enseignements du passé, contrairement à nos belles déclarations et à nos généreux slogans ! Heureusement, nous disposons de deux outils puissants qui s’appellent résistance et éducation résister à la poussée des idées liberticides et éduquer pour équiper chacune et chacun à prendre en toute autonomie la responsabilité qu’il convient d’assumer. Individuellement et collectivement. Ces deux missions nous conduisent à mettre en œuvre une stratégie qui porte une attention particulière à l’intérêt de la chose publique, au bien commun, pour faire barrage à cette vague effrayante fondée sur l’égoïsme, l’indifférence et l’exploitation qui sapent notre démocratie et aggravent notre sentiment d’impuissance. Aujourd’hui, l’association inscrit ses actions dans la visée éducative d’une citoyenneté qu’il est utile de qualifier pour en dessiner les contours sans ambiguïté critique, démocratique et active. Il est possible et souhaitable d’examiner les événements passés à la lumière du présent, de dégager des permanences » sur des faits qui n’ont souvent aucun lien évident entre eux et d’être capable de décoder les mécanismes qui les ont générés. En parlant de travail de mémoire », nous conjuguons travail d’Histoire, devoir de mémoire et éducation à la citoyenneté, nous faisons appel à l’émotion, nous proposons des voies plurielles pour mobiliser les sensibilités du plus grand nombre, nous encourageons toutes les initiatives citoyennes capables de construire un meilleur vivre ensemble » et nous lançons de larges campagnes autour de la symbolique du Triangle rouge pour bien montrer que ce qui est arrivé un jour, pourrait recommencer… pour paraphraser Primo Levi. A contrario, les Territoires de la Mémoire sont convaincus que la transmission d’un traumatisme ne participe pas d’une pédagogie émancipatrice car le traumatisme a une trop forte portée émotionnelle et le danger est qu’il nous entraîne dans une incapacité de répondre de façon utile ou jugée comme adéquate. Le travail de mémoire s’inscrit donc dans une démarche qui se veut laïque c’est-à -dire fondée sur des choix personnels et le libre-examen et non sur l’idée qu’une faute morale irréparable » suffit à ce que l’horreur ne se répète plus jamais. Il n’y a pas d’avenir sans mémoire et la connaissance du passé permet de construire sa propre identité. Encore convient-il de faire interagir ces deux pôles très complémentaires. Sans cette interdépendance, serions-nous encore capables de nous indigner, de résister et finalement de s’engager pour demain Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! » Max Frisch Pireque le bruit des bottes, le silence des pantoufles Ça commence mal, la citation dont je tire le nom de ce blog n’a pas d’auteur connu, tantôt Google (hum) l’attribue à Max Frisch, tantôt à Aller au contenu principal réflexion désabusée du grand écrivain suisse alémanique Max Frisch Quand on ne souhaite plus être associé à une situation que l’on n’approuve pas, il faut rompre le silence et prendre ses distances. Chacun se trouve un jour ou l’autre confronté à l’exercice difficile de décider jusqu’où il peut accepter. Dans la vie amoureuse mais aussi dans la vie citoyenne. Celà peut se traduire de diverses manières en se désolidarisant par écrit lors des événements de CHARLIE, puis en se déclarant indépendant cm du 19 décembre comme je le fis ou comme mon beau-frère Jean-Luc de manière plus forte en démissionnant. Se taire c’est accepter. Si vous avez trouvé une erreur ou une faute d’orthographe dans ce contenu, vous pouvez nous la signaler en la sélectionnant et en appuyant sur les touches Ctrl + Entrée. Pireque le bruit des bottes, le silence des pantoufles réflexion désabusée du grand écrivain suisse alémanique Max Frisch Quand on ne souhaite plus être associé à une situation Ils étaient des opposants, ils sont devenus des traîtres. Dans l’emballement nationaliste qui a saisi la Russie depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, il y a encore moins de place aujourd’hui pour ceux qui contestent Vladimir Poutine. Les services de sécurité ne tolèrent aucune protestation, la censure frappe plus durement encore les rares journalistes dissonants. Et une large partie de la population se tait, acquiesce ou applaudit. Le nationalisme est le recours habituel des régimes contestés. Il permet de retrouver une légitimité, de resserrer les rangs et, surtout, de disqualifier les opposants. En annexant la Crimée, Vladimir Poutine a suivi les traces des généraux argentins qui, le 2 avril 1982, lancèrent leurs troupes à la reconquête des îles Malouines occupées » par la Grande Bretagne. Ce jour-là , à Buenos Aires, les militants des droits de l’homme qui avaient dénoncé la dictature se retrouvèrent vilipendés pour leur manque d’enthousiasme patriotique. Ce jour-là aussi, certains opposants, emportés par un chauvinisme pavlovien, se mirent à applaudir les soudards qui les avaient pourchassés et torturés. Vladimir Poutine a beau jeu. La crise ukrainienne exploite la névrose obsidionale » qui sous-tend une bonne partie de sa stratégie de reconquête et de restauration. Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, après le chaos et les humiliations de l’ère Eltsine, le président russe a systématiquement présenté la Russie comme une nation menacée par des ennemis extérieurs, relayés par des ennemis intérieurs, déterminés à la vassaliser. Alors que la Russie s’est apparemment occidentalisée, Poutine n’a eu de cesse de critiquer l’Occident. Et en premier lieu, cette Amérique arrogante et impériale, dominatrice et sûre d’elle-même », qui, après l’implosion de l’Union soviétique, était venue narguer la Russie » jusqu’à vouloir lui imposer son modèle économique et son mode de gouvernement. Il y a une part de vérité dans les accusations de Poutine, constate Masha Lipman dans le New Yorker. Il n’est pas rare d’entendre, même chez d’anciens diplomates américains, que l’expansion de l’OTAN vers l’Est, en dépit des protestations véhémentes de Moscou, a sans doute été imprudente et à courte vue. Poutine semble affirmer son droit d’agir de la même façon, de faire ce qu’il lui plait, de légitimer une agression, d’agir sans le feu vert de l’ONU ». La verticale du pouvoir Il a toujours fallu beaucoup de courage pour oser contredire l’homme fort du Kremlin. Lors de ses deux premiers mandats, Vladimir Poutine a construit une verticale du pouvoir », qui est à l’image du monde dont il est issu celui des services secrets, de ce FSB héritier de l’ancien KGB et dont les agents quadrillent la société et peuplent les instances dirigeantes du pays. Après l’interlude de la présidence Medvedev, marquée par une relative ouverture, la marque poutinienne s’est encore accentuée. Comme lors de la Guerre froide, les opposants sont redevenus des dissidents, accusés de faire le jeu de l’Occident. Le durcissement s’est renforcé dans la perspective des Jeux olympiques de Sochi. La presse indépendante, déjà très marginale, a été fermement reprise en main. L’agence de presse officielle Ria Novosti, qui avait tenté de préserver des marges de liberté, a été dissoute pour être remplacée par un organe de propagande placé sous l’autorité directe d’un homme lige du Kremlin. La chaîne de télévision Dozhd, ultime scintillement libertaire, a été grossièrement éliminée du câble. Ces dernières semaines, comme le notent Human Rights Watch et le Comité de protection des journalistes, la répression s’est emballée des sites Internet, dont celui du champion d’échecs Gary Kasparov, ont été fermés. La rédactrice en chef de a été licenciée. La corde placée autour de la radio Echo de Moscou, dernier refuge des libéraux », a été resserrée. Tous les médias contrôlés par le Kremlin, dont RT, la chaîne internationale russe, ont diffusé le même message la Russie est attaquée par une coalition d’impérialistes et de fascistes et ceux qui s’opposent à cette vision ne sont que des félons ». Des listes de traîtres » ont commencé à circuler sur Internet. Dans pareil climat de suspicion, les opposants ont moins d’espace que des coquelicots piégés entre des coulées de béton. Certains d’entre eux, notait l’écrivain russe Andrei Ostalski sur le site de la BBC, ont malgré tout osé protester. Quelques centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Moscou. Une poignée d’écrivains ont publié une lettre dénonçant le bellicisme » du Kremlin. Andrei Zubov, professeur au prestigieux Institut des relations internationales de Moscou, s’est risqué à comparer l’annexion de la Crimée à l’Anschluss, le rapt de l’Autriche par Hitler en 1938. L’auteur à succès Boris Akunin a joué les Cassandre et prédit une catastrophe pour la Russie. Quelques journalistes ont élevé la voix Konstantin Remchukov, rédacteur en chef de l’influente Nezavisimaya Gazeta, a qualifié d’ illégal » le référendum en Crimée. “Une goutte d’eau” Tous ces individus ne sont cependant qu’ une goutte d’eau dans un pays de 140 millions d’habitants », constatait Leonid Bershidsky. Leurs cris se perdent au milieu d’une population largement poutinisée, qui s’était déjà montrée indifférente aux brutales aventures russes en Tchétchénie et qui appuie aujourd’hui massivement leur guide. Notre société vit servilement et pense servilement », confiait la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006, à sa traductrice française Galia Ackerman. Poutine n’est pas Hitler, certes, mais face à cet appui massif de l’opinion russe, il est difficile de ne pas se rappeler la réflexion désabusée du grand écrivain suisse alémanique Max Frisch 1 Il y a pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivit-il. Poutine n’est pas Hitler, mais il est difficile de ne pas reconnaître dans le sort des dissidents russes le drame des démocrates allemands qui s’opposèrent à l’expansionnisme nazi. A l’exemple de Klaus Mann qui, en 1935, au moment du référendum sur le rattachement de la Sarre au Troisième Reich, demanda aux Sarrois de voter contre. La Sarre est une terre allemande, mais en infligeant à Hitler un revers décisif, vous rendriez le plus grand des services à votre patrie et au monde, plaida-t-il. Nous aimons tous l’Allemagne, ce pays que vous rejoindrez quand il sera redevenu lui-même. Soyez de bons Allemands. Battez Hitler ! ». Ceux qui aujourd’hui osent sortir des rangs pour protester contre l’autoritarisme et l’impérialisme de Poutine ne sont pas des traîtres. Ils le font par amour pour leur pays. Parce qu’ils pensent, comme l’avait écrit Vassili Grossman, que la liberté nationale russe ne peut régner que sous une forme la liberté humaine ». Parce qu’ils refusent, comme l’avait refusé Anna Politkovskaïa, de n’être que de la poussière sous les bottes de l’Etat ». Leur pays, un jour, leur sera reconnaissant d’avoir élevé la voix pour défendre une certaine idée » ouverte, éclairée, apaisée de la Russie. Loin de Vladimir Poutine, de son messianisme nationaliste, de ses obsessions autoritaires et de ses vieux rêves d’un passé mythifié. 1 Correction une première version de cet article attribuait cette phrase au pasteur Niemöller, une citation qui circule assez largement sur Internet. Un lecteur m’a aimablement signalé que son auteur est en fait l’écrivain suisse de langue allemande Max Frisch 1911-1991. Bibliographie Klaus Mann, Contre la Barbarie 1925-1948, Phebus/Essais Points, 2009. Galia Ackerman Ed., Hommage à Anna Politkovskaïa, Buchet Chastel, 2007. Vassili Grossman, La paix soit avec vous notes de voyage en Arménie, L’Age d’Homme, 2007. Andreï Soldatov et Irina Borogan, Les Héritiers du KGB, François Bourin Editeur, 2011. Jean-Paul Marthoz est représentant en Europe du Committee to Protect Journalists et vice-président du conseil de la division Europe/Asie centrale de Human Rights Watch. Interviewréalisée à la fin de l'année 2017 avec le président du parti Ecolo Patrick Dupriez Ils sont là , mais personne ne les voit. Personne ne les entend. Invisibles, inaudibles, et muets. Elle avait peut-être raison la Marine, elle représente bien la France des invisibles. Mais ses invisibles à elle, ils ne sont pas de ceux qu’on tait parce qu’ils seraient une menace pour l’ordre établi, ils sont de ceux qui se cachent. Et s’ils se cachent, c’est qu’ils pètent de trouille. Trouille qu’on attente à leur petit confort merdique. Trouille qu’on touche à leur maison, à leur chien, à leur fric. Trouille d’avoir des idées. Tellement morts de trouille, ils sont, qu’ils n’arrivent même pas à ouvrir la bouche pour affirmer haut et fort leurs votes dégueulasses. Une fois de temps en temps, quand même, c’est le grand frisson. Ils sortent de chez eux pour aller autre part que les magasins dégueus de la zone industrielle du coin. Ils vont au bureau de vote, mettre leur merde dans l’urne. Et puis ils rentrent à la maison, juste à temps pour la rediff de D&co, avec l’impression d’avoir vécu un moment intense de contestation. James Stewart dans Fenêtre sur cour, d’Alfred Hitchcock Ah ça ! Elle est belle leur contestation ! La contestation à peu de frais, la contestation à visage masqué, la contestation sans risques. Celle des dénonciations anonymes, celle qui épie la rue à travers ses rideaux fermés, celle des collabos et des pétochards. La voilà , la contestation de la France du Front National ! A l’heure où on aurait aimé célébrer la fierté retrouvée de la gauche rebelle, il faut encore supporter leurs pleurs et leurs gémissements, à ces gens qui s’inventent des menaces et qui viennent nous gâcher la fête, sans avoir jamais pris la mesure de leur comportement immonde et des conséquences qui les attendraient en cas de victoire de leur Kandidate. Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivait Max Frisch en 1958. Putain, qu’est-ce qu’on aimerait lui donner tort ! Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles". Cette citation empruntée à l'écrivain suisse Max Frisch a été souvent mise en évidence par le directeur de Médiapart, Mr Edwy Plenel, pour alerter la société sur les dérives fascistes, sexistes, homophobes, islamophobes, etc.Guy Thomas et Jean Ferrat Le bruit des bottes C'est partout le bruit des bottes C'est partout l'ordre en kaki En Espagne on vous garotte On vous étripe au Chili On a beau me dire qu'en France On peut dormir à l'abri Des Pinochet en puissance Travaillent aussi du képi Quand un Pinochet rapplique C'est toujours en général Pour sauver la République Pour sauver l'Ordre moral On sait comment ils opèrent Pour transformer les esprits Les citoyens bien pépères En citoyens vert-de-gris A coup d'interrogatoires De carotte et de bâton De plongeon dans la baignoire De gégène et de tison Il se peut qu'on vous disloque Ou qu'on vous passe à tabac Qu'on vous suicide en lousdoc Au fond d'un commissariat Il y a pire que le bruit des bottes ! Le silence des pantoufles Il se peut qu'on me fusille Pour avoir donné du feu Pour avoir joué aux billes Avec un petit hébreu On va t'écraser punaise Pour avoir donné du pain Pour avoir donné du pèze Au petit nord-africain Il se pourrait qu'on m'accuse Avec un petit gourdin D'avoir étudié Marcuse D'avoir été sartrien Ils auront des électrodes Ils diront tu veux du jus Pour connaître la période Où j'étais au A moins qu'ils me ratatinent Pour mon immoralité Pour avoir baisé Delphine Pour avoir été pédé A moins qu'ils ne me condamnent A mourir écartelé Entre l'amour de Roxane Et celui du beau Dédé Il se peut qu'on me douillette Pour que je veuille attester Qu'en mil neuf cent soixante-sept Je lisais l'Humanité Il se peut qu'on me tourmente Et qu'on me fasse avouer Que dans les années soixante J'étais à la A moins qu'ils me guillotinent Pour avoir osé chanter Les marins du Potemkine Et les camps de déportés A moins qu'avec un hachoir Ils me coupent les dix doigts Pour m'apprendre la guitare Comme ils ont fait à Jara C'est partout le bruit des bottes C'est partout l'ordre en kaki En Espagne on vous garotte On vous étripe au Chili Il ne faut plus dire qu'en France On peut dormir à l'abri Des Pinochet en puissance Travaillent aussi du képi Travaillent aussi du képi Caroleone7gXDoW.